mardi 18 juin 2013

VENDEURS DE CHINE EN AFRIQUE.



Il y a toujours des africains, attachés à des intérêts dont seuls eux savent ce qu’ils leur rapportent, qui drainent des masses noires derrière eux et avec cette fumeuse idée que l’arrivée et l’enracinement progressif de la Chine en Afrique constituent le remède aux maux que l’Occident a infligés aux africains des siècles durant. Une telle idée est des plus farfelues qu’il est donné de voir quand bien même la désespérance puisse conduire à raisonner de travers. Tout d’abord : la Chine, comme tout autre pays, n’a pas vocation à résoudre les problèmes des autres. La Chine n’a pas non plus pour mission de doter l’Afrique des attributs de puissance, ce qui conduirait ce continent à s’affranchir de sa propre tutelle. La Chine doit défendre ses propres intérêts et faire en sorte que sa population bénéficie, dans la mesure du possible, de tout ce qu’il lui faut pour rayonner davantage. Ensuite, pour que la Chine arrive au stade où elle est actuellement, elle a dû payer un lourd tribut lorsqu’elle s’est débarrassée douloureusement, l’un après l’autre, de tous les facteurs inhibiteurs de sa renaissance, aussi bien sur le plan intérieur qu’extérieur. Ce qu’elle a donc gagné dans la douleur, la Chine ne va pas le donner ou même l’enseigner aux africains sur un coup de tête. Aussi, avec une classe dirigeante aussi corrompue, prévaricatrice, imbécile, imprévoyante, antipatriotique, totalement obscure, piteusement enfermée dans son tour d’ivoire colonial attendant de pieds fermes tout contestataire du désordre tenant lieu d’ordre établi, la Chine n’a rien d’autre à faire en Afrique que s’offrir les ressources qu’elle veut sauf à trouver les Occidentaux, maîtres des lieux, sur leur chemin. Avec une telle gouvernance, c’est peu dire que l’Afrique ne va nulle part. 
Croire et faire croire aux africains qu’avec les Gnassingbé, les Bongo, les Biya, les Obiang, les Nguesso, les Djotodia, les Ouattara, les Compaoré, les Déby, les Boni, les Jonathan, les Guelleh et toutes les créatures de leur espèce flanqués de leurs ministrons « technocrates et intellectuels » comme dirigeants, l’Afrique a des chances sous les Chinois est une bonne blague dramatique. Même à supposer que les Chinois aient de bonnes intentions à l'égard de l'Afrique, les soi-disant dirigeants actuels de l'Afrique ne sauront pas quoi en tirer à part à part leurs propres panses d'abord, et ensuite quelques kilomètres de routes, quelques stades de football, quelques palais soi-disant présidentiels, quelques points d'eau, quelques ponts et quoi encore!? C’est pourquoi, enfin, pour que l’arrivée de la Chine en Afrique soit une « bonne nouvelle » pour les africains, il faut au minimum que ceux-ci s’organisent au plus vite pour se débarrasser de ces hommes-liges intégralement illégitimes et joyeusement criminels qui les régentent et construire à la place un nouveau leadership éclairé et apte à conduire « l’émergence » de l’Afrique en défendant ce que sont ses intérêts avec un agenda africain maîtrisé dans un monde si dur.

KPOGLI Komla 

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