Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer la tentative de mise au pas de la presse et demander la libération immédiate des journalistes arbitrairement emprisonnés au Tchad (RSF, J.U.D.A, ONG de défense des droits humains, organisations de presse et partis politiques nationales…) le cœur endurci et faisant preuve d’un autisme sans faille, Idriss DEBY vient de jeter en prison un troisième, Michael DIDAMA, Directeur de l’hebdomadaire « le Temps » pour consacrer ainsi la pénalisation du délit d’opinion au Tchad.
Cette tendance débile de DEBY est la preuve non seulement de son hostilité à toute opinion divergente mais aussi du courroux d’un régime mythomane et exubérant qui visiblement se venge d’une presse grâce à laquelle le peuple tchadien s’est aperçu de la supercherie référendaire « Chiraco-Débyle » qu’il a en réalité, rejeté massivement.
Par ces actes irresponsables, teintés de la peur des lendemains non maîtrisés, Idriss DEBY tente de subordonner gravement toute expression politique opposante à son régime.
La Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique -J.U.D.A- condamne rigoureusement ce qu’il convient d’appeler la méthode débile du pouvoir tchadien plus que jamais aux cimes de l’impopularité.
Elle exige une fois encore la mise en liberté immédiate de Messieurs Samori Ngaradoumbé, Garondé Djarma et Michael Didama, victimes d’une condamnation pour des délits insaisissables voire inexistants.
La JUDA réaffirme que le régime DEBY est lui-même, le semeur de la « haine ethnique » au Tchad dès l’instant qu’il s’accroche au pouvoir avec ses pratiques claniques, clientélistes, corrompues et hostiles à tous les droits et libertés des tchadiens. Par conséquent, il n’existe aucune « honorabilité » que puisse faire prévaloir le pouvoir DEBY.
Elle demande vivement à tous les citoyens, aux organisations de la société civile, de jeunesse, de femme et les partis politiques au Tchad à un rassemblement agissant pour sortir des griffes de DEBY, les journalistes et tous les autres détenus d’opinion ; ceci pour espérer que le rescapé restant du peuple tchadien ne meure d’étouffement.
Elle témoigne tout son soutien à la presse tchadienne qui ne doit, en aucun cas, céder aux foucades ridicules d’un pouvoir boulimique.
La J.U.D.A appelle aussi l’Union Africaine à faire en sorte que les libertés démocratiques et les droits humains soient sauvegardés au Tchad dans le souci d’éviter à l’Afrique un nouveau coup d’état qu’elle se contentera de « condamner par principe » et d’accepter par exception au regard des réalités.
Car, pour la J.U.D.A lorsque le débat contradictoire souffre de prohibition, et c’est le cas au Tchad, il ne reste que comme alternative le recours aux méthodes violentes d’expression, toujours dommageables à l’esprit démocratique.
Enfin la JUDA rappelle à l’ensemble de la jeunesse africaine son devoir d’actions multiformes en faveur de la presse en détresse au Tchad et partant de là, réduire à l’étiage la cruauté débordante des pouvoirs dictatoriaux et liberticides sur notre cher continent. C’est une question de survie collective.
Fait à Lomé, le 11 août 2005
Pour la coordination
Le Secrétaire Général,
Rodrigue KPOGLI
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