DECLARATION
...la J.U.D.A ne se donnera aucunement la peine de porter des vêtements de deuil en guise de regret, d’amertume voire de tristesse face à la chute d’un pouvoir autocratique...
Le président de la Mauritanie Maouya Ould Taya vient d’être écarté du pouvoir par un coup d’Etat ce 03 août 2005 alors qu’il était en voyage en Arabie Saoudite.
Malgré le caractère rétrograde de cette pratique de coup d’état qu’elle estimait révolue en Afrique, la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique -J.U.D.A- ne se donnera aucunement la peine de porter des vêtements de deuil en guise de regret, d’amertume voire de tristesse face à la chute d’un pouvoir autocratique qui fait de la Mauritanie une des plus belles perles de la dictature, où le clientélisme politique est roi et la contestation démocratique est l’objet d’une prohibition non-écrite.
En revanche, elle invite les putschistes à faire preuve de sagesse en vue de garantir le respect des droits humains et des libertés démocratiques et de réduire le délai transitoire en faveur de l’organisation immédiate d’élections transparentes, libres et équitables auxquelles ils ne devraient pas participer ; ceci pour mieux les arbitrer.
En revanche, elle invite les putschistes à faire preuve de sagesse en vue de garantir le respect des droits humains et des libertés démocratiques et de réduire le délai transitoire en faveur de l’organisation immédiate d’élections transparentes, libres et équitables auxquelles ils ne devraient pas participer ; ceci pour mieux les arbitrer.
La J.U.D.A insiste pour que primauté soit faite à l’intérêt commun au détriment des ambitions égoïstes pouvant naître du goût des délices du pouvoir et qui anéantiraient systématiquement l’immense espoir suscité par ce coup d’Etat au sein du peuple mauritanien. Elle rappelle que ce moment est une formidable occasion pour ce pays frère de sortir définitivement du cycle infernal de putschs militaires pour enfin s’ouvrir à la démocratie.
Pour la J.U.D.A ce coup d’état vient rappeler que tant que l’Union Africaine affichera son incapacité à faire respecter les principes démocratiques dans ses Etats membres, tant qu’elle témoignera sa complaisance vis-à-vis des dirigeants qui font de l’autorité publique un instrument de richesse personnelle et familiale, de clientélisme effréné et non un outil au service du peuple et tant qu’elle acceptera sans rechigner de couver des pouvoirs perpétuels ne vivant que de traficotages constitutionnels et de fraudes électorales à répétition, elle aura abandonné ses prérogatives aux putschistes nichés à l’ombre des mécontents qui tôt ou tard surgiront pour faire le ménage.
Au lieu de condamner les coups d’Etat qui sont la conséquence des dérives autocratiques des monarques africains, l’UA serait plus crédible en agissant en amont pour qu’une gestion saine soit faite du patrimoine commun dans le respect des droits et libertés de tous les citoyens; ce qui réduirait de façon significative les frustrations voire les mécontentements préjudiciables à tout esprit de paix et de progrès.
Aussi, la J.U.D.A s’indigne du fait que l’UA tolère les hold up électoraux ainsi que les successions héréditaires qui sont autant de changements anticonstitutionnels et donc inacceptables au même titre que les coups d’Etat qu’elle condamne. Cette attitude frise la complicité de l’institution panafricaine avec les dictatures allumées en Afrique.
Elle appelle donc l’UA à cesser d’entretenir la confusion selon laquelle la démocratie et l’ordre constitutionnel ne sont menacés et bafoués dans un pays que lorsqu’il y a coup d’Etat.
A la « communauté internationale », c’est à dire le reste du monde sans l’Afrique, plus précisément les puissances occidentales, la J.U.D.A demande, de soutenir les peuples d’Afrique dans leur combat pour la liberté comme il est le cas dans les ex-pays de l’Union Soviétique, notamment la Géorgie, l’Ukraine, le Kirghizstan… Car il ne doit y avoir que les Africains qui doivent se contenter des avatars du stalinisme et des démocraties frelatées.
Fait à Lomé le 04 août 2005
Pour le Bureau Exécutif
Le Secrétaire Général,
Rodrigue KPOGLI
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