Notre devoir, n'est pas de rester là, comme des poules mouillées regrettant notre grandeur passée à jamais engloutie par des forces pour qui la MAAT et autres exagérations moralo-spiritualistes africaines n'ont aucune signification. Notre devoir n'est pas de rester là à tresser des couronnes à un peuple qui a été poussé à renoncer à son âme, à son identité et à la vie même. Il faut le dire tout net: L'homme africain actuel n'est pas beau à voir. Et ce n'est pas les costumes taillés sur mesure dans lesquels il s'enfonce avec des titres ronflants que l'école coloniale lui a décernés qui changeront quoi que ce soit. Il ne peut y avoir de motifs de fierté pour un peuple qui fut grand, mais qui a lourdement chuté après avoir, tour-à-tour, servi, dans la nudité totale, ses différents conquérants. Il ne s'agit donc pas de passer notre temps à compter sur le bout des doigts les Noirs qui ont inventé ceci ou cela, comme pour prouver à ceux qui nous ont toujours nié notre caractère d'HUMAIN que nous aussi nous comptons pour quelque chose. Nous n'avons rien à prouver à ceux-là. Notre devoir, dans ce cas, c'est de dire à ce peuple où il en est, où il risque d'être demain, s'il continue par jouer au plus beau, au plus intelligent, au plus ceci ou cela alors même que son sol lui est ravi sous ses pieds. Notre devoir c'est de prouver à nous-mêmes et surtout à nos descendants que nous sommes capables de remonter la pente et reconquérir la place qui est la nôtre. Les Noirs doivent donc retrouver le sens de peuple et retrouver le goût du combat. Car, la vie est un combat et il n'y aucune raison que cela change de sitôt.
KPOGLI Komla
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