mardi 29 septembre 2009

La J.U.D.A dénonce le massacre en Guinée et demande la démission de Dadis.

DECLARATION


C’est avec colère et consternation que la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique- J.U.D.A - a appris le massacre de nos compatriotes de la Guinée. Ce lundi 28 septembre 2009, en effet, des partis d’opposition et des associations ont appelé les populations à une manifestation pacifique contre le parjure que tente de réaliser Moussa Dadis, putschiste autoproclamé président à la suite de la disparition de l’inénarrable tyran Lansana Conté en décembre 2008. Malgré l’interdiction de la manifestation, les populations manifestement excédées par les gesticulations et autres manœuvres démagogiques et populistes de Dadis et sa bande pour s’accrocher au pouvoir, se sont massivement déplacées au Stade du 28 septembre à Conakry.

Au lieu de rassurer notre peuple en proie au doute et accablé de souffrances, Dadis a fait appel à la police et à l’armée qui, d’une cruauté sans égal, ont ouvert le feu et tiré à balles réelles sur lui. Bilan : 90 personnes tuées, des centaines de blessés voire plus.

La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique, J.U.D.A, condamne avec la dernière énergie cet effroyable massacre et réclame la démission immédiate de Moussa Dadis.

Elle exprime tout son soutien aux familles éplorées et s’incline respectueusement devant la dépouille de ces compatriotes froidement abattus par une armée qui s’est toujours illustrée comme une béquille à la tyrannie.

Cet assassinat de masse est la preuve que contrairement à ses proclamations volcaniques «j’ai la prétention de défendre les citoyens, je ne suis pas là pour détruire les Guinéens» ou « je suis très différent des précédents gouvernants de ce pays » ou encore le fameux « je suis un patriote » inlassablement répété, Dadis n’est pas à cette place ni pour relever la Guinée ni pour la sortir de l’impunité et de l’immobilisme absolu dans lequel la françafrique et les réseaux de toute sorte l’ont plantée sous Lansana Conté. Aussi, estime la J.U.D.A, ce bain de sang n’est que la traduction de la volonté du capitaine Moussa Dadis de s’accrocher au pouvoir pour ne pas perdre les privilèges mirobolants que s'attribuent les tyrans africains.

La J.U.D.A exige de tout Africain conscient une ferme condamnation de ce drame, un appel à la démission immédiate de Dadis et une demande de sanctions les plus sévères à l’encontre de ces criminels qui se croient investis du droit de vie et de mort sur nos compatriotes en Guinée.

La Jeunesse Africaine, par la modeste voix de la J.U.D.A exhorte toutes et tous à une mobilisation contre la banalisation du crime qui a assez duré en cette terre africaine razziée, colonisée, pillée, tyrannisée et où le sang ne cesse de couler pour le bonheur de ceux qui ne voient en nous que des animaux sauvages ne devant être guidés que par leurs pions.

La Jeunesse Africaine affirme haut et fort par la voix de la J.U.D.A qu’elle ne saurait s’accommoder de cet insidieux et brutal mode de gestion qui inscrit les pays africains dans une tradition primitive et caverneuse où les corps habillés sont de véritables chasseurs d’hommes.

La J.U.D.A invite le peuple noir à se débarrasser courageusement de la cuirasse de l’indifférence voire de la peur pour une solidarité agissante avec nos compatriotes de la Guinée. Par la même, elle exhorte les mouvements et associations de promotion de la démocratie et de défense des droits de l’Homme en Guinée à ne pas se laisser intimider par un homme qui manifestement a pris goût du pouvoir politique vu par la mafiafrique comme outil de bonheur personnel et clanique, et qui cherche à s’imposer par une mascarade électorale, car ils ont le soutien de tous les Africains épris de liberté, de justice, de paix et du respect de la vie de notre Peuple où qu’il se trouve.


29 septembre 2009
Pour la J.U.D.A,
Le Secrétaire Général

Rodrigue KPOGLI

1 commentaire:

Elias a dit…

L’horrible carnage de la Junte au pouvoir à Conakry mérite une réaction exemplaire de la part des Africains et de la Communauté Internationale.

En effet, après le Niger et maintenant la Guinée, il est juste de se demander, à qui le tour, devant certains affamés de pouvoir et d’argent qu’on qualifie à tort de dirigeants.

Non seulement pour la Guinée comme pour le Niger, ces crimes ne doivent pas rester impunis, mais aussi ces pays doivent être bannis de l’Union Africaine et de la CEDEAO jusqu’à nouvel ordre.

Nous appellons à la réactivation du «droit d’ingérence humanitaire» et lancons ici, à cet effet, un appel aux Nations Unies pour sauver en Afrique ce qui peut encore l’être dans ce désordre engendré depuis quelques années par la récupération tropicale de la lutte contre le terrorisme.