Le Secrétaire Général
jeudi 30 juin 2005
Hommage de la J.U.D.A à François-Xavier Verschave, président de la Survie
Le Secrétaire Général
samedi 18 juin 2005
La situation des armes légères en Afrique de l’Ouest
COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE–DEBAT ORGANISEE PAR LE RESEAU IANSA-TOGO DANS LE CADRE DE LA CELEBRATION DE LA SEMAINE D’ACTION MONDIALE SUR LES ARMES LEGERES
LIEU : CENTRE CULTUREL FRANÇAIS DE LOME
Thème : La situation des armes légères en Afrique de l’Ouest
I- Introduction
Le 17 Juin 2005 à 15 heures, le réseau International Action Network on Small Arms (IANSA-TOGO) avait organisé une conférence débat avec l’appui du centre des Nations Unies pour le désarmement en Afrique dans le cadre de la célébration de la semaine d’action sur les armes légères du 06 au 12 juin 2005.
« La situation des armes légères en Afrique de l’Ouest » tel est le thème débattu au cours de cette conférence. En effet la prolifération des armes légères et de petit calibre est devenue un des plus sérieux défis sécuritaires en Afrique et dans d’autres parties du monde depuis la fin de la guerre froide .Cette prolifération incontrôlée de ces armes à travers le continent africain constitue une menace à la sécurité nationale et régionale, à la stabilité à long terme et au développement durable. En Afrique Occidentale, la situation est très préoccupante compte tenu de la multiplication des foyers de tension : les armes circulent, elles tuent et nous devons les contrôler. Ainsi la communauté internationale sous l’appui des ONG, s’engage à partir des campagnes à lutter contre ce phénomène à travers une restriction de la demande et de l’utilisation de ces armes et améliorer la transparence dans le commerce des armes légères.
Deux points essentiels ont meublé cette conférence. Il s’agit d’une part de la réflexion sur la situation des armes légères en Afrique de l’Ouest et d’autre part
les principales initiatives des pays de la sous- région pour lutter contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.
II- Le point de la situation des ALPC en Afrique de l’ouest
Les conflits en Afrique voient l’utilisation abusive d’armes légères à grande échelle. Ainsi l’accumulation excessive et déstabilisante des armes légères et de petit calibre affectent bon nombre de pays africains. Selon les statistiques des Nations Unies 639 millions d’armes légères circulent dans le monde et alimentent les conflits intra-étatiques depuis la fin de la guerre froide dont 8 millions en Afrique de l’Ouest.
De 1990 à 2000, on dénombre plus de 2 millions de morts dans la sous–région en plus des déplacés, des réfugiés, des homicides volontaires, des vols à main armée.
Au Nigeria, on estime à un million les armes circulant illicitement. Les crises en Côte d’Ivoire, au Liberia, en Sierra Léone, Guinée Bissau peuvent éventuellement constituer des sources d’approvisionnement vers les pays à forte crise socio-politique. Selon de nombreux chercheurs, 50 % des victimes de ces armes sont des civils dont une majorité de femmes et d’enfants. Pratiquement les armes portatifs de fabrication locale et importée sont utilisées dans la plupart des conflits armés internes .Ces armes ne provoquent pas directement la guerre mais leur grande disponibilité les rend plus meurtrières. Alors, il est donc indispensable de bien contrôler leur transfert afin d’éviter leur dissémination dans des pays où les conflits trament.
III- Les mesures prises pour contrôler les ALPC
La prolifération des armes légères et de petit calibre fait peur en raison de leur facile accessibilité due au trafic illicite. Elle menace également la paix et la sécurité du continent africain .Les pays africains ont déclaré qu’ils mènent des efforts en vue d’éradiquer la prolifération des ALPC et ce dans le cadre des mécanismes sous régionaux tels que le moratoire de la CEDEAO sur l’importation, l’exportation et la production des armes légères dont ils ont lancé un appel à une assistance financière en vue de la mise en œuvre effective.
Selon le conférencier T. ZANG, coordonnateur du programme des Relations civiles militaires, UNREC, la stabilité de l’Afrique de l’Ouest est encore précaire en raison de plusieurs facteurs parmi lesquels les mouvements trans-frontaliers de combattants malgré les progrès réalisés au Liberia et en Sierra Leone. Cependant la CEDEAO ne baisse pas les bras et renforce ses capacités institutionnelles à travers la création de l’Unité des armes légères au sein du secrétariat exécutif de la CEDEAO afin de lui permettre de mieux assurer le leadership politique dans la lutte contre la prolifération des armes légères et de mieux suivre l’ensemble des initiatives en cours dans la sous région.
Elle veut en outre dépasser le simple cadre du volontarisme politique pour établir des contraintes juridiques auxquelles doivent se conformer les Etats et les autres acteurs ; bref transformer le moratoire en convention en vue d’une lutte efficace contre la prolifération des ALPC dans la zone CEDEAO.
IV- L’implication de la société civile
Selon le conférencier, la stratégie de la société civile dans la sous région dont une importante composante est réunie au sein du « Réseau Ouest Africain sur les Armes Légères »WANSA : West Africain Network ON Small Arms, dans le cadre de ce processus, est double.
D’une part, faire le lobbying auprès des décideurs dont un groupe de chefs d’Etats et de gouvernement pour les amener à soutenir, faire adopter et appliquer la future convention et d’autre part contribuer à la réflexion sur le contenu de cette convention en proposant un projet de convention parrainé par les organisations de la société civile.
Pour mieux coordonner les actions, de la société civile dans le contrôle des armes, le réseau IANSA-TOGO disparaît au profit d’une nouvelle structure appelée R.E.N.A.L : Réseau National d’Action contre les Armes Légères.
V- Clôture de la conférence
La conférence débat a pris fin aux environs de 18 h GMT par une prise de photo de famille.
Leçons apprises
Cette activité nous a permis de mieux connaître la situation des armes légères ainsi que leurs conséquences négatives sur le processus d’intégration et de développement de la sous-région ouest africaine.
La J.U.D.A élargit son cercle d’amitié et de contacts en rencontrant d’autres acteurs de la société civile du Togo, travaillant dans ce secteur très important d’armes légères.
La J.U.D.A a compris la nécessité d’œuvrer activement dans le RENAL mis en place pour qu’un véritable contrôle se fasse sur les armes légères.
Lomé, 18 juin 2005
Par M. AHIANKU Komla Elikplim
Membre actif de la J.U.D.A
mercredi 8 juin 2005
A propos de la divergence de points de vue entre la Commission et la présidence en exercice de l’Union Africain sur le Togo
Quelques jours plus tard, le président Olusegun OBASANJO du Nigeria, président en exercice de l’UA déclare « nulle et de nul effet » cette décision pourtant régulière et salutaire voire honorable pour l’institution panafricaine.
La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique-J.U.D.A- regrette avec amertume et dénonce avec force cette dérive autoritaire du président en exercice de l’UA qui, par cette palinodie, met dangereusement la crédibilité de l’institution en jeu et sème publiquement le désordre au sein de l’UA encore en peine à poser les premières pierres de ses fondements démocratiques.
La J.U.D.A sans aucun complexe se demande si l’attitude du président en exercice ne serait-elle pas la révélation au grand jour du marchandage dont la situation au Togo est l’objet. En effet, il nous semble sans doute que les actions entreprises depuis un certain moment par le président en exercice en faveur de la légitimation du pouvoir de Faure GNASSINGBE, seraient le prix que le Nigeria devrait payer pour espérer bénéficier de la part du tuteur de l’Afrique, de la suppression de sa dette et du soutien à sa candidature au poste de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
N’est-ce pas aussi la preuve vivante de l’existence d’une vieille Afrique entichée des apparences et des discours démagogiques, faisant ainsi le lit au néocolonialisme ? Cette vieille Afrique qui condamne les coups d’état mais paradoxalement cautionne le traficotage des constitutions et les fraudes électorales, ainsi que les compromissions débouchant sur du rafistolage institutionnel pour ainsi attribuer une prime à la criminalité et à la prévarication transformées en institutions dans certains pays africains.
.
Fidèle à son éthique et consciente de la nécessité de l’émergence d’une nouvelle Afrique, la J.U.D.A apporte son indéfectible soutien à la Commission et l’encourage vivement dans ses initiatives en faveur de la démocratie au Togo et en Afrique toute entière. Elle appelle le Président de la Commission à assumer sans aucune faiblesse les responsabilités à lui attribuées par les textes ; ceci pour donner de l’espoir aux Africains déçus par l’ex-OUA..
Au nom de la Jeunesse d’Afrique, la J.U.D.A invite la présidence en exercice à comprendre qu’il est grand temps pour le continent de cesser de marquer le pas en bordure du monde démocratique et de l’urgence d’un leadership non seulement responsable mais aussi et surtout capable de redresser les frères qui par narcissisme ou égoïsme, tenteraient de sortir du droit chemin mettant ainsi la cohésion de leur peuple en péril. De plus, de notre point de vue, l’Afrique des apparences ne peut relever les défis et réaliser le NEPAD dont le président OBASANJO est l’un des promoteurs.
Quant aux mouvements de la Jeunesse panafricaine, la J.U.D.A les exhorte, une fois encore, à plus de courage en vue de manifester leur réprobation contre les pratiques qui étouffent de profondes mutations tant dans les institutions que dans les mentalités dont le continent a plus que jamais besoin. La Jeunesse panafricaine a aussi l’impérieux devoir de soutenir la commission dans sa logique en faveur de la véritable paix fondée sur le respect de la démocratie et de la justice au Togo et inciter l’UA dans son ensemble à prendre ses responsabilités devant l’histoire pour éviter que le cas du Togo ne serve de précédent dangereux car, faut-il le rappeler, l’admission du régime issu du coup d’état de 1963 au Togo au sein de l’ex-OUA, avait ouvert la voie au grand et incessant bal des coups d’état sanglants en Afrique.
Aussi, il serait salutaire pour les peuples que les dirigeants des organes de l’UA harmonisent plus que jamais leur position pour désavouer publiquement toutes les formes de piétinement des règles démocratiques notamment et les modifications intempestives, aux fins exclusivement claniques voire familiales, les mascarades électorales et les violations systématiques des droits de l’homme qui se développent sans cesse dans les Etats africains.
Lomé le 8 juin 2005
Pour la Coordination
Le Secrétaire Général
Rodrigue KPOGLI