Les africains sont réduits à détester ou à admirer les puissances qui font et défont le monde à l’aune de leurs intérêts. L’Afrique étant totalement paralysée, plombée par des Etats coloniaux pilotés par des laquais cyniquement rebaptisés « dirigeants africains ». Les africains ne pèsent en rien sur leurs propres territoires pour espérer influencer de quelle que manière que ce soit les grands sujets internationaux. Ainsi, ce large peuple, ce peuple promis à la grandeur, pourvu d’un continent immense et riche à tout point de vue, est inexistant. Il est laminé par l’histoire. Ça n’est donc que logique si nous sommes réduits à une masse de spectateurs dispersés attribuant aux acteurs réels les bons ou les mauvais points, loin de la mêlée. Nous continuerons de jouer ce rôle marginal et tout à fait négligeable tant que nous ne travaillerons pas à déconstruire dans la douleur l’ordre colonial ambiant en Afrique pour le remplacer par une civilisation africaine réinventée. Pour cela, nous avons besoin de constituer au plus vite un groupe organisé de combat doté d’un agenda clair, élaboré en toute intelligence. La vérité, et les faits le montrent chaque jour, est que l’Afrique ne relèvera aucun des défis auxquels elle est confrontée en gardant une gouvernance coloniale qui, par origine et par destination, a pour mission de canaliser vers d'autres cieux l’ensemble des énergies continentales. Plus nous allons traîner les pas pour remettre l’Afrique sur pied, plus la sclérose interne et l’impuissance extérieure fleuriront. Les peuples qui, au moment opportun, se sont donnés des dirigeants patriotes portés par le souci d’unir leurs territoires et leurs peuples dans le dessein de prendre une certaine revanche sur l’histoire, deviennent grands et forts. Ceux qui, en revanche, ont des larbins, des pions placés à leur tête, des despotes obscurs nichés dans leur bunkers « présidentiels » attendant de pieds fermes tout contestataire de l’ordre colonial établi, sont voués à rester des mineurs sous tutelle. Ce sont ces derniers qui, à leur corps défendant, se contentent d’applaudir ou de huer ceux qui pèsent sur les évènements mondiaux. L'histoire est sans pitié avec les peuples déchus qui ne se donnent pas tout le mal qu'il faut pour se redresser au plus vite.
KPOGLI Komla
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