M. Komla Kpogli, Secrétaire Général du MOLTRA (Mouvement pour la Libération Totale et la Reconstruction de l’Afrique) a bien voulu répondre aux questions du Lynx. Ici, il nous parle de Guillaume Soro, Alassane Ouattara et de leurs maîtres Occidentaux. Fin connaisseur de la situation socio-politique ivoirienne, l’analyste politique regrette que les africains ne cernent pas encore les contours de l’impérialisme français : « L’internationale Socialiste n’a rien à avoir avec ce qu’imaginent certaines têtes africaines. On n’est pas là dans un groupe de fraternité ou une amicale où on défend de mythiques idéaux auxquels seuls des africains croient. La France y est pour défendre ses intérêts multiformes » martèle t-il. Un condensé du drame ivoirien dans une interview inédite. Lecture !
Interview réalisée par Camus Ali Lynx.info le 14 juillet 2012
Lynx.info : Soro a été reçu par Claude Bartolone. Comment expliquez-vous que la France n’ait pas de problèmes à s’asseoir avec les officiels africains fortement soupçonnés d’atteintes aux droits de l’homme ?
Komla KPOGLI : La seule raison qui explique ce soutien
sans faille de la France aux tyrans africains est que ces derniers sont ses
créatures. Ce sont des créatures qui travaillent pour les intérêts de la
métropole. Nous sommes en pleine colonisation même si beaucoup, vraiment
beaucoup d’africains ne s’en rendent pas compte ou font semblant de ne pas s’en
rendre compte. Nous avons là, une « élite indigène », collaboratrice coloniale
qui n’a d’autres tâches que de veiller à la conservation et au renforcement du
système de protectorat colonial. En retour la métropole se doit de lui apporter
tout ce qu’il faut pour qu’elle mène à bien sa mission. Il n’y a donc rien
d’étonnant dans cette rencontre Bartolone-Soro. C’est naturel que deux entités
qui travaillent pour la même cause se rencontrent.
Pour ce qui est des
droits de l’homme, il serait grand temps, pour les africains de se demander, en
fonction des réalités et non de leurs vœux oniriques ou de leurs illusions
noires, quels sont ces droits et quel est cet homme qui a ces droits. Dans le
système de protectorat colonial, les seuls droits qui existent sont ceux de la
métropole et les détenteurs de ces droits sont la « race blanche» et
les entreprises commerciales qui s’implantent dans la colonie. Les habitants de
la colonie ainsi protégée n’ont que des devoirs. Le reste relève du rêve.
Lynx.info : Guillaume Soro à Paris demande à Laurent
Gbagbo de se confesser….
K.K : Les
africains doivent savoir qu’une des lois de l’histoire est que ce sont les
vainqueurs qui dictent les règles du jeu. Il ne s’agit pas de morale ou de
sentiments. Les hommes qui animent les institutions coloniales ne perdent pas
leur temps avec ce genre de notions. Donc, il est tout à fait normal que ce
soit Guillaume Soro qui intime l’ordre à Gbagbo d’avouer ses fautes et non le
contraire. Les peuples et leurs
dirigeants déchus se font diriger par les pires bouffons. C’est ainsi. Il ne
s’agit pas de la parole de Dieu que des africains aiment tant ou de sagesse
africaine.
Malheur donc aux peuples
vaincus et qui, dans la défaite, refusent d'en diagnostiquer les raisons pour
espérer se redresser. Car, aussi longtemps qu'ils seront des vaincus, ces
peuples sont destinés à payer la rançon de la défaite aux vainqueurs aussi
criminels soient-ils.
Lynx.info : Guillaume Soro dit qu’il n’a pas donné
l’ordre de tuer Ibrahim Koulibaly. Vous connaissez bien le drame ivoirien.
Entre Guillaume Soro, Alassane Ouattara et la France, qui tue les
Ivoiriens ?
K.K : Il y a une
constance de l’histoire que nous, africains, refusons de cerner : lorsque
des agresseurs étrangers veulent parvenir plus facilement aux desseins qu’ils
se sont fixés, ils utilisent les maillons faibles, de véritables aliénés et véritables
machines à détruire au sein du territoire cible. Ces maillons faibles, les
agresseurs les sélectionnent, les forment, les outillent, les équipent et les
mettent en mouvement. En Afrique, c’est beaucoup plus facile car l’école et la
religion prédisposent une masse incroyable d’individus à défendre plus
l’extraversion que l’endogène qu’ils connaissent à peine. Dans le territoire de
Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, Alassane Ouattara et leur cohorte de fantassins
sont de ceux-là. Dans le territoire du Togo, par exemple, les Faure Gnassingbé,
Bawara, Bodjona et leur race de caniches franco-africains sont ces maillons
faibles. Dans les territoires des deux Congo, ce sont respectivement Kabila et
Sassou Nguesso et leurs spadassins. A Djibouti, c’est Omar Guelleh et ses
apôtres…
Tous ces génies africains ont leurs ancêtres que sont les Houphouët-Boigny,
Eyadéma Gnassingbé, Omar Bongo, Senghor, Gabriel Lisette, Blaise Diagne, Felix
Eboué…Ces homme-liges habillés en préfets locaux ou en gouverneurs ont légué à
leurs héritiers trois fonctions : 1) conserver et renforcer les structures
d’exploitation et de désintégration de l’Afrique, 2) surveiller et réprimer les
sujets que nous sommes et 3) renforcer l’intégration des territoires qu’ils
régentent dans l’économie mondiale détenue par les tuteurs regroupés
aujourd’hui au sein du G8.
Lynx.info : Voyez-vous encore Alassane Ouattara
envoyé un de ses seigneurs de guerre à la justice ?
K.K : Le 05
décembre 2011 sur la fameuse France 24, Florent Geel, directeur Afrique de la
Fédération internationale des Ligues des droits de l’homme (FIDH) avait fixé le
nombre de celles et ceux qui devraient comparaître devant les tribunaux pour
crime de guerre, notamment devant la CPI qui, il faut le rappeler n’est pas une
cour de justice mais un tribunal politique car sélectionnant soigneusement ses
inculpés, à « 3 au minimum et au maximum à 7 personnes ». Florent
Geel avait précisé que toutes ces personnes sont, selon ses propres termes
« du camp Gbagbo ». Pour le reste, pris de bégaiements, le Monsieur
Afrique du FIDH avait énoncé que les crimes commis par la France, l’ONU et
leurs protégés locaux dirigés par le couple Ouattara-Soro « ne sont pas de
même nature ». On peut donc conclure qu’en raison de leur caractère fixé
par Florent Geel, il n’y a ni criminels, ni « seigneurs de guerre »,
pour reprendre vos mots, dans le camp franco-ouattariste.
Pour la stabilité du
pouvoir franco-ouattariste, personne n’a intérêt à livrer qui que ce soit.
C’est là que vous voyez le caractère purement politique de la justice dont on
nous parle. Peut-être qu’il va y avoir quelques assassinats maquillés en
accidents ou en maladies pour neutraliser des éléments dérangeants lors d’opérations
spéciales ou clandestines par les forces spéciales des pays protecteurs de la
satrapie de Ouattara. S’il n’est pas nécessaire d’éliminer physiquement
certains autres éléments qui deviennent trop nuisibles, non pas pour ce qu’ils
ont fait et font contre les africains de Côte d’Ivoire mais pour la
tranquillité du système, eh bien, ils seront livrés à la justice
franco-ouattariste pour « tentative de coup d’état » ou
« atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Lynx.info : …mais Hillary Clinton voudrait au moins
que Guillaume Soro assiste comme témoin à la CPI…
K.K : Ce type de
déclarations fait partie de la stratégie des puissances terroristes comme les
Etats-Unis d’Amérique. Il n’y a rien de nouveau là. Il s’agit de se donner
l’image d’un pays qui est impartial, qui veut la justice, qui est pour l’équité
et pour la « démocratie » telle que les africains l’imaginent. Cette
stratégie de déclaration fracassante voire menaçante a pour don de calmer les
masses populaires victimes et de les attirer vers ces pays, de les conduire à fonder
un espoir illusoire dans une mythique bonté et dans une légendaire assistance
des gouvernements de ces pays qui sont, en réalité, les commanditaires des
crimes dont il est question.
C’est exactement ce que
fit François Mitterrand lors de la conférence de la Baule que les élites
coloniales africaines incapables de lire le monde présentent toujours comme La
Rupture. Après avoir proclamé à la face du monde une chose (la France ne fera
plus ceci ou cela, la France ne fera ceci ou cela que si…), Mitterrand, en fin
colonialiste, dit et fait son contraire dans la réalité et dans les coulisses
en rassurant son auditoire de tyrans obséquieux
sur un discours qui n’était qu’une communication nécessaire pour l’image
de la France.
Lynx.info : Finalement c’est pas Guillaume Soro que
nous savons que la CPI a émis des mandats contre Blé Goudé, Simone Gbagbo et
Dogbo Blé. En Côte d’Ivoire c’est un seul camp qui a tué ?
K.K : Oui, c’est
un seul camp qui a tué. C’est ce que nous disent la FIDH, la CPI, la France et
l’ONU. Les ballets incessants des procureurs de la CPI dans les arcanes de la
satrapie de Côte d’Ivoire sont des preuves supplémentaires que lorsqu’une
certaine justice et le crime le plus crapuleux sont amis, ce dernier peut être
certain de son impunité. Mais non seulement un seul camp a tué, surtout les
massacres de l’autre camp que rien ne justifie au demeurant, sont immunisés
d’office. Car, ce sont de bons crimes commis par des pupilles dont les tuteurs
cumulent les fonctions de juges suprêmes. C’est cela l’histoire. Les vainqueurs
ne s’avouent pas criminels.
Pour renverser cette
tendance les peuples soumis doivent se donner la peine de se redresser. Ceci
demande un travail permanent de prise de conscience, de mobilisation et
d’organisation autour d’un leadership avisé et visionnaire qui doit naître au
sein des soumis. Regroupés, formés et munis
d'outils adéquats nous sommes appelés à vaincre. Dispersés et sans idées
directrices ni leadership éclairé, nous sommes collectivement condamnés.
Lynx.info : Comment expliquez-vous la haine que
vouait les socialistes français à Laurent Gbagbo ?
K.K : Ce qui caractérise les Etats,
les vrais, c’est le nationalisme économique au nom duquel leurs élites
politico-économiques se donnent les moyens pour aller prendre l'argent et les
ressources là où ils se trouvent. C’est à dire que ces élites, qu’elles soient
de gauche, de droite, du centre ou des extrêmes, sont mues par la défense des
intérêts nationaux. C’est cela la mission que leur confient leurs concitoyens
qui les élisent. L’Internationale Socialiste n’a rien à avoir avec ce
qu’imaginent certaines têtes africaines. On n’est pas là dans un groupe de
fraternité ou dans une amicale où on défend de mythiques idéaux auxquels seuls
des africains croient. La France y est pour défendre ses intérêts multiformes.
Donc si, dans un tel groupement un dirigeant veut s’opposer à ces intérêts, ne
serait-ce que de la plus bénigne des façons, il est haï et lorsque les foudres
de la métropole s’abattent sur lui, les socialistes français ne sont pas là. Au
contraire, les socialistes français, en parfaits patriotes, mettent les
connaissances qu’ils ont pu acquérir sur ce valet indélicat dans
l’Internationale au service de leur pays. Ils n’ont rien à foutre des amitiés
auxquelles seules les africains croient. Ainsi quand le président Gbagbo ose
toucher à des questions comme celles du franc CFA ou de la soumission totale de
satrapes africains à la France ou encore lorsqu’il évoque le territoire de Côte
d’Ivoire comme « pas une sous-préfecture de la France », il touche le
sacré. Les châtiments ne peuvent finir que par arriver sur fond d’une
quasi-communion métropolitaine.
Quand l’Occident défend ses intérêts, la
dissidence n’est pas de mise, c’est l’union sacrée. Sans même qu’on demande à
tout le monde de se mettre en position, chacun sait la position qu’il doit
tenir aussi bien dans les cafés, dans le métro que dans les médias. C’est cela
l’esprit de peuple. Les africains l’ont perdu depuis belle lurette.
De plus, les socialistes d’aujourd’hui, qu’ils
soient français ou d’autres nationalités, sont des capitalistes. Historiquement
d’ailleurs, ce sont les plus fervents défenseurs du colonialisme nimbé dans les
oripeaux de missions humanitaires qui se signalaient déjà par leur double
discours. Malgré tout ceci, il existe une bande d’irréductibles africains qui
continuent par se convaincre que François Hollande est un cas à part et qu’il
signera bientôt Le Décret sortant l’Afrique de l’orbite économique française.
Lynx.info : …. Dans une interview à Lynx.info, Odile
Biyidi présidente de l’association Survie ne voit pas François Hollande faire
mieux en Afrique. Vous êtes du même avis ?
K.K : Ce qu’il
faut observer c’est que les français eux-mêmes disent que Sarkozy et Hollande
c’est quasiment la même chose, c’est-à-dire la même politique, le même fond en
quelque sorte. La seule différence, quand on écoute là encore les français,
entre les deux hommes se situe sur le terrain du comportement et du style. Ça,
c’est ce que disent les français eux-mêmes. Mais, pour beaucoup d’africains
forcés de croire en leurs rêves fiévreux, c’est la fin d’une époque avec
l’avènement de François Hollande. Cette attitude montre que nous ne sommes pas
encore conscients de ce qui est la trame des relations que le monde extérieur,
particulièrement la France, entretient avec l’Afrique.
Et,
larmoyants, ne voulant pas tenter autre chose que ce que nous avons toujours
fait, nous nous accrochons donc désespérément à nos pires ennemis croyant
qu'avec le temps, par notre soumission et par notre gentillesse extrême, ils
entendront raison et nous délivreront du mal qu'ils nous infligent suite à un
humanisme qu'ils auraient retrouvé.
Au
fond, nous nous détestons et nous détestons nos enfants les plus lucides. Si
nous nous gargarisons de Cheikh Anta Diop et d'autres dignes fils d'Afrique
c'est souvent juste par mode, par commodité et pour l'affichage. Pas pour
mettre en application ce qu'ils nous enseignent. Quasi
jamais d'accord sur l'essentiel, l'accessoire emporte notre adhésion et sur l'essentiel
chacun fait à sa tête. Bref, nous avons
donc perdu la boussole et ne désirons la retrouver que tièdement. Avec cet esprit tordu, pas étonnant que nous
occupions le rang du peuple le plus colonisé dans cette vallée humaine. Il
n’est, en conclusion, pas étonnant en nous accrochant à la fictive bonté
retrouvée de nos ennemis, que nous soyons l’unique peuple que n’importe quel
individu pour peu qu’il soit d’une couleur de peau un peu plus claire insulte
proprement et que nous occupions la place, la triste place de colonisés et de
recolonisés par n’importe qui. Car, lorsqu’un peuple ne croit plus en lui-même,
c’est la porte ouverte à tous les vents.
Lynx.info : …. Alors pour le développement de
l’Afrique, droite comme gauche c’est blanc bonnet et bonnet blanc ? Que
doivent faire les africains alors ?
C’est une évidence que
beaucoup trop d’africains la tête dans le sable ou dans les nuages ne veulent
pas accepter. La droite et la gauche et toutes leurs déclinaisons ne sont que
des marqueurs électoraux destinés aux électeurs de leur pays. Ça n’est pas pour
nous. Les dirigeants de chaque pays sont là pour une mission précise :
servir les intérêts nationaux. Si, un peuple ou un groupe d’hommes naïfs et
rêveurs attend que, parce que de gauche ou de droite, ces dirigeants viennent
le décharger du poids de la soumission et du pillage, c’est tant pis pour lui.
Il faut donc que les
africains prennent conscience massivement de ce qui fait problème. Les
africains doivent se débarrasser des aphorismes, des sagesses populaires, des
citations philosophico-moralistes et religieuses et de la cargaison de
proverbes africains qui leur permettent de justifier leurs souffrances et leur
refus de s’organiser. Que nous nous rassemblions dans des groupes organisés en
nous départissant des identités coloniales dont nous sommes si fiers. Identités
qui nous font passer pour des Togolais, des Maliens, des Camerounais, des
Ivoiriens, des Gabonais, des Somaliens…peuples émiettés, compartimentés, ethnicisés
et enfermés dans des enclos coloniaux n’ayant rien en commun si ce n’est notre
devoir de rester sous la coupe d’un colonialisme qui finira par nous sortir de
notre « misère naturelle » avec l’aide d’un « Dieu »
importé. En nous redéfinissant, nous nous donnons ainsi un des outils les plus
importants à savoir l’outil psychologique ou mental pour la reconquête de notre
espace. Car, l’outil psychologique est le père de l’outil matériel. Un peuple morcelé
et colonisé qui prend conscience de son état, qui s’organise autour d’un
leadership intelligent, responsable et muni de matériels adéquats pour lutter
et qui décide de forcer le destin pour reprendre sa place qui lui est volée,
voilà un peuple qui n’est pas loin de la résurrection et du retour. L’enjeu est
de taille : il s’agit de regagner notre espace, le posséder effectivement,
le transformer et le sécuriser définitivement. Ce n’est pas une mince affaire
quand on sait ce que le camp adverse possède comme avantages sur nous. Donc si
nous ne sommes pas capables tout au moins de faire preuve de discipline,
d’intelligence et d’esprit de renoncement, c’est-à-dire de sacrifices, ce sera
mission quasi-impossible. Déjà, pendant que nous essayons d’insuffler une
nouvelle conscience, voici que des négro-africains armés de la bible et du
coran cassent tout sous l’œil moqueur de « l’élite indigène ». Une
pseudo-élite fièrement sortie de l’école coloniale pour qui le plus grand
service à rendre à l’Afrique consiste à s’approprier les parcelles du pouvoir
sous sa direction, à servir les multinationales, à se faire recruter par des
ONG et autres organisations internationales paralysantes avec le titre vide de
fonctionnaires internationaux dont ils en raffolent.
Lynx.info : Finalement Alassane dirige la Côte
d’Ivoire avec un parlement monocolore. Comment expliquez-vous que la communauté
internationale ne se sente pas offusquée pour un pays qui sort de la
guerre ?
Qu’est-ce que la
communauté internationale ? N’est-ce pas les pays qui ont porté Ouattara
au trône ? Pourquoi doivent-ils être mécontents de voir les éléments
qu’ils ont portés au pouvoir dans le territoire de Côte d’Ivoire détenir toutes
les rênes de l’administration coloniale? On n’a pas fait la guerre au peuple africain
de Côte d’Ivoire pour que le pouvoir soit réparti suivant la force des parties
en présence et dans l’intérêt des populations locales. La communauté
internationale, alias les Occidentaux, n’a rien à foutre avec ces histoires de
« démocratie » et de « justice » telles que nous les
imaginons dans notre monde d’africains. Cessons donc de nous poser les
mauvaises questions.
Lynx.info : Komla Kpogli : Je vous remercie.
C’est nous qui disons
merci au Lynx.
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