samedi 30 avril 2011

« Pour combattre la France, nous devons savoir de quoi elle est capable »

Le journal Lynx.info et Komla Kpogli (Secrétaire Général de la J.U.D.A) échangent sur l'Afrique et la Côte d'ivoire.

Lynx.info : Bonjour Monsieur Kpogli! Finalement la France revient cette fois-ci de force dans son pré-carré avec la Côte d'Ivoire. C'est ca aussi votre avis Komla Kpogli?

Komla KPOGLI, S.G de la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique
Komla Kpogli: La France n'est jamais partie d'Afrique depuis qu'elle y a mis les pieds. Elle ne partira pas d'Afrique aussi facilement. Il faut que les africains se le mettent bien dans leur tête. La France et l'Occident plus généralement n'utilisent alternativement que la ruse et la violence selon les objectifs à atteindre. Comme le disait Jacques Foccart, l'Afrique doit être l'arrière-cour de la république comme l'Amérique latine l'est pour l'Oncle Sam. Nous avons dit et répété que la France est un grave danger pour les africains. Aujourd'hui, une infime part de ce danger et un petit bout des actes de la France en Afrique dessillent les yeux de certains africains qui ont jusqu'ici dormi en toute tranquillité. Et, voilà que nombre de ces africains qui ont toujours aimé le maître plus qu'eux-mêmes s'aperçoivent de quelque chose. C'est bien, car mieux vaut tard que jamais. Qu'ils soient les bienvenus dans le monde réel où nous étions parfois bien seuls à crier et à être ainsi traités de radicaux, de communistes, d'extrémistes, de fous, de haineux et d'illuminés.

La France s'est toujours comportée en maître des lieux en Afrique et c'est nous africains qui y sommes des étrangers. C'est cela la dure réalité, même si certains continuent de faire semblant de ne pas la voir. D’aucuns préfèrent jouer aux ignorants heureux, oubliant manifestement que le bonheur dans l'ignorance conduit inexorablement au suicide. Sans exagérer, 99% d'africains croient s'inventer un autre statut en refusant de voir l'état dans lequel notre peuple est réellement. Pourtant, voir cette réalité en face, c'est chercher à se doter des moyens pour notre libération. Depuis des siècles, la France humilie les Noirs. Elle les immobilise. Elle les massacre dans les territoires du Cameroun, du Togo, du Tchad, du Gabon, du Congo, du Niger, du Nigeria, de Centrafrique, de Côte d’Ivoire, du Rwanda….Lorsque la France ne veut pas directement les massacrer, elle délègue son autorité aux Oncles Tom tropicaux. Elle institue des dynasties un peu partout pour humilier notre peuple. Elle pille allègrement et avec mépris, elle répand qu'elle est en Afrique pour jouer le rôle d'Emmaüs. Donc, ce pays, nous ne devons pas seulement avoir une méfiance à son égard. Nous devons surtout le combattre, car c'est lui qui se cache derrière tous ces régisseurs coloniaux affublés du titre de dirigeants et qui renverse ou assassine tous les patriotes africains. Avec ce qu'elle vient d'accomplir en Côte d'Ivoire, le message qu'elle envoie est on ne peut plus clair : la France reste une puissance africaine et entend la demeurer, et quiconque osera la défier sera puni. Ce qui signifie que tant que la France et l'Occident seront en Afrique, il n'y aura ni paix ni développement. Mais pour combattre ce pays, nous devons savoir de quoi il est capable, ce qu'il a fait dans ses territoires africains hier, ce qu'il y fait actuellement et ce qu'il pourra y faire demain. Nous devons tirer toutes les leçons de l'histoire, de notre histoire, pour ne pas commettre certaines des erreurs qui ont coûté la vie à beaucoup de nos leaders anticolonialistes. Sans cette étude méticuleuse qui va conditionner notre méthode de lutte et nos moyens d'action, on est vaincu d'avance.

Lynx.info : L'argument avancé par la France et l'ONU d'apporter la démocratie et les libertés tient-il la route?

K.K: Ecoutez, la France et les pays occidentaux n'ont jamais milité pour les peuples tiers. Aucun peuple ne travaille pour le bonheur des autres. Dans l’histoire de l’humanité, seuls les noirs ont autant servi les autres et ceci à titre gratuit sous les coups de fouets et des injures. Les pays occidentaux adeptes de la philosophie individualiste multidimensionnelle ne peuvent, ni par essence, ni par destination, travailler pour la liberté des tiers. La classe politique française étant l'une des plus prostituées au monde, la démocratie et les libertés pour les africains ne la concernent pas. La France a toujours soutenu les pires dictateurs en Afrique. Elle est l'un des pays les plus négrophobes au monde. Il suffit de lire ses plus brillants intellectuels et ses gouvernants depuis le XVIIè siècle. Sarkozy ne déroge pas à cette règle républicaine du mépris à l'égard des africains. Le reste n'est que sophisme. Pour ce qui est des élucubrations démocratiques de l'ONU, seuls les aveugles ne souhaitent pas voir le rôle de cette institution en Afrique. Qu'a-t-elle fait de Lumumba, par exemple? Ne l'avait-il pas liquidé? Relativement à la Côte d’Ivoire, l'ONU a mis ses avions au service des rebelles de Ouattara pour transporter des tonnes d’or pillé dans le nord du territoire via le Ghana. Cet or vendu à Anvers, en Belgique a servi à Ouattara et à la France à équiper en armes les criminels de guerre stationnés dans cette zone. Et ces armes étaient transportées par les avions de l'ONU. Ceci n’est pas nouveau, des avions de l’ONU ou des prétendues ONG ont déjà livré des armes et des bombes « humanitaires » à des seigneurs de guerre dans d’autres territoires africains et ailleurs dans le monde. Le nègre domestique Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI était parfaitement au courant de ces choses, lui qui donnait souvent de la voix contre ce qu'il appelait « le clan Gbagbo ». Le peuple noir veut sa renaissance et les hologrammes comme Hamadoun Touré sont pour la remise sur pied du corps des « tirailleurs sénégalais ». Mieux, Touré et ses imitateurs Soro Solo, Turbice Koffi, Venance Konan, Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly, pour ne citer que ces individus, se frottent les mains de voir la métropole faire le boulot que les nouveaux tirailleurs sénégalais auraient dû faire s'ils avaient été plus courageux. Alpha Blondy qui demandait il y a quelques années à l'armée française de s'en aller d'Afrique, revient dire aujourd'hui qu'il est « soulagé de la fin de la crise». Autrement dit le rasta qui a déjà affirmé que Thomas Sankara a été tué par ses frères alors que cet assassinat est bien le fait de la France qui depuis lors ne cesse de protéger Blaise Compaoré, est soulagé de voir l'armée française « mettre fin à la crise ». Quant à Tiken Jah Fakoly, lui le chantre autoproclamé de la lutte contre la françafrique, il est content que la françafrique triomphe mais cette fois-ci c'est la bonne françafrique car elle oint à présent un dioula. Alpha Blondy, artiste, au demeurant réaliste depuis ses débuts, n'est pas moins dans cette logique ethnique qu'il dénonçait pourtant.

Comme beaucoup d'africains adorent souvent ce qui les blesse et les tue, on continue d'invoquer l'ONU et tous les instruments de la boîte à outils des Occidentaux à l'instar de la mythique communauté internationale. L'ONU n'est rien d'autre qu'une instance permettant aux européens et à leurs cousins occupant l'Amérique de donner des simulacres de légitimité et d'humanisme à leurs entreprises criminelles partout dans le monde. Le pouvoir de décision à l'ONU appartient à ces pays au sein du Conseil de sécurité. Depuis l'adoption de la charte des Nations Unies, pas moins de 67 guerres d'agression ont été menées par ces seuls pays. Ce sont des fauteurs de guerre armés et surarmés dans le dessein de braquer et saigner aux quatre veines les autres pays sans qu'il y ait riposte. L'Assemblée générale n'est qu'une chambre d'enregistrement. Il ne faut plus que les africains soient impressionnés par l'évocation des outils comme l'ONU qui a d’ailleurs menti effrontément en mars dernier à propos de l’inexistante livraison de trois hélicoptères par le Bélarus à l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Ce sont les mêmes pays qui agissent, même si parfois la Chine et la Russie également membres du Conseil de sécurité sont plus réticentes non pas parce qu'elles seraient des „amis“, mais parce qu'elles auraient aimé un peu plus de justice dans le partage. Le plus souvent d'ailleurs, la position de ces deux pays se traduit par un feu orange voire vert-clair de l'abstention: ce fut le cas concernant la résolution 1973 de la France autorisant les bombardements et la destruction de la Libye.
En clair, il faut se mettre bien dans la tête que la toute puissance des maîtres ne va pas se convertir en toute bonté parce que les africains le désirent. Le reste n'est que propagande de mauvais goût.

Lynx.info: ..... Nicolas Sarkozy se lave les mains comme Ponce Pilate et dit ce sont les africains qui voulaient que la force Licorne bombarde. N'a t-il pas raison?

K.K: Sarkozy voulant bombarder la Côte d'Ivoire a utilisé son pupille Alassane Ouattara pour qu'il en fasse une demande. Cette démarche a été confortée par la prétendue lettre de Ban-ki Moon adressée à Sarkozy, le cowboy africain, afin qu'il mette les forces Licorne en action. Ce sont de petites combines qui ne changent rien au fait que la France, en dépit de ses dénégations tardives, ait capturé le président Laurent Gbagbo après d'intenses bombardements. L'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon était personnellement aux commandes de l'opération du 11 avril 2011. Ouattara et Soro n'ont été que des rabatteurs qui ont certes leur responsabilité. Mais celle-ci ne doit en aucun cas nous éloigner des vrais auteurs de la destruction de la Côte d'Ivoire, des massacres et du kidnapping du président Gbagbo. Désormais, il faut que nous apprenions à écrire notre histoire, ceci afin de ne plus nous contenter d'avaler gloutonnement ce qu'on veut nous faire croire. La France est spécialiste dans la réécriture des faits criminels qu'elle commet en Afrique. Souvenons du Rwanda où elle est allée jusqu’à s’attribuer le beau rôle du sauveur malgré ses actes. Bien sûr, la France et les Occidentaux ont toujours sauvé les Noirs. C’était le cas lorsqu’ils allaient capturer les noirs durant quatre siècles sous prétexte de les sauver de l’enfer africain pour les amener enchaînés dans les cales des bateaux au paradis des îles et d’Amérique où les travaux forcés et les coups de fouets leur ouvraient la voie des cieux. Souvenons-nous des opérations de soustraction des documents des archives au Togo en 2005 à la mort d'Eyadema, en Centrafrique à la chute de Bokassa...par la DGSE. Ce sont des opérations visant à réécrire l'histoire. Et la France procède toujours de la même façon.

Dans le cas de la Côte d'Ivoire, il y a des complices, c'est indéniable. Mais ceux-ci ne sont rien sans l'auteur principal qu'est la France dont la classe politique est toujours soutenue dans ses basses œuvres en dehors de ses frontières, notamment en Afrique par une cohorte de journalistes plus chauvins qu'analystes et plus soumis aux intérêts financiers dans des organes de presse appartenant aux marchands d'armes Lagardère, Dassault et aux requins tels Bolloré et Bouygues qu'à la tâche d'information à laquelle ils se disent attacher.

Lynx.info : Pour certains Africains, Laurent Gbagbo était un dictateur, à la limite, un Hitler tropical. C'est ça aussi votre avis?

K.K: Cela fait doucement rigoler. Quand on ne connaît pas l'histoire de sa propre famille, encore moins celle de son territoire de provenance, prétendre connaître celle de l'Europe qui a connu Hitler, ne peut que procéder par la fraude et par des comparaisons hasardeuses. A ces cancres, il faut dire simplement qu'ils ne savent donc pas ce que c'est que l'hitlérisme. Mais comme les cancres osent tout, ils disent aussi que le président Gbagbo fut un fasciste tropical. Ceux-ci sont ni plus ni moins que des perroquets imitant bêtement le maître, Jacques Chirac- cité dans plusieurs affaires de corruption- qui avait fait cette comparaison en 2004 à l'égard du pésident Gbagbo. Comme bien d'africains n'aiment pas réfléchir par eux-mêmes, le mimétisme bovin reste leur seul issue.

Si le président Gbagbo était un Hitler ou un Mussolini tropical, alors nous ne savons pas ce que sont des contremaîtres comme les Gnassingbé, Sassou, Déby, Bozizé, Guélleh, Compaoré, Biya et les Bongo qui tuent, pillent, volent, violent, emprisonnent, torturent et soumettent le peuple noir sur leur gouvernorat respectif. Ces proconsuls noirs qui, plus que tout, méprisent le peuple noir et sanctifient le maître. Si le président Gbagbo était le Duce ou le Führer, alors que dirons-nous d'Alassane Ouattara, le banquier qui pue le crime et la mort à grande échelle si bien même que ses alliés objectifs que sont des ONG dites de défense des droits de l’homme et l’ONU n’ont pas hésité à parler de « massacres à grande échelle » et à lui demander de cesser les massacres?

Ce qui est bien avec des africains, c'est que certains prétendent même que le président Gbagbo ait trop duré au pouvoir. Ah oui??? Il a fait 10 ans dont 8 sous une rébellion dans un pays partitionné. Ce qui veut dire que ceux qui ont fait 40 ans pour laisser leur place à leurs enfants après leur décès, ceci n'est pas trop. Certains noirs ont un drôle de logique dans leur manière de voir les choses. 10 serait donc plus grand que 40. Il faut donc détruire celui qui a fait 10 ans et aduler ceux qui ont fait 40 ans, 30 ans, 25 ans avec des élections toujours truquées et douchées dans des bains répétés de sang.

Beaucoup disent aussi que le président Gbagbo a trop tué. Et dès que vous cherchez à savoir davantage, on vous dit qu'il a tué Guy-André Kieffer et Jean Hélène. Ceci veut dire que les noirs sont toujours prompts à se fendre en quatre dès que le malheur touche un Occidental. Mais, ils se foutent des milliers de leurs propres frères qui crèvent sous leurs yeux du fait de la France et de ses hommes de main Ouattara et Soro. Alassane Ouattara est justement de cette classe d'africains qui pleure quand le maître pleure et qui est malade lorsque le maître l'est. Il vient de déclarer dans une interview à La Croix qu'il est très inquiet pour les deux français enlevés à Abidjan. Le sort qu'il fait à des milliers de nos compatriotes ne lui pose aucun problème. Les deux français sont des hommes; ce qui n'est pas le cas des africains en Côte d'Ivoire. Eux, ils peuvent disparaître, ils peuvent être massacrés, ils peuvent être passés tranquillement à tabac. Voilà comment l'esprit de l'Oncle Tom sévit au sein de notre peuple.

Au fond, qui peut savoir, dans un pays où des bandes armées sévissent depuis 2002, celui qui a tué Jean Hélène et fait disparaître Kieffer? Mais non! Le président Gbagbo est décrété auteur de ces actes. C'est lui le méchant. Comme des africains refusent de savoir ce qui se passe autour d'eux, ils n'imaginent pas combien la France, pour atteindre certains objectifs, peut aller jusqu'à tuer ses propres citoyens et l'imputer à d'autres ou le cacher sous le manteau du suicide comme ce fut le cas du juge Borell à Djibouti en octobre 1995.

Donc, disons simplement que le seul dictateur africain en la personne de Gbagbo est chassé. Vive la démocratie de Ouattara, de Wattao, de Fozié, de Soro, de Fofié, de Ben Laden...Ce sont de vrais hommes d'Etat qui ne tuent pas, qui ne violent pas les femmes. Ce sont des colombes envoyées du ciel pour répandre la paix et bonheur sur la Côte d'ivoire. Et, on voit d'ailleurs la paix qu'ils ont apporté. C'est celle du cimetière.

Lynx.info: Alassane Ouattara dit n'avoir pas tué plus que Laurent Gbagbo n'en a tué. Vous le croyez?

K.K: Que nous le croyions ou pas, Alassane ouattara n'échappera pas au jugement de l'histoire. Que ce soit aujourd'hui ou demain, les générations conscientes d'Afrique retiennent ou retiendront qu'Alassane Ouattara n'a jamais été au service de notre peuple et qu'il a été fait proconsul dans le territoire de Côte d'Ivoire par la France qui pour l'installer, a tué des milliers de personnes, bombardé la présidence et capturé celui qu'il veut remplacer à la tête de cette colonie. Se faire installer par le colonisateur signifie ni plus ni moins qu'Alassane Ouattara est un pantin et qu'il ne peut en aucun cas servir notre peuple en Côte d'Ivoire.

Cela étant, il faut dire que ce monsieur n'est pas un assassin débutant. C'est un criminel récidiviste. Il faut savoir qu'il a tué des millions d'africains à la suite des privations de nourriture, de soins de santé, d'éducation, de toits et d'habits imposées par le FMI et la Banque mondiale au travers des programmes d'ajustements structurels qu'il a fait respecter avec la terreur qu'on connaît à ses institutions de Breton Woods. A travers le FMI, Alassane Ouattara et tous les autres serviteurs de la finance internationale ont tué des millions d'enfants africains privés de soins médicaux de base et mis à genou des paysans africains à qui ils ont supprimé tout secours public. Ces paysans cultivent le coton, mais sont condamnés à être nus. Ils cultivent le café et le cacao, mais n'ont jamais goûté ni au café au lait, ni au chocolat. Les paysans africains ont été tués par millions, ils ont eu le dos calciné par la chaleur contre rien. Ils sont endettés parce que le système qui leur a imposé les cultures d'exportation pour engranger des devises pour payer l'odieuse dette africaine ne leur a pas laissé une autre alternative. Et Alassane Ouattara était celui que le FMI avait mandaté pour servir ce poison aux africains. Après que Ouattara ait réalisé tout ceci, il descend dans le territoire de Côte d'Ivoire pour faire et faire faire des massacres depuis 2002. Donc, en matière de crimes, nous ne croyons pas que le président Gbagbo peut approcher le score de ce criminel au sourire mesquin et à la démarche placide digne des meurtriers sans scrupules.

Lynx.info : Etant donné que vous êtes de la jeunesse panafricainiste, que restera t-il du forum de la jeunesse africaine (Cojep) qui avait les mêmes idéaux que votre organisation ?

K.K: Briser les murs ne signifie pas tuer les esprits. On peut tuer le corps d'un homme, mais pas ses idées. Donc, les idéaux du COJEP sont vivants et survivront aux personnalités qui les ont élaborés. Les noirs doivent d'ailleurs désormais travailler dans cet esprit. Il faut que quoiqu'il arrive aux dirigeants engagés, la relève puisse être assurée.

Aujourd'hui plus que jamais l'idée de la libération de l'Afrique et de sa reconstruction sur le roc des valeurs négro-africaines revisitées et adaptées au monde tel qu'il est n'a été aussi nécessaire. Ceci est rendu encore plus nécessaire avec les bombardements que la France fait en Côte d'Ivoire et les incessants bombardements de la France et des ses alliés en Libye. Fort de ces faits, travailler à doter l'Afrique, retirée des mains des guignols actuels, des armes des plus puissantes élaborées uniquement avec une intelligence endogène pour sa protection est une exigence existentielle pour notre peuple qui a toujours été l'objet d'agressions meurtrières et de pillages.

Lynx.info : Un mot sur l'UA, la CEDEAO.....

K.K: Nous répétons une fois encore que ces instruments ne sont rien d'autres que des outils au service de deux intérêts: l'un, principal, l'Occident et toutes ces déclinaisons et l'autre, accessoire, les intérêts multiformes des préfets et seigneurs locaux.

La CEDEAO est un syndicat de voleurs de suffrage démocratique, un conglomérat de putschistes et une bande d'assassins majoritairement acquis à la France. Ce syndicat du crime, quasi-unanimement issu des rangs de la Franc-maçonnerie vient de s'agrandir avec l'arrivée du « frère » Alassane Ouattara qui n'a pas dérogé aux règles du rituel sanglant. Les mêmes qui voulaient aller en guerre contre le président Gbagbo et qui ont applaudi les bombardements français sont eux-mêmes de grands dictateurs ayant toujours versé le sang de notre peuple. Mais, au nom de la fraternité maçonnique, ils ont le devoir de solidarité à l’égard du frère ivoirien.

Pour ce qui est de l'Union Africaine, il faut savoir qu'historiquement parlant, elle est le triomphe de l'esprit de Monrovia mené par les Houphouët Boigny et Senghor, plus proches et plus à l'aise avec le mépris des maîtres que de leurs frères Nkrumah, Sellasié et Sekou Toure acquis, eux, à la vision continentaliste du groupe de Cassablanca. Donc, l'UA, sous sa forme actuelle, ne peut faire plus que ce qu'elle fait. Elle est une institution mise en place pour bloquer l'élan d'une construction fédérale en Afrique. La seule preuve en est qu'elle maintient l'intangibilité des frontières dessinées à l'équerre et au compas des Occidentaux en 1885 à la conférence de « partage du gâteau africain » à Berlin.

Lynx.info : Merci Komla Kpogli

K.K: C'est nous qui vous remercions.

Propos recueillis par Camus Ali, le 29 avril 2011.


lundi 18 avril 2011

Côte d'Ivoire: un pion de plus pour le FMI et la BM en Afrique.


L’Afrique est-elle condamnée à être perpétuellement violée par l’Occident?

©Nos textes peuvent être librement repris à la condition  que soient mentionnés la source et l'auteur. 




18 avril 2011
Komla KPOGLI
http://lajuda.blogspot.com


Sous prétexte d'aider les pays africains à se développer, les deux vampires, FMI et la Banque mondiale accompagnés de leur aile marchante de la Banque Africaine de Développement (BAD), agités par les marionnettistes de l’UE et de Washington, s'activent plutôt à faire payer la dette, à demander une plus grande ouverture du marché africain aux capitaux étrangers ainsi que l'accélération des privatisations, si tant est qu'il reste encore quelque chose à privatiser sous le ciel africain. Tout dirigeant incapable de mobiliser les ressources pour satisfaire les besoins des "bailleurs de fonds" véritables bailleurs de misère, est purement et simplement renvoyé du pouvoir.

Chose curieuse, à chaque visite des missions du FMI et de la Banque Mondiale dans les territoires africains, la presse locale s'enthousiasme et présente la chose comme une tournée d'inspection à l'issue de laquelle, les préfets locaux sont sanctionnés et humiliés, ou comme une opération purement humanitaire au chevet des africains miséreux. Grossière erreur! C'est mal comprendre le rôle et le pouvoir de nuisance desdites institutions, qui en réalité, sont à la solde des puissances occidentales et principalement des firmes transnationales. Contre les prêts et autres négligeables et chimériques dons - car l'Occident ne fait jamais de dons (la preuve: les dons des Européens à leurs propres frères en Grèce, en Island...)-, le FMI et la BM ainsi que les "donateurs" exigent, sans possibilité de recours, le démantèlement de l’Etat.




Pour atteindre ces objectifs en Afrique, il faut avoir aux postes clés des hommes ou des femmes moulés et dressés dans des écoles occidentales néolibérales, experts dans des institutions internationales, ne connaissant aucune réalité du terrain sur lequel ils sont lâchés, suffisamment armés pour défendre les intérêts de leurs mentors, et n'ayant qu'une approche financièrement rentable des problèmes du pays. Capables de réciter à la minute toutes les théories d'ailleurs, ces marionnettes n'ont d’autres connaissances de l'histoire de leur pays que celles apprises de leurs maîtres. Les droits des citoyens n'existent pas à leurs yeux. Ils doivent réprimer ou étouffer les forces alternatives, à savoir l’opposition et les syndicats et faire adopter des lois toujours plus favorables aux étrangers. Ainsi, leur présence au pouvoir rassure les investisseurs étrangers. D'ailleurs la propagande ne s'en cache pas. Dès que ces nouveaux proconsuls noirs arrivent au pouvoir, on lit ou entend « Le nouveau gouvernement va poursuivre le travail entamé par son prédécesseur et mettre en œuvre les grands chantiers de modernisation; des chantiers qui vont bénéficier du soutien financier des institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale, l’Union européenne ou la BAD ». Un soutien, en réalité, mortel.




On aurait dû ne pas recourir à ces soutiens car si nos bonhommes connaissaient l'Afrique, ils auraient compris que justement, c’est l’adhésion systématique des satrapes africains aux théories importées qui, paralyse l’Afrique. L'Afrique a un modèle de société propre, fondé sur la liberté individuelle et la solidarité, hier représenté par l'existence d'un champ privé aux côtés d'un champ communautaire. Toute politique économique qui ne tient pas compte de cette réalité est vouée à l’échec et ne peut qu’encore massifier la pauvreté en concentrant les richesses du pays entre les mains d’une poignée d’individus disposant du capital. Le modèle économique africain est tout tracé. C’est l’économie populaire consistant à ouvrir l’actionnariat au peuple en transformant le champ collectif en entreprises publiques où chacun des citoyens doit investir, et le champ personnel en entreprises privées.

Ces proconsuls noirs ont pour mission d’accélérer la casse sociale en continuant l’assainissement des finances publiques et la "modernisation" des territoires africains. Deux pratiques consistant en réalité à procéder à la suppression des barrières douanières, la libéralisation du mouvement des capitaux, la construction des infrastructures moins rentables pour le pays mais bénéfiques aux entreprises transnationales, l'augmentation des taxes et impôts, la privatisation des secteurs publics de l'eau, de l'électricité, la réduction des dépenses de santé, de l'éducation, la réduction des salaires, au blocage des avancements voire au dégraissage dans la fonction publique, la suppression de tout soutien public aux agriculteurs et de tous les frais affectés au bien-être de notre peuple. Bref, transposer mécaniquement le modèle libéral en Afrique et détruire systématiquement la vision africaine de la vie en communauté… Toutes ces mesures visent à faire des économies pour payer la « dette » et attirer les « bailleurs » et les « opérateurs économiques étrangers ». Un libéralisme pourtant de plus en plus violemment contesté dans son berceau occidental.

Au lieu de laisser ces guignols de dirigeants vendre les pans entiers de nos pays à des investisseurs étrangers, nous devons nous organiser et réaliser avant tout l’unité de l’Afrique. Ceci passe impérativement par le balayage systématique des marionnettes kleptomanes qui osent actuellement parler au nom du peuple africain. Manifestement, ces hommes et ces femmes, par leurs méthodes et leur indifférence face aux problèmes de notre peuple, prouvent qu’ils ne sont pas des nôtres, malgré leur peau noire. Ces criminels endurcis se moquent royalement de tout ce qui se passe autour d’eux. Voici deux exemples. Face au problème de l’immigration des jeunes africains accompagnés de femmes et d’enfants, dont les embarcations de fortune coulent, et qui se font dévorer par des requins de la Méditerranée, ils n’ont de réponses que le silence. Pire, ils demandent aux Européens de leur fournir des outils pour contrôler les frontières européennes. Face au peuple qui crie sa faim et sa soif, dans les rues, ils n’hésitent pas à lui tirer dessus. Jamais dans l’histoire de l’Afrique, on a vu d’Hommes si prompts à travailler contre leur propre peuple. Non, jamais ! Tant que ces « dirigeants » seront au pouvoir, point de salut pour l’Afrique. Mais, il ne suffit pas de les renvoyer. Ceux qui les remplaceront doivent connaître notre peuple, son histoire, ses forces et ses faiblesses ; ceci pour formuler des solutions adaptées à ses besoins. Ces nouveaux dirigeants doivent être responsables, intègres, animés d’un esprit farouchement patriotique et comprenant l’acquisition du pouvoir comme une mission sacerdotale et non, comme un outil d’enrichissement personnel.

Il faut ensuite définir notre propre stratégie de développement à partir de notre culture, et affronter le marché en réglementant les investissements étrangers pour éviter que les secteurs essentiels de l’économie échappent aux populations locales. Nous devons jouer nos intérêts en établissant des partenariats avec les entreprises étrangères qui favorisent la formation et les transferts de technologies afin d’ajouter de la valeur à la production locale, et innover ainsi pour les producteurs locaux.

Au lieu de nous astreindre à des obligations néolibérales que les Etats occidentaux violent allègrement, nous devons procéder à une allocation massive de crédits à bon marché aux opérateurs du secteur informel pour les faire passer de l’informel au formel et accorder des subventions à l’éducation, à la santé, à la production vivrière, à l’industrie, à l’habitat, à la recherche scientifique et à la technologie. Les pays africains ne relèveront la tête que s’il émerge une classe moyenne locale - véritable moteur du développement - avec un soutien au commerce régional, à l’exportation et aux petites et moyennes entreprises. Aussi, dans un cadre démocratique, il nous faut élaborer des lois pour contrecarrer la fuite massive des capitaux et renationaliser les sociétés publiques privatisées, mieux, bradées.

Aucun Etat n’a pu se développer en démantelant ses propres bases. Or c’est ce que les « bailleurs de fonds » imposent à l’Afrique. Notre réponse doit être un refus clair et net. Les USA, les Etats européens et les dragons asiatiques ont tous réglementé, contrôlé, protégé durant toute la phase préliminaire de leur développement, et continuent de recourir aux mêmes pratiques autant que nécessaire. En forçant l’Afrique à agir à contre-courant, le FMI et la Banque Mondiale ainsi que leurs marionnettistes, l’inscrivent dans une logique de tutelle permanente.

Mais l’un des problèmes fondamentaux que nous devons affronter, c’est la dette. Nous devons refuser de la payer car « l’argent emprunté » n’est qu’un instrument d’asservissement du peuple et qui finance une répression systématique : nous ne pouvons accepter de payer les fusils et les balles qui nous massacrent.



NB. Ce texte a été publié le 12 septembre 2008 et était fondé sur le cas du Togo. Le lien original est http://lajuda.blogspot.com/2008/09/lafrique-est-t-elle-condamne-tre_12.html sous e titre: L’Afrique est-elle condamnée à être perpétuellement violée par l’Occident?

dimanche 17 avril 2011

Africains, bientôt la disparition!


La situation est dramatique pour l'Afrique. Pour redresser la barre et éviter de sombrer totalement une fois encore dans les chaînes, une première entreprise s'avère nécessaire et urgente: prendre conscience que le risque pour les Africains de retourner aux fers existe. De là, il faudra qu'une majorité accède à une formation alternative en vue d'y recevoir une instruction thérapeutique autant individuelle que collective, afin de retrouver une conscience de peuple. Et enfin, le peuple africain devra faire face à ses problèmes de manière responsable et consciente, pour pouvoir ensuite les résoudre lui-même et rebâtir une Afrique sanctuarisée et capable de protéger efficacement et définitivement ses enfants. 







samedi 16 avril 2011

A PROPOS DE MME SIMONE GBAGBO.

Depuis la publication de notre texte sur le viol et les attouchements sexuels de la première dame de Côte d'Ivoire, nombreuses et variées sont les réactions. Beaucoup nous écrivent des emails et nous somment d'apporter des précisions et des détails. Pour d'autres, c'est un mensonge que nous répandons. D'autres encore nous écrivent pour nous menacer. A ces derniers, nous répondons qu'ils peuvent se les garder,  leurs menaces. Car, des menaces, nous en avons connues et attendons à en connaître. Nous confirmons cependant les témoignages qui fondent notre texte et faisons confiance à l'histoire qui dira, tôt ou tard, son mot.

Et si à un moment ou à un autre, nous devons payer le prix de notre engagement, ce ne sera pas un souci particulier. Car bien d'illustres et vénérables figures africaines l'ont payé de leur vie. Ce n'est pas notre vie qui est plus chère que la leur.

16 avril 2011
Komla KPOGLI

vendredi 15 avril 2011

Blaise Compaoré en fuite et ...peut-être de retour à Ouagadougou.


Compaoré est en fuite suite à un soulèvement dans l'armée. Lui qui disait il y 48 heures qu'on a trop perdu du temps pour régler le cas Gbagbo. Nous pensons qu'on a trop perdu du temps pour régler le cas Compaoré, assassin de Sankara, de Zongo et des milliers d'africains du Burkina Faso. Il faut rappeler qu'ils étaient des milliers, des compatriotes Burkinabè à envahir la rue à coup de klaxon pour manifester leur joie de voir Gbagbo renversé par la France.

Ce qui est certain, en bon pupille de la France, Compaoré sera secouru par Sarkozy.

Le traitement médiatique du soulèvement populaire depuis 3 mois bientôt et la mutinerie en cours au Burkina Faso doit aider beaucoup d'africains à s'orienter. Actuellement, les médias français si prompts à faire des pages spéciales sur la Côte d'Ivoire et la Libye,, par exemple, se taisent. C'est le cas notamment de France 24 qui va jusqu'à dire que "la garde présidentielle sème le désordre dans Ouagadougou". En clair, quand un gentil dictateur protégé par la France est en mauvaise posture, il faut se taire ou tirer sur ses adversaires.

Plus loin, on est en train de dire que Compaoré est parti dans son village natal de Ziniaré quittant ainsi la capitale. L'objectif de cette manœuvre est de faire baisser les tirs dans la capitale Ouagadougou, identifier les responsables de la mutinerie et rentrer en discussion avec eux. Cette opération est pilotée par le service Afrique de l’Élysée avec à sa tête Sarkozy lui-même.

Espérons que ce plan ne marche pas. A défaut, l'assassin de Thomas Sankara aura survécu une fois encore.

jeudi 14 avril 2011

Mme Simone Gbagbo violée.

Ce matin (15 avril 2011) nous avons reçu un témoignage supplémentaire de la part d'un compatriote de Côte d'Ivoire très proche du couple présidentiel. 

Nous n'avons pas de mots pour décrire notre indignation face à cette transgression de la cosmogonie africaine. Vu les rapports de force sur le terrain, ce crime même s'il va être impuni, le sera d'une manière ou d'une autre, tôt ou tard.


 ELLE A ETE SEXUELLEMENT AGRESSEE. Nous le soupçonnions et l'avions même avancé. Eh bien, nous venons d'apprendre, d'une source directe et très bien renseignée que Mme Simone Gbagbo a été bel et bien l'objet de plusieurs attouchements sexuels lors de son arrestation et ceci devant son mari, le président Gbagbo. Il faut donc que Ouattara et Sarkozy nous confirment ou infirment cette information. 



Komla KPOGLI



mardi 12 avril 2011

Laurent Gbagbo capturé par la France: Sarkozy et ses amis tentent de réécrire les faits.

A première vue, il y a quelque chose d’incompréhensible voire de pathologique dans l’attitude de la France après que ses forces spéciales aient capturé le président Laurent Gbagbo le lundi 11 avril 2011. La France avait dit se battre aux côtés des criminels Guillaume Soro et Issiaka Ouattara alias Wattao pour rétablir la démocratie et débarrasser le peuple de Côte d’Ivoire d’un « dictateur » devenu fou et accompagné dans sa folie par un groupe de « desperado » utilisant des « armes lourdes » contre des populations civiles. Il s’agissait selon les termes mêmes de Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs d’une mission humanitaire. A cet effet, il a été déployé des blindés et l’aviation.


Le président Laurent Gbagbo et Simone, son épouse livrés aux nègres alibis.
Source photo: Lemonde.fr

La logique voudrait donc qu’à l’issue de l’opération, la France revendiqua et assumât pleinement son acte. Et, elle l’a effectivement fait dès les premières minutes ; tous les médias du monde avaient annoncé que les forces spéciales françaises avaient capturé Laurent Gbagbo. L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire avait d’ailleurs confirmé la « bonne nouvelle ».

Au lieu qu’on en reste là, les dirigeants français (Juppé, Fillon, Longuet…) en symbiose avec les hauts gradés de l’armée françaises, Sarkozy lui-même en tête se sont engagés dans un révisionnisme voire un négationnisme. On connaît Fillon, le menteur, qui est allé nier avec aplomb au Cameroun en 2009, les massacres de la France contre le peuple camerounais qui avait osé manifester son désir de devenir indépendant. Aujourd’hui le même Fillon nie que la France ait eu une responsabilité importante dans la capture du président Gbagbo.

C’est curieux comme attitude ! Pourquoi renier une "bonne action" ? Pourquoi la réalisation du résultat voulu pour l’engagement militaire de la France pour une cause « si noble » en Côte d’Ivoire est en train d’être niée ? Faire la guerre dans un pays, capturer son "tyran" et après refuser les lauriers cache à peine les réelles intentions de la Sarkozy et sa bande.

La France nie donc la paternité d’une bonne œuvre. C’est curieux ! Plus curieux encore, Fillon, « fier du rôle de la France », dit cependant que ce qui est arrivé à Laurent Gbagbo est un « message symbolique extrêmement fort à tous les dictateurs. Nous leur avons indiqué que la légalité, la démocratie devaient être respectées et qu'il y avait des risques pour ceux qui ne le faisaient pas». La chute de Laurent Gbagbo souligne t-il, est la «victoire du droit», de «la démocratie» et «des Nations unies en Côte d'Ivoire». La France – sans rire - refera-t-elle une action qu’elle va nier plus tard dans un autre pays africain bientôt ?

Pendant que les « démocrates bien propres» Paul Biya, Idriss Déby, Sassou Nguesso, les fils Eyadéma et Bongo, Blaise Compaoré, François Bozizé… bons démocrates, élus et réélus à l’issue de fraudes électorales permanentes dans la terreur avec l’assistance technique de la France boivent du petit lait, Gbagbo, l’unique dictateur, le tyran et le criminel, le Hitler d’Afrique - pour reprendre certains africains - est capturé et livré avec sa famille aux bons et gentils criminels Soro et Alassane Ouattara en vue de faire des photos et des séquences vidéo sur lesquelles on ne voit et ne verra aucun soldat français. Ainsi, en montrant bientôt les images de la capture de Laurent Gbagbo, on convaincra le monde entier que ce sont des africains entre eux. Sarkozy, ses sous-fifres et leurs pupilles africains pensent ainsi réécrire l'histoire, et ceci devant nous. Erreur! Nous avons tout vu.

Aussi, les mensonges des français sont pris malgré tout dans les mailles des faits. D'ailleurs, puisqu’il faut dire merci à des secours, pas mal d'africains absolument aliénés ou intéressés par la capture de Laurent Gbagbo n'hésitent pas à rendre un « hommage mérité » à la France sur RFI (appels sur l'actualité dans ces deux éditions spéciales d'hier et d'aujourd'hui), France 24 (Venance Konan, Soro Solo...), BFMTV, France5 ( C Dans l'air avec Ali Coulibably, nommé ambassadeur de Ouattara à Paris) et ailleurs. Des remerciements sans doute encombrants.

Pourquoi alors refuser d’être le père d’un tel exploit ? A-t-on peur du poids de l'histoire? Ce qui est certain c'est qu'il y a tentative de réécriture de l'histoire. Les dénégations et les mensonges de la France aujourd'hui ne changent rien des faits: Laurent Gbagbo a été bel et bien capturé par la France et remis à ses "ennemis". Et les africains qui ont gardé les yeux ouverts l'ont intégré définitivement dans leur mémoire au même titre que le sort fait à Lumumba, Behanzè et Samory Toure.

Quoi qu'il en soit, demain ou après demain les africains, les dignes fils d'Afrique, dans l'abnégation et le sacrifice, feront cette histoire. Et cette image de Laurent Gbagbo capturé, frappé à l'oeil droit, humilié comme hier Lumumba, Behanzè, Samory Toure forgera les traits de cette histoire au service des enfants de la Mère Afrique.

12 avril 2011
Komla KPOGLI

Mensonge de la France: ce sont les forces françaises qui ont capturé le président GBAGBO.

Voici des captures d'écran réalisées le 11 avril 2011 quelques minutes après la capture par la France du président Laurent Gbagbo. Les médias français ainsi que ceux du monde entier ont clairement annoncé que ce sont les forces spéciales françaises qui ont opéré la capture. Aujourd'hui. la France veut nier. Mais elle se trompe, car nous avons veillé. 

La vérité historique est que c'est la France qui a capturé Laurent Gbagbo puis l'a livré à Ouattara, Wattao et Soro.

Komla KPOGLI














samedi 9 avril 2011

Pourquoi Sarkozy fait-il la chasse à Gbagbo? "L'esprit FMI de Ouattara".

La France continue de bombarder Abidjan. Pourquoi? Quels sont les mobiles et les objectifs de Sarkozy dans cette guerre? Qui est Ouattara? Que vise-t-il? 

"Les actions d'Alassane Ouattara sont la manifestation de l'esprit du FMI: un esprit de pure rationalité économique, de mort et de destruction" dit M. KPOGLI dans cette vidéo.

mercredi 6 avril 2011

Tant que la France sera en Afrique, il n'y aura ni paix ni développement.

La France a pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan et combat aux côtés des rebelles qui massacrent les populations civiles. "Tant que la France sera en Afrique, elle ne se développera pas", "Il faut chasser la France de l'Afrique" dit Rodrigue KPOGLI dans cette vidéo.

lundi 4 avril 2011

Que les nègres qui ont applaudi le bombardement de la Libye soient heureux de voir la Côte d'Ivoire bombardée.













04 avril 2010
Komla KPOGLI

©Nos textes peuvent être librement repris à la condition  que soient mentionnés la source et l'auteur. 
Merci



En Côte d’Ivoire, ce 04 avril 2011, Sarkozy et sa Licorne ont bombardé le palais présidentiel, la résidence de Gbagbo et les camps d’Agban et d’Akouédo ainsi que de nombreuses cibles civiles. L’ONU les a accompagnés dans cette opération. Il y a plusieurs africains qui s’indignent de cette agression militaire qui manifestement rappelle les temps de la conquête coloniale et de la pacification. Curieusement ces indignés ont été silencieux voire heureux de voir la Libye bombardée par la même France et ses partenaires. Lorsque nous avions écrit, réalisé des interviews sur la Libye, nous avions été moqués, injuriés voire méprisés. Nous étions traités de tous les noms d’oiseaux par nombreux africains qui voyaient en notre opposition au bombardement de la Libye un esprit buté, "insensible aux souffrances" d’un peuple et hostile aux idéaux de la démocratie et de la liberté. Or, les arguments qui fondent l’action de la France aujourd’hui en Côte d’Ivoire sont quasiment ceux qu’on a utilisé contre la Libye.

Les français de la Licorne en territoire conquis.
La France dit se donner la mission de protéger les populations civiles massacrées à" l’arme lourde". Elle dit qu’elle doit bombarder la Côte d’Ivoire afin de neutraliser cet arsenal et libérer le pays d’un" tyran, un fou et un sanguinaire" suivi de quelques "desperado" qui s’accrochent au pouvoir et qui ne laissent pas les rebelles marcher sur leur cadavre pour installer un nouveau Khalife plus docile à la place de Khalife. Exactement, la même rhétorique humanitaire qui a justifié depuis l’incessant bombardement de la Libye de Kadhafi qui n’a pas laisser les rebelles prendre sa place au nom de la démocratie telle que les Occidentaux la veulent pour nos peuples.

Les africains doivent ouvrir les yeux, car quand on ne veut pas lire l’histoire par soi-même, on se trompe souvent. Cette appréciation erronée fait qu’on adhère à des projets qui sont contre nos intérêts sans le savoir. On n’a pas de principe. Or, il nous faut poser des principes clairs et infranchissables. Autrement dit parvenir à l’idée simple qui peut être résumée de manière suivante : nous avons des problèmes en Afrique? Oui! Mais c’est à nous de les résoudre quel que prix que coûte la solution. Voilà la ligne que nous devons tracer. Elle doit être ferme et définitive. Ceci ne signifie aucunement être de mèche avec des tyrans ou des corrompus qui s’autoproclament dirigeants africains. Au contraire, c’est affirmer notre responsabilité face à l’histoire. C’est reprendre notre place d’acteurs déchus depuis les razzias négrières transatlantiques dans notre propre espace.

Abidjan bombardée par la France et L’ONU.
Sinon, une fois qu’on permet tacitement ou expressément aux Occidentaux d’intervenir comme ils l’ont fait en Libye, eh bien, on leur aura donné le feu vert pour qu’ils continuent leur agression en ciblant avec cynisme et arrogance les pays qu’ils souhaitent ravir voire conserver sous leur tutelle avec ce consentement tacite ou express donné au préalable.

Nous avons toujours dit qu’il arrivera un temps où les africains n’auront leurs yeux que pour pleurer et il semble que ce moment est arrivé. A force de paresse intellectuelle, de fausse analyse liée à celle-ci, de refuser de nous organiser, de casser toute dynamique constructive au sein de notre peuple, de refuser de soutenir la construction d’un leadership crédible et lucide, de s’opposer à la constitution de groupes organisés et soudés par une idéologie véritablement panafricaniste, nous sommes engagés sur la voix du retour dans les chaînes - qui en réalité n’ont jamais quitté nos pieds - , mieux nous allons disparaître. Lorsque par haine gratuite, par étroitesse d’esprit, par souci de sauver de petits intérêts on installe le vide au sein de notre peuple, on crée et entretient des querelles interpersonnelles et inter-claniques voire inter-ethniques de bas étage quelle surprise veut-on avoir lorsque dans notre faiblesse nous ne répondons pas aux agressions? A force de renforcer par un nationalisme obtus et squelettique ce qu’on nomme pompeusement les Etats africains, inexistants en réalité - car étant des créatures coloniales issues du partage de l’Afrique en 1885 à Berlin - nous n’avons et n’auront aucune structure capable de jouer le rôle d’Etat qui protège notre peuple. Nous serons mangés crus par la meute de hyènes affamés et à la recherche de la proie facile. La Libye et la Côte d’Ivoire ne sont que les débuts de la reconquête pour laquelle les autres ont pris du temps pour développer la logistique.

Les africains croient que le monde est une vaste église où les peuples viennent s’embrasser. Il ne savent pas ou ne veulent pas savoir que "l’homme est un loup pour l’homme" et que chacun doit se munir de protection, surtout un peuple qui a été si longtemps victime de l’esprit de domination des autres. Les africains refusent de voir que le monde c’est la guerre, ils préfèrent jouer aux hommes de paix face à des sociétés rompues aux guerres coloniales et de rapines depuis des millénaires. Face à des peuples avides et égoïstes, armés et surarmés pour cause, l’attitude des africains équivaut à un suicide. Face à des peuples dotés de sophismes qui leur servent de justificatifs dans leurs opérations humanitaires de braquage à main armée de la planète qu’ils soumettent à leur seul et exclusif profit, les africains persistent dans la peau de bons agneaux adorant le doux Jésus et récitant doucereusement les sourates de Mahomet et la cantique des cantiques de Salomon.

Puisse cet épisode de cette Côte d’Ivoire où Sarkozy et ses Oncles Tom locaux en les personnes de Soro, Ouattara et tous ces arrivistes qui veulent monter sur la courte échelle pour avoir et conserver une ascension sociale, ouvrir les yeux et permettre à ceux qui dorment toujours de comprendre que le danger est à nos portes et que si nous ne prenons garde et travaillons autrement et vite à nous renforcer, nous disparaîtrons comme les Incas et autres Aztèques. Et ceci sans que la terre cesse de tourner autour du soleil.

Ceux qui nous ont razziés, colonisés, néocolonisés, pillés et humiliés ne dorment pas. Leur projet initial de "civiliser" l’Afrique en la dépouillant de tous ses biens n’est pas enterré avec l’illusion de la décolonisation. Bien au contraire! Ils l’ont perfectionné et ils le réalisent sous des formes multiples sous les yeux des africains subjugués.

Pour éviter de nous retrouver tous au cimetière qu’on nous aménage, vivement un sursaut africain!