vendredi 26 juillet 2013

Soumaïla Cissé: le choix de la France pour le Mali.


Le 28 mars 2013 sur France 2, François Hollande, président de la France et ses dépendances africaines a ordonné: "Nous voulons qu'il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là dessus." Cet ordre élyséen sera exécuté avec aux commandes le bourricot Dioncounda Traoré. Il faut dire que cet homme-ci, avec son cache-col blanc déployé sur son costume-cravate aussi bien sous le soleil malien qu'à l'étranger, de par son obséquiosité à François Hollande qu'il adore littéralement, est l'une  des marionnettes des plus méprisables qu'il est donné de voir dans l'histoire africaine. Ceux qui ne sont pas contents et qui veulent le report des élections au Mali pour mieux les organiser ne peuvent assister qu'en spectateurs, impuissants au déroulé de l'agenda français. C'est le cas d'ailleurs de Tiébilé Dramé, fervent et effervescent partisan du déploiement des forces armées françaises qui, selon lui, ont juste pour mission de guerroyer pour les Maliens, puis quitter tranquillement les lieux. Le candidat Dramé a demandé en vain le report du vote, avant de jeter les éponges mi-juillet. Toutefois, Tiébilé Dramé, vieux renard flairant les "bonnes occasions" politiques, a fini par rallier Soumaïla Cissé pour qui il appelle ses partisans à voter.

Plus récemment, lors d'une conférence de presse tenue avec François Hollande le 15 juillet dernier à Paris, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU a, à son tour, prescrit: « La tenue de l'élection du 28 juillet 2013 est non négociable. Et les résultats devront être acceptés par toutes les parties même si le scrutin est imparfait ».

Pourquoi cette insistance? Et surtout qui veut-on voir "régenter" le Mali après ces fameuses élections? A bien examiner la situation, il apparaît que la France et Associés veulent placer Soumaïla Cissé au palais de Koulouba, surnom de la présidence du Mali. Son parcours parle. Soumaïla Cissé est "économiste" formé en France. Il a travaillé au sein de grandes entreprises françaises (IBM-France, le Groupe Pechiney, le Groupe Thomson et la compagnie aérienne Air Inter) avant de rentrer au Mali en 1984. En 1993, il est nommé ministre des Finances , ministre des Finances et du Commerce en 1994, de nouveau ministre des Finances en 1997 et ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme en 2000. De 2004 à 2011, Soumaïla Cissé a été président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), un des instruments les plus importants implantés par la France afin de garder la main ferme sur les économies de ses territoires en Afrique occidentale française. L'UEMOA regroupe 8 territoires à savoir: le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, la Guinée Bissau, dernier pays à y adhérer en 1997. 

Pour Cissé, le franc CFA est l'un des meilleurs dons que la Métropole ait offert aux colonies. Ainsi, les difficultés connues par l'euro auquel est arrimé le franc CFA menacent-elles? Pour Cissé: "le franc Cfa n’est pas menacé, nos fondamentaux sont bons."
Un franc CFA trop fort? Pour Cissé: "Il y a des avantages et des inconvénients d’avoir un franc fort. Nous avons un franc fort parce qu’il est arrimé à l’euro ; Avec un euro fort, nous avons plus de capacité pour importer nos matières premières."
Les territoires de la zone CFA sont-ils menacés par la crise de la dette? Pour Cissé " nous ne sommes pas très endettés". Mieux, " La plupart de nos pays sont passés par l’initiative Pays pauvre très endettés (Ppte)." Toutefois "Nous avons une crise qui a des répercussions sur les transferts de nos migrants, l’aide au développement, les investissements directs étrangers. Voilà des choses qui nous interpellent."

Rodé au discours libéral porté mécaniquement par les vassaux africains, Soumaïla Cissé, aime les Programmes d'ajustement structurels dont les conséquences ravageuses en Afrique sont pourtant selon ses propres mots "des atouts", puisqu'on a "privatisé, on a réduit la taille de la fonction publique, on a un peu serré les vices." Et, tranche-t-il "tous les pays qui ont des difficultés en Europe c’est qu’essentiellement ils n’ont pas fait cette cure d’amaigrissement. On ne peut pas vivre au dessus de ses moyens, qu’on soit Africain, Européen, Américain." C'est dire combien les Africains vivent mieux, se soignent bien, s'éduquent convenablement depuis l'imposition des programmes d'ajustement structurels. Vivement que le libéralisme soit renforcé en Afrique! On comprend alors pourquoi, naïvement et bêtement, des africains répètent à travers les rues et sur la toile que Cissé est "l'un des meilleurs économistes d'Afrique" et qu'il est "l'Alassane Ouattara du Mali"

Le Journal Jeune Afrique, quant à lui, nous apprend que Cissé "celui qui a signé de ses mains l’acte validant la dévaluation du franc CFA, en 1994, alors qu’il présidait le Conseil des ministres de l’Économie de l’UEMOA, défend l’arrimage du franc CFA à l’euro. Entre autres arguments avancés : la stabilité macroéconomique et les importations à bas coûts".

Ce parcours francophile, carriériste et destructeur pour les africains de Soumaïla Cissé, Les Echos du Mali daté du 19 juillet 2013 le décrit à l'insu de son plein gré quand le lecteur est informé que "un homme semble rassurer le peuple et réussir à constituer un pôle d’attraction multicolore : Soumaïla Cissé, candidat de l’URD. Déjà avant de se lancer dans la course à Koulouba, l’ancien président de la Commission de l’Uémoa a séjourné dans les différentes capitales de la sous-région où, en raison de son expertise économique et de son attachement à la République, il a bénéficié des bénédictions des chefs d’Etat ; ces derniers craignent comme la peste de voir le Mali tomber dans la main d’un mauvais gestionnaire qui s’empresserait de dilapider l’aide internationale et de replonger un pays convalescent dans la crise.
Partout où Soumaïla a rencontré, à l’étranger, nos compatriotes, il a été salué comme le Alassane Ouattara malien, c’est-à-dire le sauveur de la nation. Ce n’est pas fortuit puisque dans son programme de renouveau du Mali, le candidat place les Maliens de l’extérieur en bonne place. En tant qu’économiste chevronné, il sait l’importance de l’épargne mobilisée par la diaspora malienne." Conclusion: "S’il y a consensus sur l’expertise économique de Soumaïla Cissé, il y a aussi consensus sur sa capacité à rassembler les Maliens."

Comme on peut le voir, Cissé est prisé et il le dit lui-même à Paris, à Bruxelles où il se rend habituellement pour parler de la "zone UEMOA" et de "l'avenir du Mali". Cet homme est un acteur très important du système qui assassine froidement les africains. 
Il faut le dire et le redire: le cadre africain est un cadre colonial. Dans un cadre colonial comme c’est le cas dans l’Afrique actuelle, le pouvoir d’Etat ne peut être remis en n’importe quelle main. Il ne peut que quitter une main soumise pour retomber dans une autre encore plus servile. Lorsque, par le hasard de l'histoire, ce pouvoir parvient à un homme qui n'est pas coopté par la Métropole, la vie de ce dirigeant devient un enfer. Tout est mis en œuvre pour l'assassiner (Sankara et bien d'autres), et lorsqu'on ne peut ou ne veut le tuer, on le renverse (Laurent Gbagbo et bien d'autres). Ce système ne peut dès lors se sentir que renforcé si la transmission du pouvoir se fait avec la participation du peuple à travers la voie électorale comme c’est le cas au Mali. Le peuple africain de ce territoire va donc "choisir" le changement de personne dans la continuité d’un système. Mais pour beaucoup d’Africains tout ceci n’est qu’accessoire voire anecdotique.

Ce cadre fonctionne pour satisfaire les besoins de l’extérieur au mépris des préoccupations endogènes. Tant que ce cadre ne sera pas remis en cause, détruit et reconstruit à l’aune des valeurs, des expériences et des besoins intérieurs, c’est peine perdue qu’on se tue à doter les proto-Etats africains de présidents et des gouvernements. Espérer que l'Afrique sortira des rapports d'exploitation et de soumission qu'elle entretient avec l'extérieur (notamment avec l'Occident) par des élections à l'issue desquelles on attend des élus des réformes revient à jouer à la poule qui couve des œufs pourris avec l’espérance que les 21 jours de couvaison déboucheront sur l’éclosion de poussins. On ne réforme pas la colonisation, on la détruit. Si tel n'est pas le cas, alors les rapports coloniaux deviennent selon les mots prononcés par De Gaulle dans son allocution radiotélévisée du 6 avril 1962 , des "rapports de coopération" qui en réalité continuent par servir la Métropole. 
Un compatriote du Mali interrogé dans les rues de Bamako disait quant à lui "on veut être recolonisés. Je veux que la France reste au Mali". 
  Peut-être, n'y-a-t-il pas meilleure conclusion: on veut que la France reste chez nous et on veut être recolonisés.

Komla KPOGLI
27 juillet 2013
Web: http://lajuda.blogspot.com 

 

 

dimanche 14 juillet 2013

La France en Afrique: quand la Mort est perçue comme Le Sauveur.

Cette image fait rire-pleurer. Elle traduit la naïveté, la mort, la mort cérébrale, l'esprit de facilité,  l'incohérence, l'enfance, la conscience manipulée et orientée vers l'autodestruction. Cette image révèle aussi un état de religion, d'adoration dont la France est l'objet de la part de beaucoup d'africains complètement paralysés par les douleurs de l'histoire africaine. Soumis sans discontinuité à la propagande coloniale, nombreux sont ces africains qui succombent à l'idée que la France est en Afrique pour sauver les africains. Pour un sauveur, comme l'a écrit ce compatriote du Mali sur son corps tatoué du drapeau français, il faut dire que François Hollande aurait dû commencer par son propre pays, la France. Car, ce pays va plus que mal sur tous les plans et François Hollande y est décrié et dépeint comme un incapable majeur face aux difficultés locales.


L'histoire retiendra qu'en 2013, incapables de s'organiser pour combattre quelques bras et pieds coupés, des coups de fouet administrés par une groupuscule d'islamistes montés de toutes pièces pour les besoins de la cause, des Africains ont proclamé leur volonté de rester en servitude coloniale en suppliant les larmes aux yeux la France coloniale de leur venir en aide. Le point culminant dans l'art de coloniser est atteint lorsque le peuple colonisé s'est tellement laissé défiguré au point de conférer au colonisateur l'attribut de bienfaiteur à qui il donne son plein consentement de s'installer. Jean-Louis de Lanessan, colonial français de son état, ayant très bien observé les africains disait que l'homme noir est à ce point habitué à l'esclavage qu'il lui est très facile de renoncer à la liberté pour la vie: une vie misérable et esclavagiste. Il ne croyait pas si bien dire. Sans minimiser la gravité des souffrances au Mali, il faut oser dire que, ce que les peuples qui font l'histoire aujourd'hui et qui dominent le monde aujourd'hui ont pu vaincre, ça n'est pas de l'ordre de quelques bras coupés ou de coups de fouets administrés. 
Les africains doivent savoir que des difficultés terribles les attendent s'ils veulent vraiment reconquérir leur espace et se hisser à la hauteur de la grandeur historique contemporaine. Si nous ne pouvons pas affronter nous-mêmes, quel que fut le prix à payer, des coupeurs de bras, comment allons-nous oeuvrer pour la Renaissance Africaine qui est un défi encore plus haut? C'est lorsque des masses humaines, face à des difficultés, commencent par se rassembler, par se doter d'un leadership responsable, par forger des outils de lutte pour la vie dans la liberté qu'elles acquièrent le statut de peuple, porteur d'un projet et de peuple décidé à jouer pleinement son rôle dans l'histoire. En faisant exactement le contraire, nous ne faisons qu'accélérer la désintégration de l'Afrique. Et nos ennemis de toujours ne s'en plaindront pas. Mieux, ils pourront même nous aider dans cette voie en nous suggérant même qu'il ne sert à rien de vouloir affronter nous-mêmes nos défis, qu'ils seront toujours là pour nous "sauver" gratuitement. Lequel sauvetage n'est rien d'autre que la réalisation de leur brillant projet consistant à nous maintenir étroitement sous leur domination.

En 2011, c'est Nicolas Sarkozy qui fut accueilli à Yamoussokro, en Côte d'Ivoire par des danses traditionnelles sous les yeux amusés du préfet Alassane Ouattara. ça n'a pas suffit. Rebelotte! Au Mali, l'adoration a été encore plus vive envers François Hollande.

C'est donc désespérant de voir que bien d'africains sont toujours très chauds à oeuvrer pour la mort et en faveur de la domination de leur propre terre. Lorsque des coups de canons, le poids des fers esclavagistes, les brûlures des humiliations incessantes, les chicotes coloniales, les coups de matraques quotidiennement administrés par des tyrans et des bombardements n'ont pas réveillé un peuple ou n'ont pas suffi à lui donner des idées, encore moins des armes pour son redressement, il est très peu probable que les paroles le fassent.

KPOGLI Komla

Les bons enfants noirs de la République française.


Il est dans l'ordre des choses que, pour éviter que la Métropole perde la maîtrise des colonies, il soit placés à la tête de celles-ci des Enfants de "La République". En voici quelques-uns des plus grands et des plus fidèles.


Toi, Gnassingbè II, tu es mis au pouvoir dans le territoire du Togo après 39 ans de règne de ton père, fidèle des fidèles enfants de la République. Grâce à ton père et à toi-même, la République conserve sa mainmise sur ce territoire et ses richesses après les "foucades indépendantistes" de Sylvanus Olympio et ses amis. Grâce à toi, le Port Autonome de Lomé, le seul port en eau profonde de l'Afrique Occidentale Française vivifie Bolloré et alimente l'économie de la République. Grand Enfant de la République, peu importe le nombre de morts et de perclus à vie que tu fais pour contrer les Africains du Togo. Tant que c'est pour la bonne cause: la survie de tutelle française, ça passe et passera. Les portes de la République te sont ouvertes le jour comme la nuit, comme ce fut le cas pour ton feu père Etienne Gnassingbè.





Enfant de la République Ali Bongo, le chemin de la longévité au pouvoir est par ici. François Hollande te l'indique, comme le montre la photo ci-dessous. Toi qui, comme ton feu père, finance la vie politique française de la Gauche à la Droite, tu seras toujours le bienvenu dans la maison de ton père ou de ta mère, la République. La fidélité dans la servitude est une vertu rare. Pour cela, et qu'il pleuve ou qu'il neige au Gabon, reçois les hommages appuyés de la République.



Allons! Enfant de la République, Mamadou Issoufou, les jours d'Aréva au Niger se comptent en milliards d'euros. Merci de continuer à faire d'Aréva et de la France, grâce à l'uranium nigérien, 1er producteur mondial de l'énergie nucléaire! Au nom d'Aréva, François le socialiste vous salue et la France vous bénit. Quelle fidélité! Quelle régularité! Toi, enfant de la République, tu es reçu déjà 3 fois par Hollande, le président de la République, depuis son élection. Longue vie à toi, Issoufou, enfant chéri de la République!


Grand enfant de la République, Idriss Déby, plus tu es obéissant, plus ton règne durera dans le territoire du Tchad. La République te dit merci pour ton indéfectible fidélité. Tu as parfaitement compris que plus on s'abaisse devant le maître, plus on monte dans la chaîne des serviteurs! Attention tout de même au mal de dos, M. Déby.


Enfant Officier de la Légion d'honneur de la République, Macky Sall, tu seras toujours parmi les meilleurs élèves. Ta Légion d'honneur reçue des mains de Jean Christophe Ruffin, ambassade de La République dans le territoire du Sénégal le 25 mars 2008, tu l'avais bien méritée car tu maintiens l'un des tout premiers territoires colonisés en Afrique par la France dans le juron de la République. Bravo!


Ô, fier enfant de la République, Blaise Compaoré, grâce à toi la République a pu se débarrasser de Thomas Sankara qui eut la folie de tenter de construire un Etat indépendant au Burkina Faso. Ton apport à la République est énorme de ce point de vue.  Compaoré, l'incomparable! Ce n'est donc pour rien que la République a fait de toi le Sage, le Grand Médiateur en Afrique de l'Ouest où tu pilotes guerres et coups d'Etat en faveur de la République et de ses alliés. Reconnaissance et Fidélité de la République!


Maître Franc-maçon, Grand Enfant, Grand guerrier de la République, Denis Sassou Nguesso, toi qui a ensanglanté le Congo durant des années pour revenir au pouvoir perdu contre Lissouba, la République te remercie vivement. Le pétrole, le bois et toutes les autres richesses du Congo livrées gracieusement à la République font de toi un de ses serviteurs qui trouvent toujours les portes de l'Elysée ouvertes: en été comme en hiver! La République te salue et te garantit son soutien indéfectible. Franc-maçonniquement!


Grand Enfant de la République, Dioncounda Traoré, giflé et humilié à Bamako, soigné et cajolé à Paris. Homme silencieux du sérail, ton heure a sonné. A force de servir dans l'obscurité, on finit par apparaître au grand jour: histoire de fidélité. La République te caresse et t'embrasse chaleureusement, car grâce à toi, elle se redéploie joyeusement en force au Mali en disant que c'est toi qui le lui a demandé. Sans toi, Grand et fidèle enfant de la République, les islamistes auraient coupé tous les pieds et les bras aux africains du Mali. Grâce à toi, la République a acquis un galon supplémentaire dans son oeuvre de "colonisation humanitaire". Accessoirement, tu as offert un chameau à François Hollande en guise de remerciement. La République te chérit et te seras éternellement reconnaissante.


Enfant de la République, Alpha Condé, grâce à toi, l'ère Lassana Conté est toujours en cours. La République te laisse faire ce que tu veux en Guinée, en tout cas pour le moment. Tu seras toujours aux rendez-vous du Palais tant que tu ne bousculeras pas les intérêts de la République dans ce territoire que Sekou Touré a appelé "un scandale géologique", car insolemment doté de richesses fabuleuses. La République te gratifie d'un sourire à couper la faim et la soif du peuple africain de Guinée.



Paul Mvondo Biya, Grand enfant de "La République" placé au pouvoir depuis 31 ans maintenant, tu as fait et continues de faire le bonheur de Total, de Perenco, de Bolloré, d'Air France, de Vilgrain, d'Orange, de Bouygues...Grâce à toi, le Cameroun est maintenu dans le juron de la République qui, de président en président, manifeste à ton égard une fidélité à toute épreuve. A l'été 2011, pour un séjour d'environ 3 semaines à La Baule où tu t'étais bien reposé avec une forte délégation, Paul Biya, tu as dépensé environ 1 million d'euros. Tu fais aussi partie des meilleurs financiers de la vie politique de la République. Qui est fidèle récolte fidélité! C'est pourquoi, Grand enfant de la République, tu seras toujours le bienvenu sur les terres de celle-ci.


Alassane Ouattara, fils de la République, grâce à toi, la République a pu se débarrasser du président Laurent Gbagbo. Tu pilotes en parfaite harmonie avec des bandits de grands chemins le Nouvel Ordre français dans le territoire de Côte d'Ivoire qui a tenté de tenir tête à la République. Grâce à toi, la République est en printemps continu dans ce territoire où le pillage à grande échelle s'opère joyeusement. Chacun prend sa part: 150.000 tonnes de cacao par-ci, 200.000 tonnes de noix de cajoux par là en récompense aux criminels de guerre qui ont accompagné l'armée française dans sa reconquête du pays. La République, te trouvant tellement obséquieux, a dit par la voix de Gérard Longuet, ministre de la défense sous Sarkozy, que si tu étais arrivé au pouvoir un peu plus tôt, elle aurait délocalisé sa base militaire au Gabon en Côte d'Ivoire. Grâce à toi, toutes les institutions de la République ont de l'avenir dans la région, à commencer par le Franc CFA. Tu seras toujours le bienvenu à l'Elysée, digne fils de la République.


KPOGLI Komla
Web: http://lajuda.blogspot.com

mercredi 3 juillet 2013

Egypte: le coup d'Etat militaro-Etats-unien a réussi.

Article mis à jour le 06 et le 07 juillet 2013




Article mis à jour le 06 et le 7 juillet 2013

C'est fait! Le coup d'état militaro-Etats-unien vient de réussir en Egypte. L'armée a démis Mohammed Morsi de la présidence et lui interdit de sortir du pays. Systématiquement diabolisé depuis les tous premiers jours de son arrivée au pouvoir après des élections transparentes, Mohammed Morsi a fini par être éjecté après que "l'opposition", pourtant battue aux élections en 2012, ait réussi à faire descendre des millions d'Egyptiens dans les rues. Morsi est accusé (de façon ridicule mais très efficacement puisque les accusations seront médiatiquement relayées et largement amplifiées) tour-à-tour de n'avoir pu régler, après un an d'exercice du pouvoir, les problèmes des Egyptiens, de s'accaparer de tous les pouvoirs et d'avoir fait pire sur le plan des libertés que Moubarak et tous les régimes précédents. Mais c'est de la Tanzanie que viendra le coup de grâce. Séjournant dans ce pays, dernière étape de son périple africain entamé depuis bientôt une semaine, le président des USA, Obama prononçait une phrase lourde de sens indiquant que le président "Morsi doit écouter la rue". Laurent Fabius a embrayé à son tour en disant: "Quand il y a une telle masse de problèmes et une telle masse de population qui exprime plus qu'un malaise, un refus, une angoisse, il faut que le gouvernement égyptien écoute le peuple. (...) Il faut que le président Morsi entende ce qui se passe", a-t-il expliqué sur la chaîne i-Télé." (Et si François Hollande et sa clique de socialistes qualifiés d'incompétents à longueur de journées écoutaient aussi les Français!?). Le premier ministre britannique a fait des déclarations allant dans le même sens aujourd'hui même. David Cameron a précisé d'ailleurs qu'un "message vraiment clair est envoyé à Morsi". Ce soir, c'est fait, cette armée qui a réprimé des Egyptiens depuis des dizaines d'années, et qui est formée, équipée et soutenue par les USA et qui a fait disparaître des dizaines de personnes lors des manifestations populaires contre Moubarak a repris la situation en main. Au fond, elle n'a jamais perdu la maîtrise de la situation sous le regard sûr de qui on sait. Plus intéressant encore à savoir, le général Abdul Fatah Al-Sissi, chef d'état-major de l'armée égyptienne, auteur direct du coup d'état a été en contact direct durant tout le processus de renversement du gouvernement avec Chuck Hagel, secrétaire à la défense des Etats-Unis d'Amérique. Christian Mallard, chef du service étranger de la télévision publique France 3 l'affirmait hier le 05 juillet sur France 24: "Al-Sissi fut en contact permanent avec Chuck Hagel". Le journal Le Monde (favorable, il faut le préciser, au coup d'état contre Morsi), tout en prenant soin de masquer le rôle des Etats-Unis qu'il met plutôt comme soutien aux côtés du pouvoir, nous apprend ce matin 7 juillet tout de même "des sources concordantes provenant des Frères musulmans, de l'armée et des renseignements, ont affirmé à l'agence de presse AP que la destitution du président égyptien avait été décidée par les militaires dès le 23 juin, une semaine avant la manifestation du 30 juin, qui a poussé des dizaines de millions d'Egyptiens dans la rue." Claire Talon, auteure de l'article dans le Monde ajoute "à l'appui de l'hypothèse d'un coup préparé, des détails troublants ont accompagné la destitution du président. L'armée aurait fait filmer par ses avions les images des manifestations du 30 juin avant de les diffuser aux agences de presse. Les coupures d'électricité et les pénuries de gaz et d'essence ont mystérieusement cessé dès la destitution de M. Morsi, alors que ce problème avait miné sa légitimité depuis des mois." (L'article complet du Monde ici http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/06/egypte-un-coup-d-etat-prepare-a-l-avance-par-les-militaires_3443524_3212.html)

Il faut dire que les Egyptiens viennent vraiment de commencer le "grand marathon démocratique" qui va les conduire en enfer, dans l'enthousiasme et l'avidité servile de certains de leurs propres frères, et parfois avec leur propre accord manipulé méthodiquement. Peut-être que les Egyptiens eux-mêmes comprendront un jour l'importance historico-géostratégique de leur pays et que pour ces raisons là, en aucun cas, les Occidentaux, Israël et leurs "amis arabes" ne leur permettront pas aussi facilement de décider, de l'intérieur, de l'avenir de l'Egypte. Nasser traité de Hitler par les mêmes qui acclament aujourd'hui "la deuxième phase de la Révolution en Egypte" n'avait pas été assassiné pour que 40 ans plus tard le peuple égyptien décide librement de son avenir. 

Contrairement donc à certains commentaires qu'on entend ici ou là, Morsi n'a pas été placé au pouvoir par les Occidentaux. Il est faux de dire le contraire. Morsi a été élu et ce n'est qu'à contre-coeur qu'il a été toléré par les Occidentaux et Israël. Et, il faut le rappeler, dès les premiers jours de sa présidence, Morsi a subi la réalité du pouvoir dans un pays aussi important pour les Occidentaux et Israël comme l'Egypte. Non seulement l'Egypte a le Canal de Suez, un des nerfs de l'économie occidentale, mais il est le pays le plus peuplé de ce qu'on appelle "le monde arabe", sa proximité géographique avec Israël qui est en train d'éliminer totalement les Palestiniens font qu'on ne peut laisser n'importe qui le diriger. Dans le même temps, des cadres de l'armée, une institution véritablement américano-britannique dans le pays, et des dignitaires de l'ancien régime de Moubarak, qui n'ont nulle autre ambition pour leur pays si ce n'est qu'il reste un pays rentier et touristique, ont des intérêts économiques très forts (hôtels, compagnie de transport, magasins, agences de tourisme...), lesquels intérêts subissent les contrecoups de la campagne de diabolisation portant sur les "Frères Musulmans" au pouvoir en Egypte. Il fallait donc agir pour mettre au pouvoir des hommes plus lisses et plus obséquieux qualifiés de "modernistes" comme El Baradei, l'ancien président de l'AIEA (la fameuse Agence internationale de l'Energie atomique) ou Amr Moussa, l'ancien président de la Ligue Arabe. C'est ce qui est en train de se passer. 
Pour finir, disons que ce qui se passe là, en Egypte, n'est qu'un copier-coller parfait de ce qui s'est passé en Algérie dans les années 90 où le Front islamique du Salut avait remporté les élections avant d'être destitué par l'armée. La suite sera très sanglante. On a connu le même phénomène en Palestine où le Hamas avait gagné les élections alors que les Occidentaux et leurs amis ne le veulent pas au pouvoir.




Quelques minutes après le coup d'état, voici la réaction de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de la France: 

"Dans la situation très dégradée et d’extrême tension de l’Egypte, de nouvelles élections ont finalement été annoncées, après une période de transition. La France en prend acte. Elle souhaite que les échéances soient préparées dans le respect de la paix civile, du pluralisme, des libertés individuelles et des acquis de la transition démocratique, afin que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir." 

Que celui qui a des oreilles entende! 

03 juillet 2013
Web: http://lajuda.blogspot.ch/2013/07/egypte-le-coup-detat-militaro-etats.html

KPOGLI Komla

mardi 2 juillet 2013

Les dirigeants et leur mission.

Si le président des Etats-Unis d'Amérique, élu par les "Américains" consacrait son mandat et les ressources de son peuple à s'occuper de l'Afrique, nous serons, au MOLTRA, les premiers à nous interroger sur l'état de son cerveau. De même, si le président de la Chine agissait de la même manière, nous aurions le même questionnement. Il n'en irait pas autrement du président de la France, des premiers ministres britanniques et allemands. Mais, bien avant même nos questionnements, les "Américains", les Chinois, les Français, les Anglais et les Allemands se seront débarrassés de ces dirigeants pour haute trahison. 

Les peuples se dotent des dirigeants qui ont pour mission de résoudre les problèmes qui se posent à eux et pour aller prendre la richesse où elle se trouve. Ils ne les élisent pas pour qu'ils consacrent leur temps, encore moins les ressources de leur pays à travailler pour les autres. Si ces dirigeants doivent travailler à quelque chose relativement aux tiers, c'est uniquement réfléchir, élaborer et déployer des outils adéquats pour s'approprier à moindre frais les biens des autres, notamment des plus affaiblis.
Honneur donc aux dirigeants qui s'occupent des intérêts pour lesquels ils sont portés au pouvoir.