OU
BÂTIR RIEN POUR FACILITER L'INTEGRATION INTEGRALE DE L'AFRIQUE DANS L'ECONOMIE MONDIALISEE.
Actuellement financée, officiellement, à hauteur de 72% par l'Union Européenne, les Etats-Unis d'Amérique, la Banque Mondiale, la Chine et la Turquie, la fameuse Union Africaine, disons plutôt désUnion Africaine, a adopté lors de son sommet en février 2015 le principe d'une taxe sur les billets d'avion, nuits d'hôtels et SMS.
La désUnion Africaine ne finance elle-même que 28% des 522 millions de dollars de son budget de fonctionnement, auxquels s'ajoutent 750 millions de dollars pour les opérations de maintien de la paix en 2015. Le reste est payé par d'autres entités, parmi lesquelles l'UE, les Etats-Unis, la Banque mondiale, la Chine et la Turquie.
C'est face à cette "découverte" terrible que l'UA a proposé à ses 54 enclos coloniaux membres de mettre en oeuvre une taxe de 2 dollars sur les nuits d'hôtels et de 10 dollars sur les billets d'avion pour les vols en partance ou à destination de l'Afrique. Ces mesures permettraient de lever 730 millions de dollars par an. En outre, il est envisagé 0,005 dollar par SMS échangé sur le continent, ce qui, selon les calculs de la "désUnion Africaine" rapporterait 1,6 milliard de dollars par an.
L'objectif, soi-disant, est de passé à une "Union africaine" qui se finance à 65% à l'horizon 2016.
C'est dire que l'Afrique n'a pas de pétrole, pas d'or, pas de diamant, pas de tantalium, pas de cuivre, pas de gaz, pas d'uranium, pas d'argent des africains stockés à la Banque de France (Francs CFA), dans les paradis fiscaux, pas de...., pas de...., pas de......et enfin pas d'Etats.
Non seulement cette "Union Africaine" est dépendante financièrement, mais surtout, elle ne règle quasiment aucun des problèmes qui se posent aux africains, aussi est-elle une pâle copie de l'Union Européenne qu'elle imite platement dans ses aspects institutionnels jusqu'à en copier les dénominations et ses conceptions intellectuelles, idéologiques, économiques et sociétales qui ne correspondent que très peu à ce que l'Afrique a dans son authenticité et encore moins dans les valeurs culturelles et le parcours historique global de ses peuples.
Le 19 décembre 2011, dans une interview accordée au quotidien La Nouvelle République d'Algérie, http://www.lnr-dz.com/index.php?page=rubrique&rub=9&archives=2011-12-19, je disais ceci: "Il faut répéter sans lassitude que l’Union africaine (UA) telle qu’elle existe aujourd’hui, est le symbole palpable d’une Afrique sabotée. C’est le triomphe des idées du groupe de Monrovia auquel s’était joint le groupe de Brazzaville. Ce dernier étant par origine et par destination un outil de la France, lorsqu’il a rejoint le groupe de Monrovia, a fait naître une organisation continentale tronquée, inefficace, absolument parasitaire et paralysante. Les idées du groupe de Casablanca, plus en conformité avec l’esprit des pères fondateurs du panafricanisme sont ainsi mises en minorité et tuées. La nécessité d’une Union Africaine pensée par Nkrumah, Sekou Touré, Nasser, Modibo Keita, Olympio et bien d’autres était donc assassinée. L’organisation qui naîtra ne sera rien d’autre qu’une usine à gaz. Elle ne sera pas faite pour les intérêts intérieurs. Elle sera totalement extravertie. Il n’y a qu’à voir son organisation et son fonctionnement qui se calquent gauchement sur le modèle de l’Union Européenne. Cette Union Africaine là est financée à hauteur de 92% de son budget de fonctionnement par ce que ses animateurs appellent naïvement ou cyniquement « des partenaires étrangers ». Cette dépendance systémique paralysante va s’aggraver, d’ailleurs, avec l’assassinat de Mouammar Kadhafi qui essayait de limiter les dégâts, en vain. Tout ceci dit pour vous montrer à quel point l’Union africaine n’est pas là pour s’occuper des problèmes des africains. C’est une institution mise en place pour niveler l’Afrique, l’intégrer au mieux dans l’économie mondiale en la confirmant dans le rôle à la fois de source d’approvisionnement en matières premières et de débouchés et en faire éternellement ou du moins sur une longue période, un continent dominé, exploité et pillé."
Aujourd'hui, il faut le rappeler: cette "Union Africaine" ne mène les africains nulle part si ce n'est que vers davantage de régression, voire le chaos.
KPOGLI Komla
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