La force d’interposition de l’Union Africaine à Darfour, arrive en fin de mandat et la question du renouvellement de sa mission se pose. Apparemment les chefs d’Etat africains ne manifestent aucun enthousiasme pour qu’elle soit reconduite. Au contraire, c’est à cœur joie qu’ils entendent placer cette troupe sous le mandat de l’ONU, confirmant ainsi la logique de dépendance et d’infantilisation dans laquelle l’Afrique est depuis la nuit des temps.
Comment, comprendre qu’un continent de 53 Etats dont les richesses financent les budgets de certains pays occidentaux à hauteur de 20 à 40 %, soit incapable de faire sa propre sécurité au point de faire recours à la moindre alerte, à l’étranger. Pendant combien de temps encore allons-nous coucher sur le lit d’autrui ?
Si l’Union Africaine doit être une réalité, il vaut mieux que dès à présent, les dirigeants africains optent pour la rupture, aussi pénible soit-elle. Il n’y aura pas d’Afrique libre et unie tant que nous nous placerons sous tutelle. Il n’y aura pas d’Afrique démocratique et forte tant que nous montrerons notre incapacité à résoudre nos difficultés par nous-mêmes. Il n’y aura pas d’indépendance et d’autodétermination de l’Afrique tant que notre sécurité sera entre les mains des forces étrangères.
La liberté a un coût, l’indépendance a un coût. Et tous les peuples d’Afrique doivent être convergés dans ce sens. Que nous ont apporté les armées étrangères ? De la désolation et la strangulation de toute l’Afrique à travers le pillage de ses ressources.
Il est temps de comprendre que nous sommes dans un monde où seuls les faibles sont appelés à disparaître sauf à s’unir véritablement. C’est pour cela que la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique appelle les frères ennemis soudanais à mettre fin à la violence et à l’autodestruction. Massacrer certaines populations de notre microcosme commun, n’est pas une preuve de bravoure.
Les frères ennemis soudanais doivent cesser la bataille car c’est justement ces comportements irresponsables qui favorisent le néocolonialisme. Le pouvoir soudanais doit se montrer à la hauteur de la mission de protection des personnes et des biens sous son autorité. Armer une partie contre une autre pour assouvir des ambitions nocturnes n’est pas responsable non plus. Mieux, c’est faire montre d’une certaine myopie intellectuelle alors que l’Afrique est assaillie de toute part et que seul un rassemblement fondé sur les valeurs cardinales de solidarité, de paix, de justice et de dignité humaine constitue le remède.
Nous ne pouvons pas être des acteurs de la reconquête de notre Afrique. Nous ne pouvons pas continuer à être les fossoyeurs de notre propre devenir.
L’Union Africaine doit prendre ses responsabilités en faisant en sorte que le Darfour n’échappe pas à son contrôle. A défaut, elle doit disparaître tout simplement. Cela permettra aux Africains de savoir à quoi s’en tenir exactement. Puisque chaque fois qu’il y a un conflit, l’Union Africaine démontre son incapacité à le régler, il en est de même pour les ensembles sous régionaux le composant.
Pour une fois encore, la Jeunesse africaine est interpellée. Elle doit sortir de son mutisme. Le temps est à l’action à jamais.
Fait à Lomé le 10 mars 2006
La coordination
Le Secrétaire Général,
Rodrigue KPOGLI
Comment, comprendre qu’un continent de 53 Etats dont les richesses financent les budgets de certains pays occidentaux à hauteur de 20 à 40 %, soit incapable de faire sa propre sécurité au point de faire recours à la moindre alerte, à l’étranger. Pendant combien de temps encore allons-nous coucher sur le lit d’autrui ?
Si l’Union Africaine doit être une réalité, il vaut mieux que dès à présent, les dirigeants africains optent pour la rupture, aussi pénible soit-elle. Il n’y aura pas d’Afrique libre et unie tant que nous nous placerons sous tutelle. Il n’y aura pas d’Afrique démocratique et forte tant que nous montrerons notre incapacité à résoudre nos difficultés par nous-mêmes. Il n’y aura pas d’indépendance et d’autodétermination de l’Afrique tant que notre sécurité sera entre les mains des forces étrangères.
La liberté a un coût, l’indépendance a un coût. Et tous les peuples d’Afrique doivent être convergés dans ce sens. Que nous ont apporté les armées étrangères ? De la désolation et la strangulation de toute l’Afrique à travers le pillage de ses ressources.
Il est temps de comprendre que nous sommes dans un monde où seuls les faibles sont appelés à disparaître sauf à s’unir véritablement. C’est pour cela que la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique appelle les frères ennemis soudanais à mettre fin à la violence et à l’autodestruction. Massacrer certaines populations de notre microcosme commun, n’est pas une preuve de bravoure.
Les frères ennemis soudanais doivent cesser la bataille car c’est justement ces comportements irresponsables qui favorisent le néocolonialisme. Le pouvoir soudanais doit se montrer à la hauteur de la mission de protection des personnes et des biens sous son autorité. Armer une partie contre une autre pour assouvir des ambitions nocturnes n’est pas responsable non plus. Mieux, c’est faire montre d’une certaine myopie intellectuelle alors que l’Afrique est assaillie de toute part et que seul un rassemblement fondé sur les valeurs cardinales de solidarité, de paix, de justice et de dignité humaine constitue le remède.
Nous ne pouvons pas être des acteurs de la reconquête de notre Afrique. Nous ne pouvons pas continuer à être les fossoyeurs de notre propre devenir.
L’Union Africaine doit prendre ses responsabilités en faisant en sorte que le Darfour n’échappe pas à son contrôle. A défaut, elle doit disparaître tout simplement. Cela permettra aux Africains de savoir à quoi s’en tenir exactement. Puisque chaque fois qu’il y a un conflit, l’Union Africaine démontre son incapacité à le régler, il en est de même pour les ensembles sous régionaux le composant.
Pour une fois encore, la Jeunesse africaine est interpellée. Elle doit sortir de son mutisme. Le temps est à l’action à jamais.
Fait à Lomé le 10 mars 2006
La coordination
Le Secrétaire Général,
Rodrigue KPOGLI
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