Placée sous le thème : " Jeunesse et culture démocratique dans l’Union et la diversité pour une Afrique meilleure ", la réunion d’information de la toute jeune association dénommée Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique (J.U.D.A) s'est tenue le 13 Novembre dernier à l’Institut Saint Paul de Lomé.
Cette rencontre, aux dires de ses organisateurs, visait à porter à la connaissance de l’opinion Togolaise, Africaine et Internationale l’existence, mieux, la création de la J.U.D.A, ses objectifs et ses moyens d’actions.
Pour le Président de la J.U.D.A, son association est née d’une prise de conscience d’une partie de la jeunesse Africaine qui souhaite apporter sa modeste contribution pour mettre fin aux dérives et dérapages observés dans la gestion du continent et qui obstruent son développement. Faisant l’état des lieux, il a précisé que malgré l’effort salutaire dans certains Etats africains dans l’amélioration des conditions de vie des peuples, la dégradation des conditions a atteint son point culminant dans d’autres pays. Ainsi selon lui, le bilan est collectivement négatif et l’échec globalement patent puisque, à observer objectivement les choses , on note une baisse constante du niveau de vie du peuple Africain.
Dans son discours, le président a souligné que l’économie Africaine, sabotée, faute de moyens techniques appropriés pour exploiter les richesses du continent, souffre aussi de sérieux maux à savoir les détournements de deniers publics et la corruption. Il a dénoncé la dette africaine qui est de plus en plus exorbitante, lourde voire insupportable pour les générations à venir.
Sur le plan démocratique, le premier responsable de la J.U.D.A a noté que la démocratie est dénaturée en Afrique à cause des intrigues politiciennes qui font souffrir et dysfonctionner les institutions dans les pays africains, que les constitutions et autres textes fondamentaux ne répondent plus aux aspirations de la volonté générale car taillés sur mesure aux rois qui dirigent nos quasi – Etats, que les violations des droits de l’homme sont de plus en plus massives et constantes que les libertés publiques sont de moins en moins respectés. Il n’a pas manqué de souligner aussi que les questions identitaires sont de plus en plus meurtrières et que l’addition vient corser avec la prolifération des armes avec son cortège de rébellions.
Sur le plan éducatif, M. NALIALI affirme que le bilan est catastrophique. L’éducation est sabotée à cause de l’inadéquation parfaite entre la formation et les besoins de l’Afrique. Il note aussi l’affaiblissement des intellectuels africains faute de cadre adéquat. Alors a-t-il souligné qu’il est irresponsable voir suicidaire pour la jeunesse de rester inerte et voir mourir notre patrimoine commun qu’est l’Afrique. C’est dans ce cadre que semble t-il dire, la J.U.D.A est née. Ses objectifs sont entre autre : d’œuvrer pour l’émancipation politique de la jeunesse et de la femme Africaine, de promouvoir les vertus de la démocratie, d’œuvrer pour la promotion et la protection des droit de l’homme et le respect des lois fondamentales régulièrement élaborées ainsi que des institutions républicaines, de lutter pour l’annulation totale de la dette Africaine… Pour réaliser ses objectifs, la J.U.D.A qui se veut un cadre de réflexion et d’action pour une nouvelle Afrique, se propose de constituer un réseau à travers le continent en vue de mener des campagnes de sensibilisation sur les vertus de la démocratie, sur la promotion et le respect des droits de l’Homme, la divulgation et la popularisation de la charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, de l’Acte Constitutif de l’UA en les expliquant si possible en langues autochtones aux populations ne maîtrisant pas la langue de Molière ou autre.
La J.U.D.A entend faire la promotion et l’explication du respect des droits de l’Homme par des projections de films et diapositives dans tout les pays ou elle sera implantée.
Après un débat très riche avec la presse et l’assistance , une déclaration à l’endroit de la jeunesse togolaise et de la jeunesse africaine a été lue par le Secrétaire Général de la J.U.D.A Rodrigue KPOGLI. Dans cette déclaration, la J.U.D.A a lancé un appel aux valeureuses masses laborieuses du TOGO à persévérer dans l’effort de construction d’un Togo aux lendemains certains où les règles démocratiques seront le fondement même de l’Etat. La J.U.D.A déplore le fait que la crise socio-politique que traverse le Togo ait fait disparaître la morale et l’éthique, ce qui a favorisé des intrigues, la concussion le clientélisme, la quête effrénée du gain facile dont la résurgence est préjudiciable à l’avenir du pays.
Les jeunes de la J.U.D.A, affirmant que seule la démocratie constitue le socle d’une paix durable et d’un développement harmonieux, ont dans un appel solennel demandé à tous les acteurs politiques togolais de faire preuve de volonté, de courage voire de témérité pour créer un cadre propice au débat d’idées. La force des arguments aux service de la Nation toute entière doit primer sur les arguments de la force, ont- il déclaré. Ils ont plaidé en faveur d’un dialogue franc et sincère entre les politiques togolais et leur ont demandé de montrer leur bonne volonté de délivrer le peuple togolais de l’otage économique en mettant effectivement en œuvre les 22 engagements pris par le gouvernement.
Dans leur déclaration, les jeunes ont lancé un appel dans le sens de la normalisation de la vie politique dans tous les Etats en crise armée car ont- ils dit l’Afrique a besoin plus que jamais de quiétude et de paix. Pour ce faire la J.U.D.A appelle les responsables politiques du continent à renforcer les bases de leur Etat respectif avec une culture de démocratie, de civisme et de citoyenneté fondée sur la reconnaissance et le respect des Droits et libertés de tous. Ils n’ont pas manqué de lancer un appel qu’ils qualifient de cri de détresse pour l’apaisement et pour que cessent les violations systématiques des droits et libertés des populations en Côte d’Ivoire ainsi que pour le retour à la table de négociation.
Soulignons enfin que la J.U.D.A a mis en garde les forces néocoloniales dans leurs agissements en Afrique car, selon le Secrétaire Général de la J.U.D.A, il faut que ces forces obscures se rendent compte de l’émergence d’une nouvelle génération d’Africains qui ne veut plus supporter les bras croisés le cynisme et la tartuferie de certains Etats occidentaux notamment la France qui, prétextant sauvegarder ses intérêts en Afrique, cautionne sans aucun égard aux peuples, les dictatures qui les oppriment. Donc pour endiguer ce néocolonialisme ambiant en Afrique, la J.U.D.A exhorte et convie la Jeunesse Africaine au rassemblement dans un sursaut patriotique en vue de soutenir les initiatives du NEPAD, de l’Union Africaine... qui sont le gage d’un réel décollage économique et de la renaissance africaine.
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