jeudi 31 janvier 2013

La France nargue les Noirs et confirme la partition du Mali.

Pour s'imposer comme unique recours et intervenir dans une maison afin d'y réaliser ses desseins dans la servitude volontaire de ses habitants, il ne suffit pas d'y introduire la querelle. Il faut, en plus, empêcher que l'une des parties au conflit, au moins, dispose des instruments de sa résolution puis, il faut disqualifier le plus longtemps possible les voisins immédiats susceptibles d'apporter leur aide. Cette manœuvre se révèlera encore plus facile si ces voisins là sont eux-mêmes des fabrications et des êtres sous strict contrôle. Ainsi, au Mali, on n'y a pas introduit seulement la pomme de discorde islamiste après l'avoir fait triompher militairement en Libye. La zizanie sera encore plus grande lorsqu'on va écarter du pouvoir Amadou Toumani Touré sous la fallacieux prétexte qu'il serait trop mou. Ces deux actes accomplis, l'indépendance de l'Azawad va être proclamée et tous ceux qui ont intérêt et qui ont activement œuvré à ce qu'il en soi ainsi, avaient fait semblant de condamner cette "atteinte à l'intégrité territoriale du Mali" puis, l'ont entérinée dans les faits, étant donné que telle est la finalité de toute l'opération. Après tout ceci, les "nouvelles autorités maliennes" qui elles veulent rétablir le Mali d'antan sur toute l'étendue du territoire, ont commandé des armes pour faire la guerre, d'un côté, aux occupants islamistes, et de l'autre, aux séparatistes téléguidés du MNLA. Patatra!! La France, par le biais de la CEDEAO présidée par son préfet en Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, décrète un embargo sur les armes vers le Mali. La fameuse armée malienne est ainsi piégée. 

Savamment privés de matériels militaires, totalement démunis, les bidasses maliens n'auront combattu qu'en se débarrassant de leurs tenues militaires pour se fondre dans la masse en fuite. A partir de ce moment, une expédition joliment rebaptisée depuis par les experts "intervention" s'impose. Qui doit le faire? Le tuteur "historique" de la région: la France. Tous les spécialistes en spécialités africaines avaient préalablement éloigné l'implication des voisins immédiats. Mais la communication voudrait qu'on dise qu'on souhaite une "intervention" des voisins, puis, qu'on dise qu'étant incapables d'intervenir, seul le tuteur est habilité à le faire. Et beaucoup d'Africains, émus par les amputations islamistes, étranglés par l'effondrement de la fictive souveraineté du Mali et n'envisageant guère le devoir pour un peuple de se battre lui-même pour s'affranchir de ses fers, accorderont leur bénédiction à cette nouvelle expédition "humanitaire" du bon père blanc.
 

Mathieu Guidère, un de ces spécialistes dira sur la télévision française France 5, : "Si la France intervient seule au Mali, le contre-argument c'est que c'est une intervention colonialiste ou néocolonialiste. C'est l'argument qui va être sorti. Et c'est déjà on l'entend, il suffit de lire la presse de ces pays là. Si ce sont les africains qui interviennent, on tombe sur l'argument ethnique, parce que les africains qui interviennent ne sont pas de mêmes ethnies. On est face à des Touareg, des Arabes et des Noirs. Et, on risque de graves séquelles sur le plan ethnique dans toute cette région. Si ce sont les Européens, on tombe sur l'argument confessionnel à savoir une alliance occidentale, pour ne pas dire chrétienne reformulée croisée de l'autre côté dans un pays musulmans...Pour l'instant c'est le moins pire des options, à savoir une ancienne puissance coloniale appelée par un ancien colonisé pour l'aider à chasser une bonne partie de son peuple qui devient un peu terroriste ou islamiste" . Quoi de plus normal! "Vive la France! Vive la France", tels sont les cris que l'on entend dans les rues du territoire malien depuis que les troupes françaises ont débarqué. 

Victoire sur victoire, l'armée française avance accompagnée, pour les caméras, de ravitailleurs et autres supplétifs noirs. Elle est accueillie partout par des centaines voire de milliers de drapeaux français. Normal, ça aussi! Mais le sauveur sait où il va et il va le montrer à ses hôtes qui, jusque-là, n'y voyaient que du feu.

La France qui ne fait la guerre au Mali en obéissant qu'à son propre agenda caché sous les bons mots de "la guerre humanitaire" a driblé la fameuse armée malienne pour aller seule occuper Kidal, capitale des séparatistes touaregs. Dans la nuit du mercredi 30 janvier 2013, pendant que  les soudards maliens dormaient tranquillement, les troupes françaises seules sont parties sur la pointe des pieds à Kidal. Et là, c'est l'incompréhension totale. Pourquoi? Eh bien parce que les inénarrables autorités maliennes croient que la guerre française est faite pour permettre au territoire malien de retrouver ce qu'elles appellent avec bon nombre d'africains, son "intégrité territoriale et son indépendance". 

Or, la France n'entend pas les choses de cette oreille et est partie nuitamment sécuriser ses fils adoptifs Touaregs du MLNA et leur Azawad. La veille, mardi 29 janvier, les députés maliens, dans cette logique unitaire, avaient voté à l'unanimité contre toute négociation avec le MNLA. La France voyant tout ceci va prendre les "autorités maliennes" qui lui auraient demandé de l'aide, de court. Confronté à un "invité libérateur" qui devient nuitamment décideur et patron des lieux, les "autorités maliennes" crient au scandale et clament urbi et orbi que le MNLA et les islamistes coupeurs de bras sont du même bord et sont tous des terroristes. Peine perdue, la France sait ce qu'elle est allée faire dans le coin. Peu importe ce que pensent et déclarent ceux par qui on s'est invité à "combattre le terrorisme". Une fois sur place à Kidal, en compagnie des zigouilleurs tchadiens, la France appelle "les autorités maliennes à dialoguer avec les populations du Nord". Autrement dit, la France dit l'Azawad est une réalité et il n'est pas question de revenir au statu quo ante. «C'est très bizarre, on n'était même pas au courant et on ne comprend rien», affirme un militaire proche du commandement de "l'armée malienne".
Heureux soit donc le peuple à qui une "civilisation supérieure" vient ôter les chaînes à lui imposées par des barbares.
Qui vivra verra!

KPOGLI Komla

jeudi 24 janvier 2013

Chers frères et sœurs

Cela fait des années que nous sommes là à essayer de démontrer, après bien d'autres, que notre situation n'est pas une fatalité et que nous pouvons relever les défis auxquels notre peuple fait face depuis des siècles maintenant. Les développements des dernières années confirment que si nous laissons faire (comme c'est le cas actuellement), le cimetière est notre destination. Car, les peuples qui subissent sans discontinuer n'ont pour point de chute que les enclos, et la disparition. L'histoire de l'humanité regorge d'exemples à profusion. C'est pourquoi ne devons pas être des spectateurs voire des acteurs de notre mort. Seule une résistance solidement organisée guidée par un tableau de bord sous la houlette d'un leadership avisé et courageux est la solution. Au MOLTRA, nous ne cessons de le dire. Mais pour que ceci devienne une réalité, il faut avant tout trouver les hommes: les Africaines et les Africains. C'est ici que les choses se corsent, car si bon nombre d'Africains se disent indignés de notre situation, peu sont prêts peut-être à s'engager contre les causes que contre les conséquences du mal. Ainsi, trouvera-t-on, par chance, des Africains qui veulent bien faire quelque chose (donner un peu d'argent pour tel ou tel évènement, collecter les vieux ordinateurs et autres gadgets hors d'usage en Occident pour les envoyer en Afrique...) mais trop peu, vraiment trop peu, pour prendre le mal à la racine, à savoir reconquérir notre espace et réorienter ses ressources prioritairement vers les besoins endogènes. Sur cet aspect, beaucoup de travail de réflexion et de théorisation a été déjà accompli au sein MOLTRA.

Une nouvelle fois, nous lançons un appel à toutes et à tous à nous rejoindre. Personne d'autre ne fera l’œuvre de libération à notre place et pour nous. Retarder notre engagement et notre structuration n'a pour sanction de prolonger nos douleurs qui iront en croissant.

Africaine, Africain, viens! Notre avenir commun dépend de toi.

KPOGLI Komla
Secrétaire Général du MOLTRA

samedi 19 janvier 2013

Les vrais visages du terrorisme en Afrique.

Au moment, on nous informe que le terrorisme menace l'Afrique et qu'au nom de la lutte contre ce terrorisme, on dit mener actuellement une "guerre humanitaire" au Mali, examinons ce qu'est réellement le terrorisme sous les tropiques. Après 4 siècles de razzias négrières transatlantiques et arabo-musulmanes, plus d'1 siècle de colonisation, les populations africaines rentrèrent en lutte pour leur libération. Mais ces luttes furent court-circuitées et les meneurs matinalement assassinés et remplacés par des guignols sanguinaires dont l'unique mission est de confirmer le continent dans l'orbite de ceux qui l'ont investi depuis lors pour le priver de toutes ses ressources, à commencer par les ressources humaines qui, après avoir servi dans les champs de coton, dans les mines, sur les chantiers loin d'Afrique, doivent continuer par travailler à leur bien-être cette fois-ci sur le continent lui-même. Sous le contrôle de surveillants drapés en costume-cravate comme le maître. Malheur aux peuples gouvernés par des esclaves triés sur le volet et affranchis pour les besoins de la cause par le maître qui les habille à son image créant ainsi chez ces "surveillants" l'illusion qu'ils sont devenus ses égaux. Le pouvoir de la terreur que le maître a attribué à ces contremaîtres se révèle si destructeur que certains africains n'hésitent pas à regretter ouvertement le remplacement du colon aux yeux bleus par ceux qui, par la couleur de peau, semblaient être leurs frères. Jeunesse renvoyée en exil par la Méditerranée où si elle ne fait pas tirer dessus par les garde-frontières du dispositif Frontex, elle se fait bouffer par des requins, prédation, avidité, mépris envers les populations, violence incessante, destruction méthodique de toute idée tournée vers l'endogène...Ces gens là ont tué en notre peuple toute capacité de résistance organisée et collective. Ce sont donc eux qu'on a utilisé pour approfondir les faiblesses des africains qui sont, de ce fait, exposés aux griffes de n'importe quel aventurier téméraire. Voilà quelques-unes des méthodes de gouvernement des satrapes. Voici un bref résumé du terrorisme de certains parmi eux. Le lecteur nous excusera de n'avoir pas les cité tous. C'est par manque de place, et pour aucune autre raison. C'est pourquoi le lecteur est prié de compléter la liste, voire énumérer les crimes qui n’ont pu être cités ici.
 

1. Gnassingbé 1er + Gnassingbé 2: 50 ans au pouvoir au Togo, au moins 50.000 morts directs par violences militaro-policières, Assassinat de Sylvanus Olympio puis retour du Togo dans les escarcelles de la France, au moins 1.000.000 de togolais tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

2. Bongo 1er + Bongo 2è: 46 ans au pouvoir au Gabon, au moins 20.000 morts directs, au moins 1.000.000 d'africains au Gabon tués de diverses manières (financement des partis politiques en France de l'extrême droite à l'extrême gauche, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

3. Paul Mvondo Biya: au pouvoir au Kamerun depuis 31 ans, au minimum 40.000 morts directs, au moins 1.000.000 d'africains du territoire de Kamerun tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

4. Blaise Comapaoré: Assassin de Thomas sankara, de Norbert Zongo et leurs compagnons, au pouvoir depuis 26 ans, au moins 15.000 morts directs, au minimum 1.000.000 d'africains du Burkina Faso tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

5. Denis Sassou Nguesso, criminel multirécidiviste totalisant 29 ans au pouvoir, au moins 100.000 morts directs par violences militaro-policières, pilleurs professionnels de deniers publics avec sa famille et clients, au moins 1.000.000 d'africains tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

6. Omar Guelleh, au pouvoir à Djibouti depuis 14 ans, mêmes crimes que les précédents terroristes.
Enfant chéri de la France, des Etats-Unis d'Amérique + au pouvoir à Djibouti depuis 14 ans, mêmes crimes que les précédents terroristes. A la tête d'un territoire très important stratégiquement (car ouvrant sur la Mer Rouge et l'Océan indien, deux voies maritimes très importantes pour les pays industrialisés), grâce à Omar Guelleh, le Japon interdit de déploiement militaire depuis la fameuse 2è guerre mondiale, vient d'ouvrir sa première base militaire en dehors de ses frontières + base militaire française depuis 1977, suivi des USA, des Chinois, des Allemands et des Espagnols qui y disposent de plusieurs "facilités militaires".
 
7. Idriss Deby:
Sauvé à maintes reprises par la France + au pouvoir au Tchad depuis 23 ans + Utilisé constamment par la Françafrique comme bras armé dans plusieurs guerres en Afrique Equatoriale française + Pétrole tchadien bradé aux USA et France + mêmes crimes que les précédents: au minimum 60.000 morts directs, au moins 1.000.000 d'africains du territoire de Tchad tués de diverses manières (crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine..

8. Alassane Dramane Ouattara, au pouvoir depuis 1 an, criminel avec le FMI d'où il a piloté directement les criminels Plans d'Ajustements Structurels + parvenu à la présidence transporté dans les chars et bombardiers français, accompagnés de terroristes dirigés par Guillaume Soro depuis 10 ans, au moins 30.000 morts directs, au minimum 50.000.000 d'africains tués via le FMI et la Banque Mondiale que Ouattara a servis + crimes économiques, maintien du Franc CFA, coopération-suicide, absence d'infrastructures de base de santé, absence d'eau, délabrement mental collectif savamment entretenu...). Tortures + Maintien des frontières coloniales + Ecole coloniale + braquages électoraux incessants + Opposition et populations soumises à un terrorisme permanent + Sabotage de la culture africaine.

Etc...etc...Tous ces terroristes bénéficient dans leurs crimes de l'appui logistique, intellectuel, médiatique...de la France et de bien d'autres "Amis de l'Afrique" qui n'hésitent pas à directement combattre à leurs côtés contre les Africains qu'ils "sauvent" actuellement au Mali du terrorisme coupeur de mains et de pieds. Qui libérera les africains des terroristes ci?

18 janvier 2013

KPOGLI Komla
Web. http://lajuda.blogspot.com/

lundi 14 janvier 2013

La Charia ou La Pax Occidentalis: quel choix pour les négro-africains?

Que répondre à celles et ceux qui, se définissant comme des REALISTES, (et pourquoi pas COURT-TERMISTES!) jugent que s'opposer à la guerre française au Mali équivaut à souhaiter que les criminels coupent les mains et les pieds aux africains qu'ils ont pris en otage? 
Entre la Charia et La Paix Française - plus largement, La Pax Occidentalis -, que choisir? En laissant volontairement de côté les origines de ce qu'on doit appeler la catastrophe malienne ainsi que les tenants et les aboutissants de l'entrée en guerre de la France (Lire utilement sur ces différents aspects: Le Mali et l'Azawad: l'espace sahélo-saharien en remodelage http://lajuda.blogspot.ch/2012/06/le-mali-et-lazawad-lespace-sahelo.html, Guerre au Mali : Les dessous d’une "intervention contre le terrorisme" http://lajuda.blogspot.ch/2013/01/guerre-au-mali-les-dessous-dune.html, Et si nous n'étions pas des colonies? http://lajuda.blogspot.ch/2013/01/et-si-nous-netions-pas-des-colonies.html et pour aller plus loin sur les guerres humanitaires, http://www.youtube.com/watch?v=t9nwdcDgX7Q ) disons simplement qu'il n'y a pas pour notre peuple à choisir entre des Seigneurs coupeurs de bras et de pieds le Coran à la main et des Maîtres maniant le bâton, le fouet, les armes et qui exploitent, la Bible à la main, jusqu'à ce que mort s'en suive. Cette fatalité piégeuse doit être absolument rejetée. Car, aussi bien les premiers que les deuxièmes, de par l'histoire et sous nos yeux, ont démontré et démontre quotidiennement l'affection qu'ils ont pour le peuple Noir. La seule voie pour être libre est donc d'accepter de payer nous-mêmes le prix de cette liberté. Aussi insupportables, aussi durables que les atrocités des uns ou des autres puissent sembler, il n'y a pas de libération lorsqu'on quitte un Maître pour un Autre. Car, un peuple qui invite une "Civilisation Supérieure" à le libérer n'a comme libération qu'une nouvelle servitude. Les peuples qui se sont affranchis de leurs chaînes d'où qu'elles viennent sont ceux qui se sont sacrifiés pour se les ôter. Ceux, en revanche, qui ont confié cette mission, soit par ignorance, soit par désorganisation, soit même par la peur de s'assumer, à d'autres se sont érigés des Maîtres encore plus terribles étant entendu que le nouveau régime de servitude que ces libérateurs établissent se révèle encore plus terrible quoique apparemment plus doux que le précédent. Si bien qu'à terme, l'échéance retardée consistant au peuple victime à déléguer sa défense aux autres, lui revient et là c'est à lui de jouer ou jamais. Quiconque contracte donc une dette de libération se vend et vend tous ses biens pour la payer. Telle est La Loi de l'Histoire.
Les africains ne peuvent pas continuer, en dernier ressort, à se contenter de dresser, la mine défaite, la liste de leurs faiblesses et n'en pas tirer les conclusions nécessaires. Aujourd'hui, on se limite une fois encore à parer au plus pressant en sautillant de joie de voir la France faire le "job" pour nous. Lorsque La Paix Française installée depuis au moins 05 siècles maintenant sur les terres africaines sera sera renforcée et que la facture de cette libération sera présentée (car il faut bien payer les bombes, l'Etat français les ayant achetées auprès des industriels en armement, payer des honoraires aux soldats vivants ou morts après la libération, payer le kérosène alimentant les avions, le blanchissement et la nourriture à tout le personnel civilo-militaire ayant contribué à cette "libération humanitaire"....) on peut imaginer que les africains, à ce moment là, n'iraient pas solliciter l'aide de La Charia à son tour, étant donné que le "pour le moment africain" n'a que trop tendance à devenir "définitivement, on n'y peut rien, car on est trop faible".
14 janvier 2013
KPOGLI Komla
 

dimanche 13 janvier 2013

Et si nous n'étions pas des colonies?


"Nous, nous sommes une colonie de la France, donc la France doit nous aider », "La France doit remplir son devoir et tuer les terroristes pour nous puisque c'est elle qui nous a colonisés",  "C'est très bien que la France intervienne", "La France doit intervenir pour nettoyer le terrain", "L'intégrité du Mali est plus importante que toute idéologie, donc la France doit faire la guerre pour nous débarrasser du cancer islamiste ", "Quoi!? Vous voulez que la France laisse les terroristes coupés les mains aux Maliens?", "La France doit nous débarrasser de ces voyous"..., voilà quelques-unes des phrases qui résonnent dans certains milieux. Le 04 juillet 2012 déjà, Sadou Diallo, maire de la « ville » de Gao disait ceci sur RTL,: "La France est intervenue en Libye qui est une colonie de l'Italie. Nous, nous sommes une colonie de la France, donc la France a un devoir moral d'intervenir militairement au Mali pour nous aider. Si j'étais un intellectuel, j'allais porter contre eux, contre l'ONU...pour non-assistance à personne en danger". Il faut dire que ça vole bien bas: l'homme noir qui réinvente le "rôle positif de la colonisation?". Après la Côte d'Ivoire, la Libye, la Centrafrique où la France a guerroyé et guerroie, voici sonnée l'heure où le colonisateur prétendu chassé d'Afrique depuis les années 60, est prié de revenir. Les troupes militaires qu’il base dans les territoires indépendants dépendants dans l’indifférence quasi-absolue des africains sont priées de descendre dans l’arène pour nous. Qu'aurions-nous donc fait si nous n'étions pas un peuple-enfant dont le bon développement et la sécurité eussent été confiés aux colons, bons « Pères Blancs »? L'homme noir qui fête depuis 50 ans ses indépendances a trouvé une échappatoire: à chaque difficulté, il demande aux colons de qui il prétend avoir ravi les indépendances de le secourir, au nom même de leurs devoirs de tutelle et au nom du fardeau de l’homme blanc. En agissant ainsi, l'homme noir a perdu un des attributs les plus essentiels de la vie: la capacité de se défendre dont est doté tout être aussi bien végétal qu'animal. Dans les 1990, un groupe de Zouglou du territoire de Côte d'Ivoire chantait "venez nous sauvez ooohhh, galère va nous tuer oooh". Ces paroles traduisent dans une terrible exactitude l'un des traits philosophiques africains à savoir que "nous ne pouvons pas grand chose nous-mêmes contre nos démons". Cette logique démissionnaire ne se limite pas uniquement à l'absence de moyens. Elle est aussi la traduction de l'image que l'Africain se fait de lui-même, c'est-à-dire, un Etre dont la vie est plus que sacrée. Laquelle vie ne mérite en aucune circonstance être sacrifiée pour une cause qui serait hautement plus noble. L’homme noir ne dit-il d’ailleurs pas qu’une vie misérable vaut mieux que la mort ? Cette image se double de ce que l'homme noir se pense et se déclare Pharaon, un pharaon qui ne peut pas ou ne doit pas mouiller sa chemise ni pour sa terre, ni pour l'avenir de ses enfants, car ce pharaon est si beau, si fort, inventeur de toute chose quoique nu et n'ayant qu'un vague souvenir de son passé. Un tel Pharaon, peut-il se convaincre que la liberté a un prix qu’il est obligé de payer lui-même ? Ainsi donc à la pauvreté de nos moyens s'ajoute l'arrogance de la Race des Seigneurs qui n’a pour devoir que de charger ses esclaves des tâches desquelles ses traits pharaoniques la dérogent. Qui sont ces esclaves? Occidentaux et Chinois.

Pendant que les premiers doivent faire des guerres gratuitement pour les africains, au nom d'un humanitarisme assassin, les seconds doivent leur fournir des routes, des hôpitaux, de l’eau potable...Aux Occidentaux, en tant que "nos colonisateurs" soumis à la toute puissance des colonisés, de veiller à notre sécurité, et aux pays émergents notamment les chinois de "développer" l'Afrique pour nous. Dans ce jeu de rôles distribués par le Pharaon, l'Occident qui est, depuis les razzias négrières transatlantiques, chargé du développement continental, aurait échoué si lamentablement que la tâche revient naturellement aux nouveaux venus, les chinois et autres pays émergents drapés dans la vertu "d'un partenariat Gagnant-Gagnant". Comme si en termes de slogans, la colonisation occidentale n'est pas elle, fondée sur le "gagnant-gagnant", l’idée du « win-win » des nouveaux venus est adorée aujourd'hui sous les tropiques car portée, nous dit-on, par de nobles pays qui seraient l'exact opposé des pays occidentaux. Ainsi donc, sous la coupe d'un groupe armé de 3 à 4.000 hommes au Mali, tout s'est effondré. Le soldat, ce fameux militaire africain qui inspire tant la crainte aux civils, chargé de défendre le pays s'est fondu dans la masse en enlevant son treillis qu'il a enfouit dans le sol ou qu'il a brûlé au préalable. Est-ce étonnant? Tout le peuple Noir n'est-il pas pris en otage et immobilisé par des groupuscules violentes pilotées par des individus sans foi, ni loi, dénommés "chefs d'Etat" ou "Chefs de la Rébellion"?

Il est grand temps de commencer par réfléchir sur ce que nous sommes devenus en tant que peuple au fil de l’histoire. L’homme noir, arrogant dans l’ignorance,  dans la méchanceté, dans le cynisme et surtout dans l’indifférence se contente trop souvent d’être dans la négation et dans le refus de se voir tel qu’il est dans ses immenses faiblesses. L’homme noir nie qu’il soit resté esclave, il nie qu’il soit resté colonisé, il nie qu’il soit faible, il se limite, au mieux des cas, à s’indigner dans la dispersion contre toute attaque verbale voire physique conduite par ses adversaires qui aurait dû le conduire à se souder à ses congénères et à agir de concert avec eux. 

En aout 2012, nous écrivions ceci: "La condition nécessaire pour la vie est la capacité de se défendre. Quiconque perd son aptitude à se défendre n'a aucune chance dans un monde où seules dans les séries de dessins animés le Lion est ami avec la gazelle et où seuls dans les livres des témoins de Jéhovah on présente un paradis où tous les êtres y accédant sont amis. Les sociétés désarmées et dispersées n'ont qu'une fin: l'extinction ou la servitude. Avant même de penser à progresser, les peuples doivent éviter d'être asservis, et lorsqu'ils sont déjà asservis, leur priorité doit être de briser leurs chaînes, de libérer les énergies ainsi confisquées afin de les réorienter vers la satisfaction des besoins locaux." Que dire de plus à l’heure actuelle?

Nicolas Sarkozy à qui beaucoup d’africains reprochaient son « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire », répondait, par la voix de Henri Guaino, qu’il n’avait fait que dire la vérité et qu’il attend quelques années encore pour que ce célèbre discours de Dakar rentre définitivement dans l’histoire. Aussi, Sarkozy invitait-il l’homme africain « immobile » dans son environnement à confier son destin, dans un pacte de servitude volontaire, à l’homme moderne angoissé, c’est-à-dire l’homme blanc qui n’avait pas attendu son consentement pour s’engager dans son œuvre de civilisation coloniale après celle accomplie au travers des chaînes de l’esclavage. Le président retraité a-t-il besoin de ce temps supplémentaire lorsqu’on voit qu’acculé, « l’homme africain » revendique son statut de colonisé qui impose à la France et à l’Occident alias la Communauté internationale l’obligation de le débarrasser des coupeurs de bras et de pieds, des destructeurs de mausolées et des porteurs de la Charia préalablement aidés par les mêmes de ses terres ?

Chassée d’Afghanistan, la France brille en Afrique où elle est restée, selon les coloniaux, « une puissance africaine ». Brocardé pour sa nonchalance et pour son impuissance face aux difficultés multiformes que vivent les français en ces temps de crise économique, François Hollande retrouve la virilité en Afrique où coup sur coup, il sauve le soldat Bozizé en Centrafrique et déclare la guerre au Mali, puis frappe en Somalie après avoir reçu en kyrielle de vassaux africains à l’Elysée. Profondément divisée et aigrit contre un « gouvernement socialiste mou  et flou" en France, globalement la classe politique française retrouve son unité voire son unanimité en Afrique. Oui, la France est une puissance africaine. Il faut être particulièrement aveugle pour ne pas le voir. Avec cette énième guerre joliment rebaptisée intervention, ce pays confirme cette puissance et, du fait des propos réjouis des uns et des autres, à commencer par ce qu’on appelle étrangement « les dirigeants africains », il trouve un justificatif supplémentaire à sa présence sous les tropiques : « si la France intervient, vous l’accusez d’intervenir et de colonialisme, si elle n’intervient pas, vous l’accusez de ne pas intervenir et d’être indifférente. Que voulez-vous au juste, ingrats africains ? » Voilà la phrase qui va nous revenir à la figure ces temps-ci. Cette antienne va nous être resservie. Et nous serons bien obligés de l’encaisser, car nous sommes des lâches, des court-termistes aveugles et des dominés. Mais ces dominés là se pensent si beaux et si importants que leur terre ne mérite pas que leur vie lui soit dédiée. Après tout, diront les plus philosophes parmi nous, « n’est-ce pas un juste retour des choses  ? » Quoi, « un juste retour des choses ? ». Oui, en ce sens que « les Africains avaient fait des « guerres mondiales » aux côtés des européens, c’est donc notre tour de les appeler au secours ». Misère !!!

Dis-donc! Dans les années Gnassingbé 1er au Togo, ripostant aux africains du Zaïre de Mobutu, père fondateur de "l'Animation", les africains de ce territoire chantaient "sans Eyadéma que serait le Togo? Sans Gnassingbé, le Togo serait perdu! Sans Eyadéma que serait le Togo? Sans Gnassingbé, le Togo serait perdu !". Aujourd'hui, l'ambiance, d’une manière quasi-générale en Afrique, rappelle ces moments de délire et de démission collective organisée faisant reposer la vie et l'avenir de toute la masse sur les frêles épaules d'un homme, le Timonier. Ce Deus ex machina s'appelle aujourd'hui, selon les cas, la France, la «communauté internationale", la Chine, Jésus, Allah,  la Bible, le Coran et quoi encore... Et si nous n'étions pas des colonies? Heureusement pour nous, nous sommes restés des colonies !

13 janvier 2013

Komla KPOGLI
Web. http://lajuda.blogspot.com

samedi 12 janvier 2013

Guerre au Mali : Les dessous d’une "intervention contre le terrorisme"

Publié le 15 novembre 2012, mis à jour le 12 janvier 2013

Et le nègre réinventa et s'accrocha au "devoir du colonisateur". 

Le 04 juillet 2012, sur RTL, le Maire de Gao, Sadou Diallo disait ceci: "La France est intervenue en Libye qui est une colonie de l'Italie. Nous, nous sommes une colonie de la France, donc la France a un devoir moral d'intervenir militairement au Mali pour nous aider. Si j'étais un intellectuel, j'allais porter contre eux, contre l'ONU...pour non-assistance à personne en danger"


Le 11 janvier 2013, voici ce que déclarent deux nègres à Paris.


Comment se fait-il que lorsque des criminels coupent, au nom d’un certain islam, des mains et des pieds aux gens au Mali, les intérêts de l’Europe seraient en jeu ?.... Pourquoi des mausolées détruits et des coups de fouet administrés aux nègres qui ne sont "pas assez entrés dans l’histoire" au Mali constituent-ils une menace pour la sécurité de l’Europe ? Eh bien vous allez comprendre ce qui se joue au Mali, territoire où les États-Unis d’Amérique travaillent sur l’ouverture d’une base de lancement de drones après celles ouvertes en Ouganda, en Éthiopie et à Djibouti aux côtés des flottes aériennes de surveillance basées en Mauritanie, au Burkina Faso et au Soudan du Sud.

Capture d’image d’une vidéo montrant le 11 septembre 2012 un homme, pied et main coupés par des islamistes à Gao
afp.com

Ayant refusé de nous organiser pour acquérir la capacité de lire les évènements et entre les lignes et ainsi savoir de quoi il est question et comment nous positionner, voici ce que dit Yves Le Drian, ministre français de la défense dans Libération : "Nous avons appelé l’attention de nos partenaires sur le fait que la sécurité de l’Europe est en jeu au Mali. Les Britanniques et les Allemands ont répondu présents. Nous avons alors mandaté Catherine Ashton pour qu’elle établisse un concept d’opération, dont nous discuterons le 19 novembre à vingt-sept. Au Mali, ce n’est pas la France qui va aider les Africains à mener cette opération, mais bien l’Europe...On ne peut pas laisser s’installer un sanctuaire terroriste majeur à nos portes." Voilà qui est clair : LA SECURITE DE L’EUROPE EST EN JEU AU MALI. Ceci pour plusieurs raisons. Mais comme Jean-Yves Le Drian ne mentionne pas ces raisons, nous allons le faire à sa place :

1- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que toute la région sahélo-saharienne est en reconfiguration. L’idée étant de morceler davantage l’espace pour mieux le contrôler et maîtriser ses ressources : En 2011, on a eu la naissance du Sud Soudan sous l’instigation du trio Israël, USA et Europe avec l’acceptation de la Chine qui a réussi à sauver sa part d’approvisionnement en pétrole en s’accrochant au Soudan de Béchir. En 2012, on est allé dans le même sens au Mali avec le squelettique Azawad. En toile de fond, l’or et bien d’autres ressources.

2- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que pas loin de là l’Europe (l’Allemagne en tête) réalise actuellement un énorme projet d’installation de panneaux solaires géants appelé DESERTEC. Ce parc solaire fournira de l’électricité à l’Europe gratuitement. Donc, il faut faire en sorte que cet espace soit sécurisé.

3- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que, des orpailleurs français appelés des chercheurs avaient découvert en début de cette année 2012, de gigantesques réserves d’eau dans le Sahara. La guerre de l’eau qui se déroule actuellement sous nos yeux dans le monde et qui va s’accentuer eu égard à la rareté vers laquelle on se dirige pousse l’Europe à parler de sa sécurité au Mali.

4- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce que la France qui n’a pas d’uranium sur son sol est quand même le premier exportateur de l’énergie nucléaire au monde. Pourquoi ? Tout simplement parce que la France dispose sur sa préfecture du NIGER des mines gigantesques d’uranium qu’elle exploite depuis 60 ans bientôt gratuitement. Une mine énorme est découverte à Imouraren au Niger. Ce qui a poussé AREVA à investir actuellement au moins 1,5 milliards d’euros en vue de racler proprement cette mine. Des centaines de français et d’européens affluent actuellement dans le coin où ils sont en train de construire une sorte de ville minière. Les prises d’otage et autres révoltes armées peuvent gêner un peu la chose. La Chine n’est pas loin non plus de là. Donc, l’Europe a ici aussi sa sécurité en jeu.

5- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce qu’il faut que l’Europe démontre à ses ressortissants qui aiment le tourisme exotique que leur sécurité est et sera garantie un peu partout, notamment dans cette région.

6- La sécurité de l’Europe est en jeu au Mali parce qu’après avoir armé et utilisé ces islamistes pour détruire la Libye, la France surtout espérait qu’avec ce "geste d’amitié", ces gars libéreraient ses ressortissants. Il n’en est rien. Les gars disent que ce ne sont pas eux qui détiennent les français, mieux qu’ils ne savent pas où ils sont exactement. Parfois, ils disent "on va vous aider à les libérer" puis, c’est Jacques où es-tu ? La patience a ses limites. Même si les otages risquent la mort, eh bien, mieux vaut une fin effroyable qu’un jeu de nerfs sans fin, surtout que l’Europe sait ce qu’elle gagne par rapport à la vie de 3 ou 5 otages.

Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles les bruits de bottes résonnent là. Qu’on détruise des mausolées ou qu’on coupe des mains, des pieds aux Nègres, ou qu’on viole les filles africaines sous l’autel d’un islamisme poussiéreux là-bas, ça n’est pas le problème de l’Occident. Au demeurant, comme ces faits criminels émeuvent la masse, eh bien, les stratèges les mettent devant pour mieux atteindre, avec le consentement tacite ou expresse des spectateurs que nous sommes, leurs buts. En parlant uniquement de la sécurité de l’Europe avec la mise en avant du TERRORISME qui serait aux portes de l’Europe, le ministre français de la défense nous montre l’arbrisseau qui cache mal la forêt.

Quant au rôle des petits préfets tels que Blaise Compaoré, Alassane Ouattara, Faure Gnassingbé...et leur CEDEAO, il a suffi qu’on lance la bombe mensongère d’une alliance future avec les coupeurs de mains au Mali avec leurs fameux opposants en vue de leur ravir leur trône pour qu’ils enfilent leurs costumes de petits chefs de guerre. Nul autre que Ouattara, le préfet du territoire de Côte d’Ivoire ne symbole mieux ce petit spadassin au garde-à-vous. On lui a dit que les partisans du président Laurent Gbagbo "sont en contact avec les islamistes" et qu’après le Mali, cette mythique alliance marcherait sur son territoire. Cela a largement suffi pour le mobiliser. Ces gens là également, ce n’est pas les mains et les pieds coupés des Africains du Mali qui les préoccupent. Si ces gars là étaient des "humanistes" ou des Africains de coeur, on l’aurait su. Eux-mêmes sont de grands massacreurs des peuples qu’ils régentent au profit de qui on sait. Qu’est-ce qui mobliserait un Blaise Compaoré assassin de son compagnon d’armes, Thomas Sankara et de bien d’autres dont Norbert Zongo ? Des petits mains coupées au Mali ? Faure Gnassingbé, le tueur, héritier du trône qu’il conquit en 2005 après avoir sacrifié au moins 1000 personnes et qui depuis lors assassine et qui, par sa soldatesque, fait régulièrement ouvrir le crâne aux populations qui manifestent contre lui ? Ou bien, est-ce Alassane Ouattara, le boucher transporté dans les chars français encadrés par l’ONU qui serait offusqué par des pieds coupés et des mausolées détruits ? Ou encore est-ce Soro Guillaume, l’éventreur, en bon chrétien qui n’a jamais vu couler une goutte de sang qui serait révolté de voir à la télévision pour la première fois de sa vie de moine isolé des mondanités des gouttes de sang ? Allons ! Allons !



Publié le 15 novembre 2012 mis à jour le 12 janvier 2013
 
KPOGLI Komla.

vendredi 11 janvier 2013

Afrique: un continent nu et désorienté dans un monde sans sentiments.



Nous rediffusons en ce début d'année 2013 le texte publié en janvier 2012 sous le titre "Afrique: la photographie que 2011 a renvoyée aux africains". La situation continentale (Mali, Centrafrique, République démocratique du Congo, Nigeria, Soudan, Togo, Côte d'Ivoire...) n'a pas évolué, et ne peut pas évoluer dans le cadre politico-économique actuel. Ce cadre colonial est fait pour deux objectifs complémentaires: bloquer tout élan ou toute initiative tourné vers les besoins intérieurs, et mobiliser, sous des satrapes appelés abusivement "dirigeants africains", par la répression militaro-policière ou par des techniques de servitude volontaire toutes les ressources africaines vers l'extérieur. Avec les difficultés de tous ordres que vivent les pays occidentaux qui contrastent avec le dynamisme des puissances montantes, il faut bien dire que l'Afrique, bourrée de matières premières et totalement paralysée par des siècles d'exploitation gratuite est un enjeu majeur. Facile d'accès, démilitarisée d'office, l'Afrique est armée non pas pour qu'elle pèse sur le monde, mais pour qu'elle s'autodétruise par des guerres permanentes que la majorité de ses populations ne comprend pas toujours. Ainsi, ce que les spécialistes en spécialités africaines appellent "conflits ethniques" exposent au grand jour l'absence d'outils de défense et de stratégie endogènes offrant donc aux Maîtres du Monde l'opportunité de procéder à des "interventions humanitaires" qui sont en réalité de véritables guerres à des fins économiques. Pris dans le piège, les africains se résolvent à appeler au secours leurs propres bourreaux. Les sinistrés africains attribuent ainsi aux pyromanes le titre noble et bénéfique de pompiers. Mieux, lorsque, par exemple, on demande à la France, aux Etats-Unis d'Amérique, à l'OTAN, à l'ONU alias G7 de venir livrer une guerre contre tel ou tel groupe armé ou régime, on ne se pose pas la question de savoir qui finance cette fameuse intervention? Qui paie les chars, les avions, les drones, les troupes combattantes? Pense-t-on que la guerre gratuite existe? Pense-t-on que les "guerriers blancs" sont des anges qui ont pour mission de puiser dans le budget du ministère de la défense de leur pays pour aller gratuitement secourir des miséreux mourant sur des terres aussi fertiles et aussi riches? Ce serait trop beau pour être vrai. La facture de la guerre humanitaire s'adresse au "demandeur", car il n'est même pas normal que celui-ci ait l'argent et l'argent du beurre. Le pays bombardé paie les bombes, d'une manière ou d'une autre, avant ou après.  


C'est dire donc que les africains ont d'énormes combats à livrer. Contre eux-mêmes avant tout. Car, ils doivent se débarrasser de ce qu'ils ont jusqu'ici considéré comme des acquis et penser contre ceux-ci. D'une certaine manière, penser contre eux-mêmes. C'est à ce prix qu'ils pourront lire le monde et les motivations aussi bien idéologiques, économiques, politiques qui conduisent les comportements des entités: Etats, Multinationales, Organisations Internationales, Religions, ONGs...auxquelles ils ont affaire. Cette étape franchie, nous pourrons alors savoir ce qui nous reste à faire pour reconquérir notre espace, puis procéder radicalement à sa transformation. 


Le chemin est long, rude et il va l'être davantage étant donné que les africains n'ont pas d'alliés dans le monde. Mais les africains n'ont pas le choix et c'est vain de vouloir se réfugier dans la fuite en avant et dans des rêveries infantiles pro-chinoises, pro-indiennes, pro-russes, pro-brésiliennes ou, on ne sait dans quelle alliance internationaliste chimériques. Le monde est un jeu d'intérêts sans pitié. Aucun peuple ne fait le bonheur d'un autre. Aucun peuple n'a ni le temps, ni la vocation, ni les ressources pour veiller au bien-être d'un autre. Surtout pas ceux qui, par camouflage et par propagande, répandent partout qu'ils sont la transfiguration de la bonté. L'histoire, la vraie, est là pour renseigner celles et ceux qui veulent, en la matière, se draper une fois encore dans le doute cartésien. De Gaulle, un des plus grands patriotes français ayant le plus bataillé pour maintenir l'Afrique dans "la vie de la Métropole" ne disait-il pas que la vie internationale, sinon la vie tout court est un combat et qu'en conséquence, il soit donné à chacun selon les œuvres de ses armes? Autrement dit, les peuples défaits et vaincus occupent bien la place qu'ils méritent. Et, si par indolence et par désorganisation, ces peuples ne se redressent pas en reconquérant leur trône volé, ils n’ont qu’à s'asseoir à même le sol. Personne ne regrettera leur position. 


Si nous, africains décidons définitivement d'être maitres de nous-mêmes (et il est grand temps pour une Afrique africaine) et non de devenir des serviteurs de pays dits émergents (Afrique chinoise, Afrique turque, Afrique indienne, Afrique brésilien qui sont en cours) après avoir si platement servi les intérêts occidentaux (Afrique occidentale), aussi farouche que soit la résistance contre nous, nous triompherons. Telle est la sanction des peuples qui croient en leur destin et qui mettent tout en jeu pour y parvenir. A défaut, en Afrique, on passera d'une année à l'autre, d'un calendrier à l'autre accompagné des meilleurs vœux qui soient de façon permanente, sans pour autant qu'il y ait la moindre aube nouvelle à l'horizon.


Bonne lecture:




Afrique: la photographie que 2011 a renvoyée aux africains.

Pour une Afrique protégée par ses enfants

L’année 2011 a renvoyé aux africains une photographie d’eux-mêmes. Une image pendant longtemps ignorée ou réfutée mais qui, grâce à ou à cause des évènements majeurs, leur est revenue en pleine figure. La violence et la laideur de cette photographie poussent certains africains à tenter désespérément de rejeter sa conformité à la réalité. D’autres souhaitent tout simplement ne rien savoir sur l’existence de cette photographie. Ainsi, pense-t-on qu’il suffit de nier une réalité pour qu’elle cesse d’exister. Pourtant, il est trop tard pour faire l’impasse sur cette photographie de groupe que l’année 2011 nous a offerte de nous-mêmes.