vendredi 27 octobre 2017

Les bons conseils des Occidentaux aux africains qui luttent contre les tyrans

J'ai fouillé toute l'historiographie des Occidentaux qui "conseillent" aux africains d'une manière général, et ces jours-ci aux togolais de dialoguer avec le tyran. Je n'ai vu, à aucun moment, eux-mêmes dialoguer avec les rois et les gouvernements tyranniques qu'ils ont eus dans leur histoire. Ils ont plutôt coupé la tête à tous les rois après avoir fait de la Résistance et des révolutions. Ceux qui sont tombés au nom de la Liberté sont des héros et des rues, des aéroports, des écoles, des places publiques, des places, des chants portent leur nom à jamais. Ces martyrs sont des Libérateurs et des Résistants qu'on loue et enseigne dans les écoles. Des livres, des films, des chansons, des pièces de théâtre leur sont dédiés. Jamais les européens et leurs cousins d'Amérique n'ont fait de concession aux dictateurs qui se sont élevés dans leur pays. Alors, pourquoi nous demandent-ils, à nous autres africains, "négros" comme ils nous appellent, d'aller serrer la main aux diables qu'ils soutiennent sur nos terres? Nous avons la réponse, mais nous la dirons pas.
Les africains doivent bien réfléchir avant de suivre les très bons "conseils" des gens qui nous ont tellement aimés qu'ils nous ont esclavagisé et colonisé et qui nous aiment tellement qu'ils nous imposent des satrapes qu'on ne doit pas affronter et renverser car cela provoquerait des morts. Tout le monde sait que quand les "Noirs" meurent ou se font massacrer, les "Blancs" se mettent en deuil et mettent leurs drapeaux en berne. N'est-ce pas? 
A la vérité, si les occidentaux prescrivent et imposent en Afrique des solutions qu’ils n’ont jamais pratiqué eux-mêmes, c’est parce qu'ils considèrent les africains depuis le philosophe allemand Hegel comme des tribus sans histoire et sans civilisation et qui, comme Sarkozy l’a dit, ne sont pas assez entrées dans l’histoire. Pour ces prescripteurs de ce dialogue de la mort, les africains sont et doivent rester des portefaix et des garçons de courses surchargés de matières premières au service de leur race dite supérieur. Sinon comment comprendre que les occidentaux puissent demander à un peuple en lutte pour sa libération de dialoguer avec son bourreau? Le peuple du territoire africain du Togo doit purement et simplement refuser ce "conseil" qui n’est rien d’autre qu’un piège qui va se refermer sur lui. Nous avons dialogué pendant toutes ces années avec le père et à son décès nous avons eu le fils. Si nous continuons à écouter ces conseils, nous aurons bientôt le fils du fils. Notre peuple doit assumer son destin. C’est tout!


Komla KPOGLI, S.G du MOLTRA, 26 octobre 2017


mardi 3 octobre 2017

DE L'URGENCE D'UNE REVOLUTION AU TOGO POUR LA RENAISSANCE DU PAYS

Notre pays, le Togo doit entamer son mouvement de reconstruction et de modernisation fondé sur le roc de nos valeurs négro-africaines revisitées. Pour cela, nous n'avons pas besoin d'une réforme de la monarchie despotique héréditaire de type colonial qui le régente depuis plus de 50 ans maintenant. Nous avons impérieusement besoin de déraciner ce système qui plonge ses racines véritables dans les deux périodes les plus sombres de l'histoire de notre continent: L'Esclavage (razzias négrières transatlantiques) et la Colonisation. On ne réforme pas la servitude. On la détruit. Pour que la Liberté naisse et grandisse, les chaînes doivent tomber et disparaître sans aucun protocole.


Pour que ce soulèvement populaire soit une réussite, nous avons besoin de nous mobiliser massivement, de nous organiser sérieusement autour d'un leadership qui conjugue vision, planification stratégique et courage à toute épreuve. Nous avons besoin de faire preuve d'une gestion intelligente de nos énergies dans cette phase historique afin de les canaliser pour asséner le coup mortel au système au moment opportun. 
La jeunesse togolaise doit se constituer en un avant-garde révolutionnaire et s'organiser ici et maintenant dans le but d'assumer cette responsabilité historique à laquelle elle n'échappera pas. Il n'y a pas de Liberté sans LIBERATION et il n'y pas de libération sans LIBERATEURS. Là où une Opposition institutionnelle titubante, hésitante et en panne sèche d'inventivité voudra se limiter à réclamer une réforme du système colonial, la jeunesse togolaise formée , informée et disciplinée doit prendre ses responsabilités et aller à la racine du Mal. Le sang libérateur qui doit couler pour que le territoire africain du Togo entame sa renaissance a commencé à couler. Avant d'atteindre le but, du sang coulera encore car on n'abat pas une tyrannie coloniale par les lamentations, les larmes, les prières et des mots d'indignation incessante. L'action libératrice est la clé: l'unique clé qui ouvre les portes d'un avenir différent et meilleur, surtout pour les générations futures, car souvent les libérateurs, s'il en reste après de durs combats, ne vivent pas assez longtemps pour moissonner les graines qu'ils ont pris la peine de semer. Seuls les destins exceptionnels moissonnent ce qu'ils ont semé durant la lutte. Mais les martyrs de la révolution vivent toujours puisqu'ils inscrivent à jamais leur nom dans le grand livre des héros immortels qui ont été jusqu'à donner leur vie afin que vive le pays de leurs ancêtres et de leurs descendants. Ils prendront le nom des avenues, des rues, des écoles, des aéroports, des places, des écoles, des universités, des marchés, des hôpitaux, des gares...à construire. Ils vivront ainsi éternellement.

Un césarisme dynastique de type colonial n'appelle pas la réforme. La tyrannie appelle la révolution qui doit nous conduire à la mise en place d'une Constituante mandatée pour rédiger une nouvelle Constitution pour le Togo nouveau en tenant compte exclusivement de notre histoire en tant qu'africains, de notre vision du monde et de nos valeurs africaines. Mais cette révolution ne peut être laissée au hasard des circonstances. Pour que le soulèvement populaire contre Cesar aboutisse, il faut qu'elle soit préparée et conduite, avec une jeunesse consciente de son devoir devant l'histoire et qui se soit débarrassé de la peur, des demi-mesures et de l'euphorie euphorisante. 

Komla Kpogli, S-G du MOLTRA
02 octobre 2017