mardi 13 janvier 2009

La J.U.D.A condamne l'assassinat de Marthe Ekemeyong Moumié et exige des enquêtes.


DECLARATION DE LA J.U.D.A
C’est avec une profonde tristesse doublée d’une colère inexprimable que la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) a appris l’assassinat le 07 janvier 2009 à Ebolowa de Marthe Ekemeyong Moumié, veuve de Félix Moumié, militant indépendantiste camerounais empoisonné à Genève en 1960 au thallium par William Bechtel sur mandat des Services secrets français. Le corps de la panafricaniste a été retrouvé le 08 janvier en état de putréfaction les yeux crevés, les dents arrachées, la jambe cassée, le corps plein de griffures. Les traces de spermes qu’elle porte, démontrent clairement que la Panafricaniste âgée de 78 ans a été violée avant d’être étranglée.

La J.U.D.A, indignée et résolument opposée à la culture de l’impunité érigée en norme sur le continent africain, condamne fermement ce crime odieux et appelle l’ensemble des mouvements de défense des droits de l’Homme et de promotion du panafricanisme à exiger toute la lumière sur cet inqualifiable meurtre. Elle exprime ses vives condoléances à la famille de l’illustre martyre et lui apporte un sincère soutien en ces moments d’intense douleur.

En ce moment de deuil et d’affliction, la J.U.D.A témoigne aux panafricanistes et à tous les combattants pour la liberté et la justice au Cameroun, sa douleur car, l’Afrique vient de perdre une de ses plus dignes femmes dont la persévérance est exemplaire à plus d'un titre.

Le système MVONDO BIYA au pouvoir depuis 27 ans s’est manifestement donné toute la peine pour ne pas protéger la veuve Moumié qui, ces quarante dernières années, s’activait dans la solitude pour que la lumière soit faite sur l’assassinat de Félix Moumié et pour le rapatriement de son corps enterré en Guinée. En 2004, la veuve découvrira que la tombe de son mari est profané et ses restes, emportés. Malgré cela, feue Ekemeyong Moumié a inlassablement continué le combat pour l’indépendance du Cameroun qui à ce jour, demeure chimérique comme partout ailleurs en Afrique.

La J.U.D.A salue le courage et la conviction de cette femme qui, malgré les actions, les intimidations et les privations infligées par le néocolonialisme et la Françafrique, a su rester ferme jusqu’à la mort.

Elle rappelle aux bourreaux qui, par cet assassinat, croyaient peut-être éteindre définitivement cette voix du combat panafricaniste, qu’ils se sont trompés. A tout jamais, ils viennent d’ériger un monument supplémentaire et indestructible dans la mémoire collective africaine.

La J.U.D.A exhorte vivement toute la jeunesse africaine à la mobilisation, à l’organisation et à un sursaut panafricaniste pour soutenir le combat du peuple africain du Cameroun qui tente courageusement de mettre fin à un système politique qui, tout en semant la mort dans son déploiement, garantit l’impunité et la sécurité à tous les criminels qui lui rendent service et qui, contre vents et marées, veut s’éterniser. Partant de là et dans cette même perspective panafricaniste, la J.U.D.A encourage la jeunesse à faire face à tous ces pantins de dirigeants qui opèrent contre le peuple africain au profit d’eux-mêmes et de leurs alliés. Car, sans une action globale, concertée et vigoureuse menée par la jeunesse, il n’y aura point de salut pour notre Afrique.

Le 13 janvier 2008

Pour la J.U.D.A

Le Secrétaire Général
Rodrigue KPOGLI

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