lundi 14 janvier 2019

La situation au Kongo est le résumé parfait de la "merde" africaine.

Quand un peuple est malade, désorganisé et est incapable de s'assumer, on lui offre d'un coté de la merde, et de l'autre de la merde. A lui de choisir, à moins de décider finalement de prendre ses responsabilités. 



Entre la peste et le choléra, le peuple africain du territoire de Kongo était appelé à choisir. De toutes les manières, ce peuple martyrisé, massacré et ridiculisé (le mobustime et la sapologie sont également passés par là) depuis 3000 ans maintenant à l'instar des autres africains dans d'autres enclos coloniaux pompeusement appelés Etats, était convoqué le 30 décembre 2018 pour désigner celui qui devrait continuer l'oeuvre coloniale de la démolition de ce territoire après Kabila. Qui peut s'étonner du résultat de cette farce électorale qui débouche sur un arrangement entre Kabila et l'un de ses opposants avec qui il a le plus d'affinités? Sans Etat, il ne peut y avoir d'élections véritables sur un territoire. C'est ce que dit le MOLTRA depuis des années et des années. 


Les africains qui croient pouvoir contourner les lois de l'histoire imposant à un peuple asservi l’obligation non négociable de s'organiser pour mener implacablement sa lutte de libération avant d'entamer la reconstruction de ses institutions en faisant appel à sa culture, à sa propre civilisation avant tout, se rendent aujourd'hui compte au Kongo qu'il n'y a pas de raccourcis menant à la liberté. Mais, toujours aussi satisfaits du moindre mal à défaut d'affronter courageusement le mal à la racine, beaucoup d'africains aussi bien au Kongo que dans d'autres territoires veulent se contenter de la mise sur le trône de Tsisékedi par son mentor Kabila. On justifie cela par deux choses:

1. L'alternance (à tout prix!?): pour beaucoup, il y a alternance, car on ne verra plus Kabila comme président au Kongo. Cette superficialité presqu'enfantine oublie que derrière le rideau, c'est Kabila qui continuera à téléguider son toutou, Tsisékedi. Mais que veulent les promoteurs de l'alternance si ce n'est juste une nouvelle tête au trône pour continuer la même politique, avec les mêmes institutions esclavagistes et coloniales?

2. L'implication ouverte des Occidentaux (USA, France, Belgique, UE...) dans les résultats de ce simulacre d'élection, avec une ferme volonté d'imposer Martin Fayulu, avec le soutien zélé de la direction de l'Eglise catholique qui se découvre les vertus d'une Commission électorale indépendante (cette usine que tous les territoires africains ont mis en place pour fabriquer les résultats des farces électorales en faveur de nos princes). 
La hargne des Occidentaux en faveur de Martin Fayulu énerve nombre d'africains et surtout des panafricanistes superficiels. Car, ceux-ci considèrent le soutien manifeste des Occidentaux à Fayulu comme agression impérialiste. Ils ont raison. Toutefois, nos panafricanistes oublient de dire que si Kabila avait fait proclamer Fayulu, sans que les Occidentaux n'aient besoin d'intervenir aussi ouvertement, comme vainqueur, ils auraient moins crié ou pas du tout leur indignation comme ils le font actuellement. 

Or, la candidature de Martin Fayulu fut soigneusement montée à Genève où deux pro-occidentaux voleurs que sont Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba libéré par la CPI puis envoyé en mission dans son pays natal, ont joué un rôle décisif. Les médias étrangers émettant en direction de l'Afrique ont accompagné ce processus en martelant dans leurs journaux du matin, du midi et du soir de Martin Fayulu afin d'asseoir cette candidature. Kabila, voyant le danger venir, après avoir écarté ces deux voyous qui sont de sa propre race, a demandé à Vitale Kamerhé et Felix Tsisékedi de se désolidariser de cette opération pour s'entendre et envoyer un candidat à qui, il pourrait donner le pouvoir, au cas où son dauphin Ramazani mordrait la poussière dans une ampleur telle que le vol en sa faveur aurait eu pour conséquence une invasion militaire des pays de l'OTAN qui l'attendaient au tournant, notamment au Gabon où un bataillon de soldats états-uniens s'entrainent depuis quelques semaines avant le 30 décembre aux côtés de leurs alliés français.

C'est que Martin Fayulu devrait vaille que vaille être placé au pouvoir au Kongo. L'homme, fabriqué comme économiste à l'université Paris XII et à l'European University of America à San Francisco en Californie, est le prototype même de ce que les colonisateurs ont appelé eux-mêmes "l'élite indigène formée pour continuer l'entreprise coloniale en Afrique". C'est une sorte d'Alassane Ouattara et autres sévissant en Afrique après avoir été installés dans le paysage politico-affairiste africain par la propagande médiatique internationale relayée sur le plan local comme des sauveurs, car bardés de diplômes et surtout disposant d'un carnet d'adresses merveilleux de bons samaritains.

Après avoir été dressé par ses maîtres de l'école coloniale, Martin Fayulu a rejoint le groupe pétrolier Mobil à Kinshasa en septembre 1984 et termine sa carrière dans le groupe en 2003 au poste de Directeur général ExxonMobil Éthiopie, après avoir assumé diverses responsabilités au siège de Mobil à Fairfax (USA), au siège de Mobil Africa à Paris et dans d'autre affiliés ExxonMobil en Afrique (Côte d'Ivoire, Kenya, Nigeria et Mali). C'est dire donc que cet homme pue le pétrole et ses dollars. Ce n'est donc pas étonnant qu'il soit soutenu par ses amis milliardaires Katumbi et Bemba, eux-mêmes portés par les Occidentaux qui ne veulent que le bien des populations africaines du Kongo. 

Fayulu devrait arriver au pouvoir et approfondir l'abîme néolibéral en faveur de ses amis occidentaux, des compagnies pétrolières, du FMI et de la Banque mondiale, de l’OMC, avec une remise en question totale de quelques rares écarts pris par Kabila avec la Chine et la Russie à qui il a donné une place "trop grande", selon les Occidentaux sur l'échiquier kongolais qu'ils se sont attribué depuis la conférence internationale sur le partage du Kongo à Bruxelles, le 12 septembre 1876 en passant par l'assassinat de Patrice Lumumba et ses héritiers. 

Comme, on peut le voir, l'enjeu est de taille pour les Occidentaux. Et les africains du Kongo sont manifestement pris en étau entre ces derniers et un Kabila dont la gourmandise n'a d'égal que les crimes qui fondent son pouvoir. 

Dans un tel contexte, un peuple ne peut attendre quoi que ce soit d'une mise en scène d’un des aspects de la démocratie formelle recopiée en Afrique et qui doit bel et bien être appelé une farce électorale. Il s'agit plutôt pour ce peuple, sous un leadership patriote, de s'organiser méthodiquement et d'assumer radicalement ses responsabilités en balayant complètement la scène, l'épurer de tous ces vautours et sangsues qui boivent son sang depuis tant d'années pour enfin entamer la grande oeuvre de la renaissance du Grand Empire Kongo, coeur de l'Afrique ancestrale, après la mise en place d'une Constituante. Laquelle sera appelée, à l'aune du parcours historique de notre peuple depuis l'Egypte antique, à créer de nouvelles institutions en faveur de ce grand territoire appelé demain à être la capitale d'un Etat fédéral africain. Cette oeuvre, la jeunesse africaine du Kongo, doit, avec le soutien de tous les panafricanistes avisés, l'entamer ici et maintenant au lieu de s'agiter autour de Tsisékedi ou Fayulu qui ne sont que des copies conformes de Kabila et sa racaille, le premier soutenu par ces derniers et le second soutenu par les Occidentaux et leurs suppôts africains pour continuer à élargir l'ouverture des veines de ce grand territoire afin que ses ressources continuent d'être évacuées au détriment d'un peuple misérable.

En août dernier, nous écrivions: "Le temps d’une bonne Révolution a sonné depuis longtemps dans le territoire martyr du Kongo. Il faut la faire maintenant. C’est la condition pour sa Renaissance dans l’optique des idées de Lumumba redécouvertes et mises à jour. Sinon l’enthousiasme populaire autour de tel ou tel milliardaire encore assoiffé perçu candidement comme Le Sauveur du Kongo est une naïveté mortelle et une bêtise illimitée face à des bouteilles fleuries de poison. Aucun peuple n’a autant célébré si joyeusement par avance sa propre mort. Qu’est-ce que le désespoir dans la désorganisation et dans l’incapacité populaire peut conduire des peuples dominés à vouloir prendre des raccourcis menant tout droit en enfer qu’ils veulent pourtant s’éviter ????!!!! C’est digne de la science fiction. 
Un peuple comme un homme ne peut continuer à faire la même chose et en espérer un résultat différent. L’élite coloniale africaine qui n’a à la bouche que des mots comme Élections, démocratie, droits de l’homme, développement, mondialisation, émergence, fmi, banque mondiale, partenariat gnagnagna....a égaré les africains qui doivent maintenant s’efforcer d’ouvrir les yeux. Mais ça ne se fait pas par miracle. Il faut que s’élèvent COURAGEUSEMENT des filles et fils d’Afrique qui sont foncièrement patriotes et qui savent que le redressement de l’Afrique ne se trouve pas dans le mimétisme plat mais dans la redécouverte des racines culturelles et historiques d’un continent qui a ouvert les yeux avant tous les autres."

Ce temps-là est arrivé!

Komla Kpogli, S.G du MOLTRA, le 13 janvier 2019

samedi 12 janvier 2019

Commentaire sur le 20 décembre 2018 au Togo.

Commentaire sur le 20 décembre 2018 au Togo.

Mes amis,

Le fait que le RPT ne soit pas populaire et que les togolais l’aient vomi est une réalité depuis 1963. Le RPT même le sait. 
Ce n’est donc pas le fait de ne pas aller voter à ces tragicomiques législatives qui pousserait le RPT à avoir honte ou à se dire « bon maintenant, le peuple ne veut plus de nous, donc on part ». 

Comparaison n’est pas raison. Mais, dans des pays comme la France, la Suisse, des députés, des sénateurs, des conseillers municipaux se font élire par 20 ou même 11 personnes (France) sur des milliers et des milliers d’inscrits. Ces faux et mal élus siègent au Sénat, à l’Assemblée nationale, dans les conseils municipaux...sans aucun souci. Car même s’ils n’ont aucune légitimité populaire, ils se disent être légalement élus. Tant que le peuple ne bouge pas, il ne se passe rien. Ces gens se foutent royalement de l’abstention ou du boycott populaire. La désertion populaire des urnes n’a jamais empêché les démocraties formelles et illusoires de vivre et de survivre. 

Au Togo, la preuve palpable qu’on peut tenir le pouvoir sans l’accord du peuple c’est Faure Gnassingbé qui, bien que jamais élu est pourtant au pouvoir depuis 13 ans. Son père est mort au pouvoir après 38 ans de règne sans jamais avoir été élu. Si Faure Gnassingbé réalise ces législatives avec sa Ceni fantoche tout en sachant pertinemment que les populations n’iront pas voter, c’est juste pour le protocole. Du peuple, il n’en a guère besoin pour continuer son règne. 

Il faut donc une analyse sereine sur ce sur quoi reposent le RPT et son règne depuis 1963. Ce n’est qu’à cette condition que les instruments les plus adaptés pour le renverser pourront être forgés et mis en œuvre avec rigueur et discipline.

Voilà pourquoi il faut déplorer encore une fois la faiblesse intellectuelle et le caractère saugrenu et totalement inefficace des analyses de ces hommes et femmes qui se disent Leaders de l’opposition au Togo qui ont coulé l’élan populaire dans un traquenard abusivement appelé dialogue au lieu de l’amplifier et le structurer de sorte à rendre sa puissance au peuple pour qu’il équilibre le rapport des forces avec le RPT puis le renverser en sa faveur.

Hier, 19 décembre 2018, j’ai pris mon courage à deux mains pour écouter une interview de Brigitte Adjamagbo sur Ahoe TV. C’est vraiment pitoyable, un tel niveau d’incompétence politico-stratégique, de naïveté argumentaire et de fausses solutions indiquées au peuple togolais. Pour ceux qui veulent, je peux télécharger ça.

Le Moltra dit que notre peuple ne doit plus suivre ces fausses solutions qui le conduisent à déployer son courage les mains nues pour ne récolter que des morts inutiles, des blessés abandonnés à eux-mêmes et à leurs familles, des orphelins dont personne ne s’occupe.

Il faut économiser cette énergie populaire pour la déployer au moment décisif qui est devant nous. Nous y travaillons très concrètement actuellement sur le terrain.

Donc, vider les bureaux de vote n’est pas la clé contre le RPT. Certes, c’est une bonne chose de ne pas s’associer massivement à la démarche criminelle du RPT de tenir cette parodie de législatives. Cela traduit l’etat d’esprit du peuple vis-à-vis du RPT. Encore une fois, il faut préciser que le RPT et ses alliés savent parfaitement leur rejet par les masses populaires. Les togolais le savent. Le monde entier le sait également. Les africains du territoire du Togo n’ont donc aucun besoin de prouver ce qui est une évidence depuis 1963. 

Pour lui retirer son pouvoir de nuisance au RPT, détruire son règne colonial et entamer la reconstruction du pays sur des bases nouvelles loin des sentiers battus coloniaux, il va falloir aller plus loin et s’organiser radicalement pour le match final. Et cela, seul pourra le faire un nouveau leadership porteur d’une vision stratégique et tactique fondée sur une analyse approfondie de ce qui fait la force retrouvée ou la continuité de la servitude des peuples dominés. 

Komla Kpogli, S.G du Moltra, 20 décembre 2018

Commentaire du lendemain du 20 décembre 2018 au Togo.

Commentaire du lendemain du 20 décembre 2018 au Togo.

Bonjour mes amis,

Nos opposants institutionnels, malheureusement le peuple avec, vont être coincés jusqu’au bout après avoir mis leur doigt dans l’engrenage du Dialogue qui a remis à flot le RPT avec qui ils continuent de jouer au légalisme. Comme si une tyrannie pouvait avoir une autre loi en dehors de sa seule volonté. Le Moltra, sans solution de continuité, les avait pourtant prévenus.

Pendant que cette opposition et ses caisses de résonance appelées Société Civile vont encore s’agiter par des communiqués et autres prises de parole sur des radios, réseaux sociaux et à Kodjindi durant des jours, des semaines et des mois pour moquer, railler le RPT en disant « oooh il n’y a personne qui a voté pour eux », « le taux de participation est très faible », « nous avons gagné car nous avons été écoutés par le peuple qui ne s’est pas déplacé dans les bureaux de vote »....., le RPT a déjà dessiné la suite. 

Le RPT prochainement va appeler les « opposants » à un gouvernement d’ouverture. 

Les Opposants, soit, iront dans ce futur gouvernement d’ouverture pour y crever. Soit, ils continueront comme actuellement à tourner le peuple en rond, à gaspiller son énergie et son courage non organisés dans des manifestations et marches sans enjeux. Soit enfin, ils auront le courage de rechercher du soutien intellectuel et stratégique au sein des îlots patriotes locaux et à l’extérieur pour conduire le peuple au stade final de la puissance libératrice.

Le plus affamés vont prétendre que la cedeao (toujours la Cedeao et encore la Cedeao!!!) leur garantit un suivi, qu’il ne faut pas laisser un boulevard au RPT et tutti et quanti... pour aller dans ce gouvernement. 
Ceux qui ne voudront pas être honnis par le peuple comme Gilchrist Olympio et Léopold Gnininvi, vont se comporter comme des vautours honteux. Ils vont bien avoir envie de manger le cadavre en voie de pourrissement mais comme on va crier sur eux, ils vont se gratter la tête et dire non non non nous sommes les vrais opposants puis regretter chaque soir dans leur lit de n’avoir pas eu le courage d’aller à la mangeoire.
Et le cycle va recommencer. Voilà les prochains épisodes.

La jeunesse togolaise doit cesser sa toquardisation consistant à suivre et à faire l’éloge de l’échec et ouvrir enfin ses yeux, ses oreilles et son cerveau pour voir et comprendre qu’il n’y a pas que l’impasse de l’opposition institutionnelle comme sa voie. 

La solution, faut-il le répéter, se trouve au sein des masses populaires. Voilà pourquoi le Moltra insiste depuis des années, dans l’indifférence et dans la haine, sur leur organisation et leur structuration pour renforcer leurs capacités opérationnelles par le leadership qui veut les conduire à bon port. River les attentes de notre peuple sur la CEDEAO et autres carabistouilles du genre, c’est mal connaître les réalités d’un monde nivelé par l’Occident et ses différents organismes financiers, économiques, médiatiques, lobbyistes, militaires et philanthropiques. Les peuples dominés dans le contexte qui est le nôtre n’ont pas d’alliés. Il faut garder cela à l’esprit en toutes circonstances.

Notre conclusion est qu’il faut du calme et de la sérénité à l’heure où nos agitations font encore chou blanc face à un régime fanfaron, bouché et radicalement sanguinaire. Les patriotes qui savent que la solution et les moyens pour libérer le pays se trouvent dans les mains des populations et non dans les mains des sauveurs cachés quelque part en attendant l’heure de Dieu pour surgir doivent à présent se lever et travailler en toute intelligence en tissant au bout de la corde qui existe déjà. 

Komla Kpogli, S.G du Moltra, 21 décembre 2018

lundi 7 janvier 2019

GABON: Coup d'Etat

Mauvaise nouvelle pour le peuple africain qui, une fois de plus, dans ce territoire, est incapable de reprendre son pouvoir de décision perdu depuis des millénaires face à un régime politique illégitime, criminel et qui est tenu par une mafia locale dirigée dont le chef est paralysée par la maladie. L’intervention d’un groupe d’hommes armés en substitution à l’émergence du peuple organisé ( chose que collectivement nous sommes incapables de réaliser jusqu’ici) pour assumer ses responsabilités historiques veut dire que La Décision reste toujours aux mains d’une poignée d’individus militaires ou civils. Or, les régimes dictatoriaux et tyranniques ne naissent et ne grandissent dans un pays que s’il y a un déséquilibre favorable à un petit groupe qui prend le pouvoir.
Une majorité écrasante d’africains court-termistes, noyés sous le flot d’un quotidien miséreux dont la profondeur des racines leur échappe, ne comprenant que trop peu ce qui fait la renaissance ou la prolongation de l’état de sommeil profond des peuples dominés et tenus en respect par une élite coloniale civile entourée d’une garde prétorienne militaro-policière, convaincus donc que le changement pour le changement, à force d’être répété, mènerait au règlement des problèmes graves que nous avons, pensent que c’est par ce type de changements dans la continuité que les peuples résolvent leur impuissance collective.

Les armées africaines sont l’institution sur laquelle repose le pouvoir colonial. Quand elles apparaissent en public pour soi-disant mettre fin à un régime, c’est comme un même corps qui change de main pour opérer le même travail: le pouvoir passe de la main droite vers la main gauche ou vice versa. Le corps et surtout le cerveau qui est le centre de décision et d’impulsion restent intacts. 

Voilà pourquoi, imperturbables par l’excitation frivole que suscite l’actualité, les patriotes africains doivent, en toute sérénité plutôt intensifier la conscientisation et surtout l’organisation des peuples d’Afrique en leur rappelant ce que sont les lois de l’Histoire qui prescrivent le devoir de l’insurrection organisée aux peuples dominés comme unique condition de leur renaissance sur la base de leurs racines culturelles redécouvertes et mises à jour sous un leadership de rupture. Les raccourcis pour La Liberté véritable, celle de la rupture constructive, n’existent pas pour les peuples.

Komla Kpogli, S.G du Moltra

samedi 5 janvier 2019

Invitation


La caravane de la révolution reprend la route.

Octobre 2017-Janvier 2019: la caravane de la révolution togolaise va redémarrer après son sabotage durant 2018 par certains de nos propres frères et sœurs.


Un petit rappel d'entrée: En marge de la grande manifestation de Paris le 7 octobre 2017, une rencontre d’un noyau de personnes avait décidé de mettre sur pied une caravane permettant à la diaspora togolaise de se structurer sérieusement autour de l’unique idée de rassembler les moyens nécessaires aux différents points focaux qui vont être mis en place pour apporter une aide concrète aux populations en lutte contre la tyrannie. A cet effet, nous avions pris sur nous d’élaborer un document de travail et un visuel pour donner corps à l’idée. 

Après avoir constaté des tergiversations et même de l’indifférence de certains, des togolais de Suisse ont pris leurs responsabilités en lançant la caravane le 11 novembre 2017 à Berne, avec l’espoir que ce lancement pourrait susciter des volontés pour la continuer. C’est mal connaître les choses au sein des togolais de l’étranger. Tout s’est arrêté à cette unique sortie. Tous nos efforts pour transmettre le flambeau de la Suisse à un autre pays sont restés vains jusqu’à ce jour. 

Au vu de cette situation, nous décidons en cette fin d’année 2018, après avoir tiré toutes les leçons de la paralysie volontaire donnée à la Caravane, de reprendre la marche et de lancer un appel à tous les togolaises et togolais de la Diaspora afin que la Caravane soit reçue dans leurs ville/pays...pour écouter le projet qu’elle porte et l’aider à le réaliser patriotiquement jusqu’au bout. 
Il serait inacceptable de continuer sur la voie du manque de rigueur collective qui est le nôtre jusqu’ici. Il nous serait impardonnable de recommencer une nouvelle année dans les mêmes conditions que les précédentes alors que la tyrannie se joue de nous de plus belle au Togo. Le refus de prêter une oreille attentive aux idées les plus lucides nous fait croire qu’il n’y a aucune intelligence stratégique face au RPT et ses alliés qui profitent des maladies générées par ce refus volontaire ou naïf pour faire passer l’ensemble du peuple africain du Togo comme une bande d’idiots faisant la même chose depuis le 13 janvier 1963 pour espérer face à eux un résultat différent. 
Pour relancer la caravane à l’orée de cette nouvelle année 2019, nous remettons le texte ci-dessous intitulé: « Faire de la diaspora l’acteur décisif qui manque au peuple du Togo », publié le 7 janvier 2018.

Notre espoir est d’être enfin entendu et compris pour qu’ensemble nous puissions porter la caravane de la révolution jusqu’au bout. Nous avons mis nos contacts sur l’affiche publicitaire y relative. 
Merci de nous contacter et d’apporter ce qui est en votre pouvoir et surtout d’accueillir la caravane chez vous en réunissant les togolaises et togolais dans votre ville, votre voisinage, votre pays...etc.

FAIRE DE LA "DIASPORA" L'ACTEUR DECISIF QUI MANQUE AU PEUPLE DU TOGO.

"Si les togolais de l'étranger, communément appelés "La Diaspora", veulent être des acteurs influents voire décisifs dans la contestation populaire en cours au Togo, ils ne doivent pas recommencer cette année 2018 comme ils ont fini 2017: nous avons rendu visible la cause du peuple africain du Togo en faisant beaucoup de bruits par nos manifestations. C'est très bien. Mais cela est totalement insuffisant. 
Il nous faut donc aller au-delà et s'écarter un peu plus du bruit et de la démonstration pour la démonstration pour structurer les Togolaises et Togolais à l'étranger, les organiser durablement autour d'un plan de libération totale et la reconstruction du pays, et mettre sur pied ce que nous avons appelé un fonds stratégique permanent des togolais de l'étranger qui sera orienté vers le pays pour la mise en oeuvre du plan. Si on ne s'oriente pas vers cette organisation minimale, les togolais de l'étranger continuerons à faire beaucoup de bruits sans pouvoir devenir l'élément de soutien décisif aux populations qui buttent sur le dernier bastion de la tyrannie monarchique des Gnassingbé et ses alliés qu'est la violence militaro-policière et milicienne.
Notre espoir est d'être enfin entendu par les personnes qui se limitent à jouer au sein de cette "Diaspora" aux Stars envoyées par les dieux pour être des Libérateurs du pays dans leur solitude. Les héros autoproclamés se photographiant dans tous les coins de rue pour démontrer leurs activités doivent mourir pour que naisse un leadership froidement radical, patriotiquement discipliné et intelligemment capable de conduire une "diaspora" décisive. " 
KPOGLI Komla, S.G du MOLTRA, 07 janvier 2018