mardi 23 novembre 2004

Désinformation criminelle au Togo.

La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) a appris par voie de presse, la mort de dizaines de personnes lors de la marche dite de réjouissance, de soutien et de remerciements au chef de l’Etat, le samedi 21 novembre dernier. Le drame survenu, avons-nous appris, provenait d’une bousculade à l’entrée de la résidence de Lomé, domicile privé du chef de l’Etat togolais.

La J.U.D.A très affectée, présente ses condoléances les plus attristées aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

A travers ce communiqué, elle voudrait attirer l’attention des autorités togolaises et en particulier du chef de l’Etat sur les motifs surabondants et inopérants de telles manifestations organisées sur de pures désinformations. Car, à travers son communiqué du 15 novembre 2004, l’Union Européenne n’a dit de façon expresse la normalisation effective de sa coopération avec le Togo.

La J.U.D.A estime qu’il s’agit tout simplement d’une reprise en gestation des relations entre le Togo et l’Union Européenne ; relations qui ne seront totalement renouées qu’après la restauration de la démocratie qui passe par la reprise effective du dialogue avec l’opposition assortie d’élections législatives libres et transparentes. Dès lors, il est prématuré de voir des manifestations de joie doublées d’allégresse orchestrées et savamment entretenues par les pouvoirs publics. Il serait plus salutaire et plus encourageant de voir les autorités togolaises faire preuve de plus de volonté et s’engager résolument dans l’exécution des engagements pris vis-à-vis de l’UE en vue de la normalisation de la vie politique et de la relance économique togolaise souhaitées par tous.

La J.U.D.A rappelle aux manifestants que de telles réjouissances manquent de cause réelle et sérieuse car les autorités togolaises n’ont amorcé que l’exécution des conditions fixées par l’UE depuis plus d’une décennie pour la reprise de sa coopération avec le Togo. Dès lors, il n’y a aucun miracle à célébrer de la part des dirigeants togolais.

Vu la tragédie qui s’est produite lors des manifestations, la J.U.D.A partage la position des autorités d’ouvrir des enquêtes afin de déterminer les causes, cependant elle demande la participation de la société civile notamment des Associations de promotion et de défense des droits de l’Homme à la commission chargée de mener lesdites enquêtes en vue d’éclairer l’opinion nationale et internationale et de sanctionner les coupables ainsi identifiés.

Enfin, la J.U.D.A invite la jeunesse togolaise à une prise de conscience en vue de s’engager résolument dans la construction d’une société réellement démocratique, source de progrès et de bonheur pour tous.

Fait à Lomé, le 23 novembre 2004

Pour la J.U.D.A

Le Président,
Benjamin NALIALI

jeudi 18 novembre 2004

J.U.D.A: Une nouvelle organisation de jeunesse au Togo


Placée sous le thème : " Jeunesse et culture démocratique dans l’Union et la diversité pour une Afrique meilleure ", la réunion d’information de la toute jeune association dénommée Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) s'est tenue le 13 Novembre dernier à l’Institut Saint Paul de Lomé.

Cette rencontre, aux dires de ses organisateurs, visait à porter à la connaissance de l’opinion Togolaise, Africaine et Internationale l’existence, mieux, la création de la J.U.D.A, ses objectifs et ses moyens d’actions.

Dans son allocution de bienvenue, le Président de la J.U.D.A Benjamin NALIALI, Ivoirien de Nationalité a remercié tous ceux qui se sont déplacés sur l’Institut Saint Paul, essentiellement les représentants des organes de presse à qui il a demandé de poursuivre sans relâche le noble métier d’ informer l’opinion malgré les difficultés de toute sorte dont ils sont l’objet.
Avant de situer l’assistance sur les justes motifs de la réunion, M. NALIALI a rendu un vibrant hommage aux Associations de promotion et de défense des Droits de l’Homme qui, selon lui, sont restées toujours debout pour accomplir leur noble et exaltante mission, ce malgré les terrains épineux au service d’une Afrique en recul vertigineux en matière de protection des Droits et libertés fondamentales.

Pour le Président de la J.U.D.A, son association est née d’une prise de conscience d’une partie de la jeunesse Africaine qui souhaite apporter sa modeste contribution pour mettre fin aux dérives et dérapages observés dans la gestion du continent et qui obstruent son développement. Faisant l’état des lieux, il a précisé que malgré l’effort salutaire dans certains Etats africains dans l’amélioration des conditions de vie des peuples, la dégradation des conditions a atteint son point culminant dans d’autres pays. Ainsi selon lui, le bilan est collectivement négatif et l’échec globalement patent puisque, à observer objectivement les choses , on note une baisse constante du niveau de vie du peuple Africain.

Dans son discours, le président a souligné que l’économie Africaine, sabotée, faute de moyens techniques appropriés pour exploiter les richesses du continent, souffre aussi de sérieux maux à savoir les détournements de deniers publics et la corruption. Il a dénoncé la dette africaine qui est de plus en plus exorbitante, lourde voire insupportable pour les générations à venir.

Sur le plan démocratique, le premier responsable de la J.U.D.A a noté que la démocratie est dénaturée en Afrique à cause des intrigues politiciennes qui font souffrir et dysfonctionner les institutions dans les pays africains, que les constitutions et autres textes fondamentaux ne répondent plus aux aspirations de la volonté générale car taillés sur mesure aux rois qui dirigent nos quasi – Etats, que les violations des droits de l’homme sont de plus en plus massives et constantes que les libertés publiques sont de moins en moins respectés. Il n’a pas manqué de souligner aussi que les questions identitaires sont de plus en plus meurtrières et que l’addition vient corser avec la prolifération des armes avec son cortège de rébellions.

Sur le plan éducatif, M. NALIALI affirme que le bilan est catastrophique. L’éducation est sabotée à cause de l’inadéquation parfaite entre la formation et les besoins de l’Afrique. Il note aussi l’affaiblissement des intellectuels africains faute de cadre adéquat. Alors a-t-il souligné qu’il est irresponsable voir suicidaire pour la jeunesse de rester inerte et voir mourir notre patrimoine commun qu’est l’Afrique. C’est dans ce cadre que semble t-il dire, la J.U.D.A est née. Ses objectifs sont entre autre : d’œuvrer pour l’émancipation politique de la jeunesse et de la femme Africaine, de promouvoir les vertus de la démocratie, d’œuvrer pour la promotion et la protection des droit de l’homme et le respect des lois fondamentales régulièrement élaborées ainsi que des institutions républicaines, de lutter pour l’annulation totale de la dette Africaine… Pour réaliser ses objectifs, la J.U.D.A qui se veut un cadre de réflexion et d’action pour une nouvelle Afrique, se propose de constituer un réseau à travers le continent en vue de mener des campagnes de sensibilisation sur les vertus de la démocratie, sur la promotion et le respect des droits de l’Homme, la divulgation et la popularisation de la charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, de l’Acte Constitutif de l’UA en les expliquant si possible en langues autochtones aux populations ne maîtrisant pas la langue de Molière ou autre.

La J.U.D.A entend faire la promotion et l’explication du respect des droits de l’Homme par des projections de films et diapositives dans tout les pays ou elle sera implantée.

Après un débat très riche avec la presse et l’assistance , une déclaration à l’endroit de la jeunesse togolaise et de la jeunesse africaine a été lue par le Secrétaire Général de la J.U.D.A Rodrigue KPOGLI. Dans cette déclaration, la J.U.D.A a lancé un appel aux valeureuses masses laborieuses du TOGO à persévérer dans l’effort de construction d’un Togo aux lendemains certains où les règles démocratiques seront le fondement même de l’Etat. La J.U.D.A déplore le fait que la crise socio-politique que traverse le Togo ait fait disparaître la morale et l’éthique, ce qui a favorisé des intrigues, la concussion le clientélisme, la quête effrénée du gain facile dont la résurgence est préjudiciable à l’avenir du pays.

A la jeunesse Togolaise, le mouvement des Jeunes panafricains lui a demandée dans un appel pressant à se mettre debout et unie pour s’affranchir des contingences sous lesquelles elle croupit ; ceci dans l’unique dessein d’être le fer de lance des générations actuelles et futures.

Les jeunes de la J.U.D.A, affirmant que seule la démocratie constitue le socle d’une paix durable et d’un développement harmonieux, ont dans un appel solennel demandé à tous les acteurs politiques togolais de faire preuve de volonté, de courage voire de témérité pour créer un cadre propice au débat d’idées. La force des arguments aux service de la Nation toute entière doit primer sur les arguments de la force, ont- il déclaré. Ils ont plaidé en faveur d’un dialogue franc et sincère entre les politiques togolais et leur ont demandé de montrer leur bonne volonté de délivrer le peuple togolais de l’otage économique en mettant effectivement en œuvre les 22 engagements pris par le gouvernement.

Dans leur déclaration, les jeunes ont lancé un appel dans le sens de la normalisation de la vie politique dans tous les Etats en crise armée car ont- ils dit l’Afrique a besoin plus que jamais de quiétude et de paix. Pour ce faire la J.U.D.A appelle les responsables politiques du continent à renforcer les bases de leur Etat respectif avec une culture de démocratie, de civisme et de citoyenneté fondée sur la reconnaissance et le respect des Droits et libertés de tous. Ils n’ont pas manqué de lancer un appel qu’ils qualifient de cri de détresse pour l’apaisement et pour que cessent les violations systématiques des droits et libertés des populations en Côte d’Ivoire ainsi que pour le retour à la table de négociation.

Ils en appellent également à tous les Chefs d’Etat et de gouvernement du continent à s’engager résolument dans la promotion et la protection des droit de l’homme ainsi que des règles démocratiques en commencent par l’organisation d’élection libre et transparente et par une répartition juste et équitable des richesses nationales en vue de préserver les peuples des conflits inutiles qui compromettent leur avenir et le développement même de l’Afrique.

Soulignons enfin que la J.U.D.A a mis en garde les forces néocoloniales dans leurs agissements en Afrique car, selon le Secrétaire Général de la J.U.D.A, il faut que ces forces obscures se rendent compte de l’émergence d’une nouvelle génération d’Africains qui ne veut plus supporter les bras croisés le cynisme et la tartuferie de certains Etats occidentaux notamment la France qui, prétextant sauvegarder ses intérêts en Afrique, cautionne sans aucun égard aux peuples, les dictatures qui les oppriment. Donc pour endiguer ce néocolonialisme ambiant en Afrique, la J.U.D.A exhorte et convie la Jeunesse Africaine au rassemblement dans un sursaut patriotique en vue de soutenir les initiatives du NEPAD, de l’Union Africaine... qui sont le gage d’un réel décollage économique et de la renaissance africaine.
Togoforum