vendredi 30 août 2013

La civilisation du mensonge et les Africains.

Pour la « civilisation occidentale », le mensonge est égal à la vérité dès lors qu’il permet d’atteindre des objectifs fixés. Depuis que cette « civilisation » a élevé le mensonge au rang de la vérité, la planète ne cesse de subir des assauts sanglants au nom de la morale, de la justice, du droit…et de l’humanitaire. Ainsi, au nom de la « bonté et la fraternité chrétiennes », les européens ont réduit dans les fers durant quatre siècles, les africains razziés, chassés, capturés tout au long de cette activité, la plus criminelle que l’humanité ait eu à connaître depuis ses origines. Au nom du « partage du bien », les européens ont théorisé et réalisé la colonisation un peu partout dans le monde et surtout en Afrique où tous leurs objectifs sont atteints au-delà même de leurs espérances. Non seulement, l’Afrique leur a fourni tout ce dont ils ont besoin, mais surtout, l’Afrique continue d’être sous leur joug malgré les proclamations d’indépendance des années 1960. L’Afrique reste donc une des parties du monde où le poids de l’Europe et plus largement de l’Occident reste des plus lourds et où les populations autochtones bien que présents en masse, n’ont aucune prise sur leur espace. 


Malgré cette cruelle réalité, il y a un grand nombre d'Africains à penser toujours qu'il n'en est rien. Mieux, ces africains vont jusqu'à traiter ceux qui en parlent d'être complotistes, adeptes de complots en tout genre. La vérité est qu'il n'y a pas complot, mais de forces qui, à l'aune de leurs intérêts, orientent le monde dans le sens désiré. L'histoire n'est pas le fait de hasards. C'est pourquoi, si les peuples dominés veulent reprendre leur destinée en mains, ils sont obligés de lire les faits tels qu'ils sont et tel qu'ils se déroulent en ayant la capacité de décrypter ce qui est publiquement exposé pour découvrir ce qui est mis à l'ombre. Les peuples qui négligent cet aspect des choses sont condamnés à baigner dans l'illusion dans une douleur prolongée. 

En combattant farouchement, souvent sous le poids de naïveté et de l'ignorance, les "éclaireurs", ces africains servent l'ennemi et détruisent les tentatives de regain de confiance au sein de notre peuple. Il n'y a pas, il n'y a jamais eu et il n'y aura pas de salut pour les peuples qui ne se font pas confiance, qui ne croient pas en eux-mêmes, qui ne retrouvent pas leur propre être. Lorsqu'un peuple n'est pas convaincu par ses propres devoirs qui va les accomplir pour lui? Lorsqu'un peuple ne ressent pas la charge de ses propres fers, de ses propres faiblesses, qui lui en débarrassera? Lorsqu'un peuple ne sent pas la nécessité de s'organiser autour des idées et d'un leadership avisé et responsable, qui pleurera son écrasement dans un monde aussi impitoyable? Autant un peuple peut choisir de vivre, autant il peut opter pour la mort.

Si les Africains pensent qu'ils vont pouvoir être des passagers clandestins à bord du bateau ivre de la mondialisation qui a débuté depuis le 15è siècle en faveur des Occidentaux, ils se trompent. Nous n'arriverons jamais à destination en prétendant nous cacher dans le coffre de la voiture des autres. C'est pourquoi, les Africains doivent avec gravité découvrir de quoi le monde est fait. A partir de là, nous aurons commencé par définir notre destination et nos propres outils pour y parvenir. La vie est un combat, et surtout la vie internationale est un combat, disait De Gaulle. Si nous croyons qu'en jouant finement, en zigzagant entre les embûches, nous parviendrons à quelque chose, nous nous trompons lourdement. Seule une lutte ardue conduite par des idées directrices fortes portées par un leadership convaincu et inflexible évitera l'accident final collectif.


Komla KPOGLI

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