Mauvaise nouvelle pour le peuple africain qui, une fois de plus, dans ce territoire, est incapable de reprendre son pouvoir de décision perdu depuis des millénaires face à un régime politique illégitime, criminel et qui est tenu par une mafia locale dirigée dont le chef est paralysée par la maladie. L’intervention d’un groupe d’hommes armés en substitution à l’émergence du peuple organisé ( chose que collectivement nous sommes incapables de réaliser jusqu’ici) pour assumer ses responsabilités historiques veut dire que La Décision reste toujours aux mains d’une poignée d’individus militaires ou civils. Or, les régimes dictatoriaux et tyranniques ne naissent et ne grandissent dans un pays que s’il y a un déséquilibre favorable à un petit groupe qui prend le pouvoir.
Une majorité écrasante d’africains court-termistes, noyés sous le flot d’un quotidien miséreux dont la profondeur des racines leur échappe, ne comprenant que trop peu ce qui fait la renaissance ou la prolongation de l’état de sommeil profond des peuples dominés et tenus en respect par une élite coloniale civile entourée d’une garde prétorienne militaro-policière, convaincus donc que le changement pour le changement, à force d’être répété, mènerait au règlement des problèmes graves que nous avons, pensent que c’est par ce type de changements dans la continuité que les peuples résolvent leur impuissance collective.
Les armées africaines sont l’institution sur laquelle repose le pouvoir colonial. Quand elles apparaissent en public pour soi-disant mettre fin à un régime, c’est comme un même corps qui change de main pour opérer le même travail: le pouvoir passe de la main droite vers la main gauche ou vice versa. Le corps et surtout le cerveau qui est le centre de décision et d’impulsion restent intacts.
Voilà pourquoi, imperturbables par l’excitation frivole que suscite l’actualité, les patriotes africains doivent, en toute sérénité plutôt intensifier la conscientisation et surtout l’organisation des peuples d’Afrique en leur rappelant ce que sont les lois de l’Histoire qui prescrivent le devoir de l’insurrection organisée aux peuples dominés comme unique condition de leur renaissance sur la base de leurs racines culturelles redécouvertes et mises à jour sous un leadership de rupture. Les raccourcis pour La Liberté véritable, celle de la rupture constructive, n’existent pas pour les peuples.
Komla Kpogli, S.G du Moltra
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