C'est bien, pour les uns et les autres, d'espérer LA justice pour le président Laurent Gbagbo. Malheureusement, elle n'aura pas lieu. Ce n'est pas être un oiseau de mauvaise augure que de dire cette cruelle réalité. Ce à quoi on assiste, ce n'est pas la justice, mais LA POLITIQUE au sens pur du terme. Mais, manifestement, l'Occident, la France, l'Angleterre et Etats-Unis d'Amérique en tête, ont réussi à faire admettre à beaucoup d'Africains que la CPI est une Cour de Justice. Ils ont réussi grâce à la technique de la diffusion médiatique des procès sous forme de théâtre, à faire adhérer bien d'africains à l'idée qu'il est question de DROIT alors que la présence (honteuse!) du président Laurent Gbagbo devant cet instrument POLITIQUE qu'est la CPI n'est que le résultat du colonialisme subi par l'Afrique depuis six siècle maintenant. Le président Gbagbo n'est là que par le fait du prince franco-ONUsien. Tout ce cinéma, avec des avocats défenseurs (bien nécessaires car découlant du fonctionnement même du système) et autres dispositifs juridiques et judiciaires ont ceci de grave qu'ils confèrent une sorte de légitimité aux Occidentaux de capturer tout dirigeant africain qui leur résiste. Psychologiquement, c'est terrible car l'image qui passe c'est que l'Occident rend JUSTICE, confirmant, par ricochet, son ascendant et surtout son rôle prescripteur de la norme, alors qu'il ne fait que de la PURE POLITIQUE après avoir procédé scientifiquement, et dans une certaine mesure avec notre consentement tacite, au renversement des responsabilités.
Le président Laurent GBAGBO est soumis à un tribunal politique dénommé Cour Pénale Internationale dont la mission est de capturer et de sanctionner dans une parodie organisée, avec présence de caméras et d'avocats, ceux qui, dans les territoires qu'on aspire à garder sous domination, auront commis le péché de résister à l'ordre mondial tel que les Occidentaux l'ont établi depuis le Moyen Âge. Donc, on n'a pas capturé le président Gbagbo après avoir tué des milliers et des milliers d'africains en Côte d'Ivoire pour le relâcher 1 an plus tard. Il nous faudra donc, si nous voulons peser sur les évènements, réfléchir plutôt à ce que nous devons faire pour écourter son séjour en déportation que rêver d'une issue heureuse de cette parodie de justice.
KPOGLI Komla
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