dimanche 28 juin 2009

Togo 2010: contribuer à l'alternance ou réaliser de bons chiffres d'affaires ?


28 juin 2009
Rodrigue KPOGLI
Web. http://lajuda.blogspot.com/


La présidentielle de 2010 arrive à pas de géant. On note une agitation politique dans tous les sens. La radicalisation jouée et surjouée de « l’opposition » le dispute aux coups foireux et aux manipulations du RPT – parti au pouvoir – bras local du capitalisme néocolonial. Ce parti autiste jusqu’au bout, dans sa sempiternelle logique de triompher par la fraude, la force brute et les manipulations de masse manie avec dextérité son arme favorite de distribution de centaines de millions de francs CFA pour susciter des mouvements de soutien.

A cette veille d’élection, une de plus, « l’opposition togolaise » après avoir, sous moult aspects, flirté avec la tyrannie quinquagénaire, juge le temps opportun d’offrir une autre facette au peuple togolais, ce bétail électoral lâché, spolié, moqué, tué puis caressé dans le sens du poil selon les circonstances.

Dans cette ambiance électrique, la société civile, ce fourre-tout, n’est pas en reste. Elle s’active elle aussi à son niveau. Les concepteurs et les experts de projets sont à pied d’œuvre. C’est le bon moment de faire des affaires car - semble-t-il – il y a des fonds de soutien à la démocratie en circulation dans le monde qu’il faut mobiliser. Pour aller à la conquête d’une partie de cet argent, ces orpailleurs écrivent des plans, créent des structures associatives ou fusionnent celles déjà existantes sous des acronymes d’occasion avec un double objectif en réalité.

L’objectif affiché par certaines de ces organisations est de combler les lacunes des partis politiques en misant sur des ateliers et autres séminaires de formation de la population à l’exercice du vote et à l’adoption d’un comportement civique voire citoyen tout au long de ce qui est appelé abusivement, processus électoral. D’autres clament qu’elles tenteront le coup de la collecte des résultats le jour du vote pour en faire un décompte parallèle et indépendant des proclamations de la Commission électorale officielle. C’est bien et c’est beau tout ceci. Sauf que, par expérience, cet objectif avoué sert de paravent à un but tout à fait inavoué et inavouable : se faire une sorte de beurre sur la misère du peuple. Bon nombre de responsables associatifs en ces périodes sont triplement plus préoccupés par ce qu’ils vont empocher que ce qu’ils doivent faire pour contribuer à la libération de la patrie.

Même en voulant s’inspirer de ce qui se fait ailleurs, on réussit au Togo à transformer les réussites d’autres cieux en fonds de commerce personnels ou claniques. En 2007 dans le cadre des législatives, par exemple, lorsqu’une partie de la presse, voulant copier des initiatives qui ont contribué à la transparence des élections dans les pays limitrophes notamment au Bénin, elle a plutôt gauchi l’outil en le transformant en une machine à capter des financements aux fins de pouvoir réaliser enfin ses vieux rêves en se procurant du confort superflus. D’autres encore, une fois les fonds mobilisés se taillent une quote-part pour prétendument mobiliser d’autres pans du peuple togolais notamment la diaspora. Des sommes qui au finish, disparaissent dans le flot de leurs dépenses personnelles.

De plus, les fonds pour la démocratie ainsi recherchés proviennent de milieux financiers ayant plutôt intérêt à voir le type de gouvernement comme celui du Togo perdurer. Ces fonds sont de véritables pièges à cons destinés à s’acheter une image totalement contraire aux pratiques réelles des donateurs. Les fondations et les instituts qui soi-disant financent la démocratie sont des officines de multinationales, d’hommes d’affaires sans scrupules et d’Etats qui prospèrent dans des cadres anomiques où les populations sont systématiquement réprimées, les syndicats muselés, la presse étranglée ou corrompue et les libertés complètement étouffées par un appareil répressif mis en place et soutenu par les mêmes agents… Bref, un cadre qui permet au capital financier de réaliser de mirobolants profits sans aucune entrave. En recherchant mordicus ces fonds, les orpailleurs en période électorale sont consciemment ou non des outils dont la finance se sert pour s’attribuer à vil prix, une bonne conscience.

Dans un continent où l’industrie associative est l’un des secteurs les plus prospères, rien ne peut retenir ces experts en recherche de fonds. C’est ainsi que les fondations trouvent toujours des suppôts en Afrique pour faire passer leur image de bienfaiteurs d’une bonté universelle.

Voilà comment une bonne partie de « nous-mêmes » s’active pour libérer le Togo. Cette partie a compris qu’à défaut de travailler pour une cause perdue d’avance - à moins que cette fois-ci les Togolais ne surprennent tout le monde - faute d’organisation sérieuse et de planification rigoureuse en amont, elle peut se servir habilement des projets de formation sur la démocratie pour empocher des miettes en attendant la prochaine occasion.

Le peuple togolais se trouve donc pris en otage par une mafia internationale et une pègre locale qui sous le désir affiché de se battre pour lui, travaille avec acharnement pour voir se réaliser ses propres ambitions. Il faut alors que les Togolais, afin de ne pas servir une fois encore de dindon de cette farce électorale qui allie des intérêts aussi multiples, soient d’une vigilance extrême pour identifier l’ivraie du bon grain et déjouer ainsi la tactique de ces pêcheurs en eau trouble.

Le peuple du Togo et d’ailleurs en Afrique ne seront libérés que lorsque les conditions objectives et subjectives seront réunies. Parmi ces dernières, chacun des acteurs doit jouer sa partition avec sincérité, intégrité et esprit de sacrifice pour le bien commun tout en développant la capacité individuelle puis collective de lire le monde et les différentes forces qui, sous le fallacieux argument de porter le flambeau de la démocratie, le dominent en se servant de multiples outils dont l’arme du financement. Ceci pour éviter définitivement d’être les alliés conscients ou inconscients de nos « ennemis » avec lesquels on agit pour fragiliser davantage l’Afrique au lieu de la relever.

En définitive, pour qu’il y ait une démocratie qui réponde aux intérêts de peuple d’Afrique, celle-ci doit pouvoir être financée par les ressources endogènes. Les forces alternatives doivent se mobiliser, s’organiser pour réaliser ceci. Les ressources ne manquent pas en Afrique. Ce n’est qu’à ce prix que l’Afrique pourra s’affranchir totalement.

mercredi 24 juin 2009

Le vol des dictateurs caché en France.

Dans un nouveau rapport dévoilé, mercredi 24 juin, le CCFD-Terre solidaire détaille le système des « biens mal acquis » par une trentaine de chefs d’État. Plus de 95 % des avoirs détournés n’ont pas été restitués aux populations

La saisie symbolique, par un collectif, d'un bien mal acquis, en l'occurence un hôtel particulier parisien. (AFP/FRANCK FIFE) Prestigieux hôtels particuliers à Paris, châteaux en France, voitures de luxe, jets privés… En mars 2007, un rapport du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire) détaillait une partie des biens des chefs d’État parmi les plus pauvres de la planète.
L’enquête portait le titre « Biens mal acquis… profitent trop souvent », pour désigner les milliards d’euros détournés par ces dirigeants, notamment africains. Les premières plaintes contre des présidents corrompus s’appuyèrent ultérieurement sur les conclusions du document.
Deux ans après, en 2009, l’ONG revient à la charge à travers une deuxième étude intitulée « Biens mal acquis, à qui profite le crime ? », qui sera rendue publique mercredi 24 juin. Son premier constat est que la corruption n’épargne aucun continent. D’après les coauteurs de l’enquête, Antoine Dulin et Jean Merckaert, « entre 105 et 180 milliards de dollars (75 et 130 milliards d’euros) ont été perçus par une trentaine de dictateurs » africains, américains, asiatiques et européens.

Des dirigeants décédés dans le haut du panier
En tête de ce palmarès figurent des dirigeants aujourd’hui décédés : Saddam Hussein (entre 7,2 et 28,8 milliards d’euros détournés), le chah d’Iran Mohammed Reza Pahlavi (25,2 milliards d’euros), l’Indonésien Mohamed Suharto (12,6 milliards d’euros), l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny (5 à 7 milliards d’euros)…D’autres chefs d’État cités dans le document sont encore en exercice. Le président Eduardo Dos Santos qui gouverne l’Angola d’une main de fer depuis 1979 est soupçonné d’avoir détourné environ 3 milliards d’euros des caisses de l’État, notamment par le biais de commissions sur les ventes de pétrole.
En Guinée équatoriale, « 80 % du revenu national serait monopolisé par l’oligarchie » dirigée par Teodoro Obiang Nguema. En Asie, le président kazakh Noursoultan Narzabaïev aurait touché plus de 700 millions d’euros de pots-de-vin, toujours via les revenus pétroliers.Dans « ce palmarès de la honte », entre le nom de Paul Biya qui dirige le Cameroun sans discontinuer depuis 1982. Le travail de journalistes, syndicats et responsables associatifs locaux, a permis de mettre au jour un système de détournements généralisés au profit du président et de sa famille. Les Biya posséderaient des châteaux en France et en Allemagne, ainsi que de nombreuses sociétés dans le bois ou l’exploitation minière. Le couple présidentiel est également accusé d’avoir « très directement mis en faillite, à force de pillage, la Société camerounaise de banque ».

Banques et paradis fiscaux jouent un rôle central
Au passage, le rapport du CCFD revient sur le rôle joué par Elf, racheté depuis par Total, dans la grande corruption générée par l’or noir. « L’entreprise française aurait ainsi prêté, en 1992, plus de 80 millions d’euros à la société nationale des hydrocarbures, au profit de Paul Biya, via une banque des îles Vierges. En contrepartie, Elf s’assurait un approvisionnement de pétrole par avance et engrangeait une commission de 20 millions d’euros. »
Avec les multinationales, les banques et paradis fiscaux installés pour la plupart dans les pays riches jouent un rôle central dans l’organisation du système des « biens mal acquis ». C’est en effet sur des comptes occidentaux que sont abrités le produit des détournements de fonds publics. Pas seulement en Suisse, au Luxembourg, ou aux îles Caïmans mais aussi en France.
« Aucune action ne semble avoir été entreprise à l’encontre des banques françaises dont il est pourtant démontré que les succursales à Londres et en Suisse détenaient des comptes du général nigérian Abacha », rappelle l’étude du CCFD. La responsabilité des Occidentaux est illustrée par l’épineux dossier des restitutions des fonds volés. Au nom de la raison d’État, rares sont les saisies d’hôtels particuliers ou de comptes de dictateurs de pays « amis ».
« Certains voudront en rester à la condamnation des dirigeants kleptocrates, rappellent les auteurs du rapport. Ils passeront à côté du sujet. Ce qui heurte, c’est qu’en dépit des promesses répétées de guerre à la corruption (NDLR : dans les pays riches), seuls 1 % à 4 % des avoirs détournés ont été restitués aux populations volées. »

23 millions d’euros bloqués à la Banque de France
En la matière, la France fait figure de mauvais élève. Alors qu’elle affiche volontiers son important dispositif législatif contre le blanchiment et la corruption, elle reste bonne dernière à l’heure de saisir ou de restituer les biens mal acquis qu’elle abrite. De la fortune de Saddam Hussein par exemple, seul son yacht aurait été rendu à l’Irak.
Malgré la résolution 1483 du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant le retour des richesses du pouvoir déchu, 23 millions d’euros resteraient toujours bloqués à la Banque de France.
Depuis deux ans, le ministère de la justice tente aussi d’empêcher un procès sur les biens mal acquis qui mettent en cause le Congolais Denis Sassou Nguesso, Teodoro Obiang Nguema, et le défunt Omar Bongo.
En novembre 2007, le parquet a d’abord classé l’affaire sans suite. Après une nouvelle plainte en décembre 2008 de l’ONG Transparence internationale France et d’un contribuable gabonais, jugée recevable par le juge, le procureur a déposé un nouveau recours en irrecevabilité. Le dossier est actuellement en appel. « Si les procédures françaises vont à leur terme, conclut Jean Merckaert, ce sera un signal extrêmement fort envoyé aux dirigeants des pays concernés, et pas seulement à eux. »

Olivier TALLÈS

mardi 23 juin 2009

Les résistances africaines: un week-end à Paris.

Du 12 au 14 juin s’est tenue une série d’activités militantes au siège de la Confédération Paysanne à Paris. Dénommé Week-end des résistances africaines, l’évènement a été organisé par Survie-France et a connu la participation d’une centaine de personnes étalée sur les trois jours. Des militants, sympathisants et organisations venus des villes de France et d’autres pays, dont Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique, ont fait le déplacement.

Déjà dans l’après-midi du vendredi 12 juin, une opération de vote simulé a eu lieu à la Place de République à Paris suivie d’une marche de protestation dénommée du « bruit contre le silence » conduisant les manifestants au Métro Belleville. Ces deux manifestations visaient à dénoncer la parodie d’élection présidentielle qu’organise Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville et le silence complice des autorités françaises. Pour cela, l’opération de vote a donné une victoire totale à Sassou avec un score de 100%.

La soirée cinéma qui a suivi au siège de la Confédération paysanne a été meublée par des films : « Quand Sankara », « Paroles de Fana » portant sur le Forum des Peuples au Mali en 2005 et un extrait de « Mascarade » sur la présidentielle d’avril 2005 au Togo. Les réalisateurs présents ont échangé sur leur oeuvre avec l’assistance préalablement galvanisée par les paroles extraordinaires de Négus, un slameur d’origine togolaise.

Des ateliers ont comblé une partie de la journée du samedi 13 juin. Plus tard, Sanou Mbaye, l’auteur de « l’Afrique au secours de l’Afrique » a présenté son livre et a discuté avec les participants. Selon, M. Mbaye, la crise économique actuelle offre une opportunité à l’Afrique de sortir de la pauvreté. Elle devra donc revoir sa gouvernance, savoir profiter de sa coopération avec la Chine, recouvrer sa souveraineté monétaire en sortant par exemple du piège du franc CFA. L’auteur, constatant le manque de fonds d’investissement en Afrique, s’est dit porteur d’un projet de création d’une banque d’investissement axé sur l’argent de la diaspora africaine. Avant la fin de la journée marquée par un magnifique spectacle de lecture « l’extraordinaire voyage d’un cascadeur en Françafrique » par la Compagnie A bout portant, le Grand Forum appelé « Résistances africaines ici et là-bas » s’est tenu. Les invités étaient appelés à réfléchir sur « comment agir ensemble ». Les cas de la Mauritanie, du Congo-Brazzaville, du Niger, du Burkina-Faso, du Togo et du Cameroun ont été étudiés. Les différents intervenants ont convenu de la nécessité d’intensifier l’échange d’informations entre les organisations luttant contre les réseaux françafricains et de fédérer les combats jusqu’ici circonscris dans les frontières nationales pour en faire une lutte continentale.

Un débat très intéressant sur le thème : « la mondialisation, paradis fiscaux et judiciaires, biens publics à l’échelle mondiale : on en est où ? On fait quoi ? », conjointement animé par José Gayoso, membre d’ATTAC-France et Alain Denault a clôturé le week-end, le dimanche. Les deux conférenciers ont démontré que le G20 n’ayant pas résolu la question des paradis fiscaux, il revient aux citoyens d’agir afin que les choses changent et qu’enfin les Etats puissent retrouver leur souveraineté monétaire en reprenant la planche à billet en main. Rappelons qu’Alain Denault, auteur de « Noir Canada » avait, les deux premiers jours, entretenu les participants sur les thématiques « sociétés minières dans la Mafiafrique » et « approche interdisciplinaire sur les affaires en Afrique ». Il a montré que le Canada, malgré son image idyllique et de bonté a développé un important arsenal juridique pour protéger les intérêts de l’industrie minière mondiale. Ainsi, plusieurs multinationales se logent au Canada d’où elles injectent des fonds spécifiquement que dans le secteur minier africain avec des conséquences effroyables pour les hommes et l’environnement en Afrique.

Outre ces activités, Rodrigue Kpogli a été invité à un débat sur Fréquence Paris Pluriel sur entre autres sujets : le décès de Bongo Ondimba, la françafrique et la renaissance africaine…avec des membres de Survie-Paris.

Quelques extraits vidéo ici http://www.dailymotion.com/etrangeRencontre/1
Emission débat sur PFP ici http://www.afriradio.net/audio142.html


21 juin 2009
Rodrigue KPOGLI
Web. http://lajuda.blogspot.com/












dimanche 7 juin 2009

Omar Bongo, un des vieux crocodiles de la françafrique est mort.




07 juin 2009
Rodrigue KPOGLI
Site : http://lajuda.blogspot.com/

A la tête du Gabon depuis 41 ans, Omar Bongo est mort dimanche, à 73 ans, des suites d'un cancer dans une clinique à Barcelone (Espagne).

Omar Bongo retourne en terre certainement avec le sentiment du devoir accompli : celui d’avoir réussi à prolonger et d’avoir réalisé dans les faits – car en Droit le Gabon est un Etat indépendant – le rêve de Léon Mba qui n’a cessé de pleurnicher jusqu’à sa mort afin que le Gabon devienne un département français et de s’être personnellement enrichi et d’avoir enrichi ses amis proches et lointains au détriment du peuple Gabonais affamé, enclavé et humilié.
Ami de tous les gouvernements français depuis De Gaulle, Albert-Bernard Bongo devenu El Hadj Omar Bongo puis Ondimba (le peuple lui réclame du changement démocratique, il lui offre des changements de nom personnel), n’a jamais cessé d’être l’Agent des Services secrets français qu’il était à sa prise du pouvoir. Fort de sa longévité et de la fortune amassée au sommet du Gabon, Le Hadj s’octroie le luxe de financer des campagnes électorales en France notamment celle de François Mitterrand comme l’a écrit Pierre Péan dans « Affaires africaines ». Il laisse aussi un gigantesque parc mobilier et immobilier en France et des comptes bancaires secrets qui bien évidemment font et feront le bonheur des paradis fiscaux qui les hébergent. Le peuple gabonais pendant ce temps manque de tout. Avec un tel bilan, la terre ne lui sera pas légère du tout. Et les Africains qu’il prétendait cyniquement représenter ne se mettront pas en deuil, non plus.

Pour montrer toute l’influence de l’Elysée sur ce pays et confirmer que Bongo n’est qu’un agent en Afrique, Nicolas Sarkozy a été immédiatement informé du décès du vieux poulain de 73 ans.

Nicolas Sarkozy, lors de la campagne présidentielle, a eu lui aussi en 2007 sa part de « conseils et d’avis » du doyen. Lors du congrès d’investiture de l’UMP en janvier 2007, porte de Versailles, la fille Bongo, Pascaline, et son époux, le ministre gabonais des Finances, Paul Toungui étaient aux premiers rangs des soutiens de Sarkozy qui une fois élu, n’a pas tardé à recevoir son bienfaiteur Bongo fin mai 2008 à l’Elysée.

Nous l’avions déjà dit. La mort de Bongo n’apportera rien de salutaire au peuple gabonais, car les héritiers Ali et Pascaline Bongo sont déjà positionnés et portés par Bolloré – ami personnel de Sarkozy – par Christophe de Margerie de TotalFinaElf et par bien d’autres vampires pour capter le pouvoir, comme ce fut le cas du Togo où les fils du défunt Gnassingbe ont été portés au pouvoir sous le double poids du viol et des violences. De toute façon, le clan Bongo garde solidement les rênes du pouvoir avec l’appui total des militaires français stationnés au Gabon au 6ème BIMA et sur la base aérienne depuis 1975 en totale harmonie avec les bases du Sénégal, du Djibouti et à partir desquels les coups les plus tordus sont opérés pour contrôler les peuples d’Afrique, sécuriser le pillages de richesses africaines par les multinationales et maintenir les vassaux de gouvernants en place contre des peuples assoiffés de liberté et humiliés par la faim. Les cas les plus récents sont ceux de l’agression de la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et d’incessants sauvetages d’Idriss Deby du Tchad.

Pour sortir du suicide collectif qui se profile à l’horizon sous des pouvoirs africains actuels et éviter que le roi (pères) ne meurt pour que vive le roi (fils), la seule solution qui reste au peuple d’Afrique et à la jeunesse africaine (celui du Gabon, aujourd’hui en situation) est de prendre la mesure du mal que font ces sous-fifres afin d’agir efficacement pour les mettre hors d’état de nuire et couper, in fine, l’herbe sous les pieds de leurs mentors nichés à l’ombre et vidant l’Afrique de ses richesses en toute quiétude. Rien n’arrêtera cette caste de rapaces sauf à lui opposer une résistance farouche menée par une solide organisation de la jeunesse éclairée par notre histoire. Laquelle organisation puise sa force dans les valeurs endogènes africaines et menée par des femmes et des hommes foncièrement animés par l’esprit du bien commun, de patriotisme et de courage sans aucune trace de compromission.