Il y a quelques jours, dans une interview accordée au journal en ligne www.lynxtogo.info, le secrétaire général de la J.U.D.A Komla KPOGLI, a présenté sommairement Alain Juppé. Figure de la France sur la scène internationale et donneur de leçons en matière démocratique, l'homme, pourtant, traîne des casseroles et a justement été condamné pour corruption. Quand, dans un vieux pays de 60 millions d'habitants, on se résout à porter au firmament du pouvoir une telle tête en la présentant comme "l'homme fort", c'est que manifestement tout va mal. La France, ce pays qui ne cesse de mépriser les africains, de leur imposer des homme-liges en guise de dirigeants, de piller le sol africain ne va donc pas bien. Et, c'est peu de le dire! Après le fameux french doctor, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères, l'homme politique le plus populaire en France durant de nombreuses années qui fut rattrapé par son vrai portrait écrit par Pierre Péan, voici un autre homme politique français qui, malgré la morale plus que douteuse, est adulé.
Qui est donc cet homme fort dont parle aujourd'hui Le Figaro? Voici donc en quelques lignes la description d'Alain Juppé.
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé à leur arrivée au sommet du G20, le 3 novembre, à Cannes. Crédits photo : LIONEL BONAVENTURE/AFP |
Lynx.info : ….. mais le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé pense que la Côte d’Ivoire n’a jamais autant été sur la voie démocratique. Votre avis ?
Komla KPOGLI: N’oublions jamais qui est Alain Juppé. C’est un délinquant, un corrompu condamné par le Tribunal de grande instance de Nanterre en 2004 à 18 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 ans d’inéligibilité (réduits à 14 mois et 1 an en appel). Juppé est un repris de justice, fait ministre des affaires étrangères dans un pays dont la classe politique est l’une des plus prostituées au monde. Malgré tout élu maire de Bordeaux, Nicolas Sarkozy au faîte de l’impopularité a dû solliciter ce repris de justice pour donner une envergure à son gouvernement composé que de courtisans larmoyants et lécheurs. On imagine le niveau de la déliquescence morale si on en est arrivé en France à rappeler aux charges étatiques quelqu’un qui a été condamné pour des « arrangements illégaux et prise d’intérêts illégale…de nature insupportable au corps social comme contraire à la volonté générale exprimée par la loi » et pour avoir « trompé la confiance du peuple souverain ». Quand un type du genre concourt à placer à la tête d’un territoire africain, un homme et vient vous parler de « voie démocratique », il vous faut savoir à quoi il fait allusion.
Décidément les temps sont à la glorification des repris de justice. Voici un autre homme corrompu et condamné par la justice élevé au rang de "grand républicain" par Henri Guaino, conseillé de Sarkozy et auteur du discours de Dakar sur le fait que l'homme africain ne soit pas assez intégré dans l'histoire.
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