samedi 5 novembre 2005

la J.U.D.A demande le transfert du siège de l'Union Africaine d'Addis Abéba après la sauvage répression des manifestations du peuple éthiopien


DECLARATION

La J.U.D.A condamne la sauvage répression policière en Ethiopie et réitère sa demande de transfert du siège de l’UA ailleurs.

Depuis les élections législatives contestées de mai 2005, le régime de Mélès ZENAWI a engagé une terrible répression contre l’opposition et une bonne partie du peuple éthiopien qui estiment « le vote truqué ». Par un communiqué de presse du 10 juin 2005, la Jeunesse Unie pour la Démocratie en Afrique – J.U.D.A – a condamné la réponse de violence donnée par le pouvoir éthiopien à la contestation populaire au lieu d’engager un dialogue franc et sincère, comme le veut la tradition de l’arbre à palabre en Afrique.

Ces derniers jours, lors des manifestations dans les rues d’Addis Abéba, la répression a fait quelque 40 morts, plus de 200 blessés et plus de 2000 arrestations arbitraires.

La J.U.D.A élève de très vives protestations contre cette énième et sauvage répression du pouvoir de Mélès ZENAWI, un vieux « prédateur de la presse » et un des violateurs infatigables des droits de l’Homme que le continent africain héberge actuellement. Aussi exige-t-elle la libération immédiate et sans conditions des détenus arbitraires et une prise en charge totale des blessés par les autorités éthiopiennes.

Vu ce contexte inacceptable, la J.U.D.A demande une fois encore à l’Union Africaine, une ferme et publique condamnation de cet usage excessivement criminel de la force en Ethiopie et une enquête internationale et indépendante afin de sanctionner les auteurs de cette sauvagerie étatique.
Au nom du peuple africain et de toute sa jeunesse, la J.U.D.A réitère son exigence que le siège de l’UA soit transféré ailleurs, car il est inacceptable que l’institution panafricaine qui annonce une renaissance de l’Afrique conserve son siège dans un pays – quoique historique fût son rôle dans la mise en place de l’ex-OUA – hostile aux principes démocratiques et à la dignité humaine. Car faut-il le rappeler, la renaissance ne fera pas avec les morts ni avec les éclopés. Cette décision historique montrera la volonté réelle de rompre avec les habitudes d’un passé africain fait de laxisme, de corruption, de compromissions et de complicité assassine contre les peuples.

La J.U.D.A lance un appel à toute la Jeunesse africaine à se mobiliser contre ces pratiques précambriennes qui ne font que pousser les Africains à choisir la voie suicidaire de l’immigration clandestine et qui en définitive, freinent la construction d’une Unité Africaine démocratique et intégrale.

Fait à Lomé, le 04 novembre 2005

Pour la Coordination,
Le Secrétaire Général,

Komla KPOGLI

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