Il y a quelques jours, nous écrivions une
réflexion sur les stratégies politiques que nous avons suivies jusqu’ici dans
nombre de nos territoires africains. Nous l’avions intitulée « TOGO (Afrique) : la stratégie des armes qu’on
n’a pas ou l’éloge de l’immobilisme ».
Prétendant incarner ce que les autres, selon
eux, ont abandonné ou sacrifié sur l’autel du besoin alimentaire et des
intérêts privés, quelques vieux hagiographes retraités tapis dans l’ombre des
pseudonymes continuent d’écrire des commentaires avec pour intention d’installer le
doute sur notre engagement et sur notre destination. Après avoir passé du temps
à présenter des plus grands tyrans africains comme des dons de Dieu, les voici
revigorés et armés de mots pour redorer leur blason et se refaire la virginité
qu’ils avaient troquée hier contre des espèces trébuchantes et sonnantes. Aussi,
espèrent ces griots "repentis" parvenir à ce résultat en tentant de salir celles et ceux qui,
semble-t-il, leur font de l’ombre.
Nous partons du principe que pour commenter
un texte, le commentateur l’a lu et l’a bien compris. Cela étant les
commentaires qui veulent nous imputer des responsabilités que nous n’avons pas
ou qui tentent de nous confectionner des habits qui ne peuvent guère convenir à
notre taille sont à considérer comme relevant de la mauvaise foi et d’une
volonté délibérée de nuire. Et c’est indigne d’hommes qui manipulent les mots à
longueur de journée ou de vie.
Nous ne menons pas une lutte pour une place
dans cette nuit collective. A quoi sert une compétition d’hommes pendant que
collectivement nous sommes à terre ? C’est pour cela qu’en nous voyant
comme des ennemis à éliminer de la scène pour en faire un lieu pour soi, non
seulement ces vieux loups tapis dans l’ombre ratent leur cible mais bien plus,
ils se trompent de scène. Ici, nous ne sommes là que pour partager des idées,
informer et former pour espérer transformer.
Nous ne visons pas à être « le penseur » encore moins le
« donneur de leçons ». Certes nous le savons : notre présence
constante agace, énerve, frustre et rend fou certains qui espérant nous avoir
définitivement atteints par des commentaires ou réactions lourdement chargés,
se retrouvent le lendemain un texte de nous sur un site internet. Il faut donc
bien plus pour nous réduire au silence. Car, ce qui est en nous est plus
puissant que les petits coups donnés en dessous de la ceinture par de ces
commentateurs qui ne sont manifestement pas nos cibles.
Notre pays est à terre ! Notre peuple
est à terre ! Notre mission est de travailler pour les relever. En la matière nous ne interdisons pas de penser à tous les moyens possibles. c'est à cela que nous nous consacrons. En distillant l'idée que nous avons mordu à l'hameçon du gain facile du pouvoir togolais ou de n'importe quel autre satrapie, ces sombres inquisiteurs qui sondent les coeurs et traquent ce qu'ils considèrent blasphématoire, n'imaginent même pas le nombre d'offres qu'on a rejeté jusqu'ici. Ils n'imaginent même pas ce que nous avons traversé, ce que nous traversons et ce que nous traverserons encore. Et, c'est mal nous connaître que de nous prêter des intentions confinant aux biens mondains et aux besoins alimentaires. Pour ces inquisiteurs, le petit confort personnel et l'alimentaire l'emportent sur tout. La nourriture et l'argent sont l'alpha et l'omega en face desquels, les plus convaincus tremblent et les plus nécessiteux trébuchent. Qu'ils se renseignent davantage sur d'où nous venons et où nous allons. De plus, nous n'avons le goût ni pour la guéguerre ni pour des compétitions interpersonnelles de bas étage. C’est dire donc qu’il faut bien plus pour nous atteindre.
Nous n’entrerons pas dans un débat qui n’en
est pas un car, un homme dort tout en étant éveillé est impossible
à réveiller. Notre texte est suffisamment clair et à aucun moment nous n’avons
dit qu’il faut aller embrasser les tyrans en place, en faire des amis et
liquider le combat mené par le peuple africain dans les territoires qui lui
sont définis. Nous n’avons non plus dit qu’il faut abandonner l’idée d’un
soulèvement populaire. Qu’avons-nous donc dit ? Il est contenu dans le
texte qu’il faut lire sans a priori et en s’abstenant de projeter sur son
auteur ses propres doutes et fragilités.
Komla KPOGLI
2 janvier 2012
2 commentaires:
Dévaluation ou réévaluation du FCFA, quel est le scénario que vous pronostiquez ?La parité fixe du CFA par rapport au Franc Français d’abord et à l’euro est une conception des plus artificielles. pourquoi en sommes-nous à ce point de subalternité totale de notre économie où on a complètement renoncer au levier monétaire pour ajuster notre politique économie ? La monnaie est le reflet de l’économie d’un pays ou d’un ensemble de pays. Kadhafi repousse la date de la sortie de la monnaie unique africaine. Il est dans cette nouvelle donne urgent pour nous de nous doter de notre propre monnaie. Le Cameroun souffre d’un déficit de compétitivité avec notre principal et puissant voisin qu’est le Nigeria à qui nous ne vendons presque rien, alors que nous aurions pu enrichir notre pays grâce au Nigeria voici. Ni nous, encore moins le Benin, le Tchad ou le Niger n’en profite pour une seule et même raison : LE FRANC CFA qui reflète le taux de change praticable en Europe, et le gouvernement Camerounais ou Béninois ne peut nullement jouer sur les taux pour favoriser une quelconque politique d’exportation vers une zone donnée ou de freiner l’importation en provenance d’autres pays, exactement ce que fait le Nigeria aujourd’hui pour pomper des devises en provenances de ses voisins qui ont le Franc CFA, simplement en abaissant le taux de change du Naira quand il le désire. Ce qui donne la fausse impression aux Camerounais et Béninois qui vont au Nigeria de se sentir plus riches, mais qui en définitive signifie que nos pays sont peu attractifs aux Nigérians, parce qu’ils trouvent tout trop cher, à commencer par le prix des chambres d’hôtel.La deuxième urgence une fois notre monnaie créée doit être de la rendre inconvertible. La convertibilité du Franc CFA est la principale source de corruption et de transfert illicite vers l’étranger de la richesse des pays qui l’utilisent aujourd’hui. C’est le choix de puissants pays comme la Chine et la Russie qui avec leurs monnaies inconvertibles, peuvent ainsi disposer d’un montant très important de devise parce qu’il devient dès lors plus facile d’exercer un contrôle sur tout détournement de fonds qui quitteraient le pays. Lorsqu’une monnaie est non convertible, comme le Yuan chinois, un fonctionnaire ne peut pas virer le moindre centime dans une banque Suisse, parce que lorsque vous quittez le territoire chinois avec vos billets de Renminbi, une fois à Paris ou à New-York, cela se transforme en simple bouts de papiers qui ne valent absolument plus rien du tout. Ce qui dissuade tous les mal intentionnés qui voudraient causer un tort financier au pays.Le choix de la France de rendre le Franc CFA convertible était une consciente opération de spoliation de ses ex-colonies, ce qui a plutôt bien marché pour elle jusqu’à ce jour. Car les entreprises françaises installées en Afrique constituent pour la plupart des fonds occultes qu’ils rapatrient en France, en échappant au contrôle fiscal des pays africains. Selon les chiffres fournis par la Banque de France, de 1990 à 1993 en seulement 3 ans devant les rumeurs de la dévaluation du Fcfa, ce sont 928,75 milliards de francs Cfa (1.416 milliards d’euros) qui ont quitté allègrement et clandestinement nos pays en Afrique pour la France. C’est à nous, au moment où on réfléchit de mettre sur pied notre propre monnaie d’éviter de répéter les mêmes erreurs.2. Quelles conséquences pour une éventuelle disparition de l’euro ?En temps qu’Africain, je ne me sens nullement concerné par une éventuelle disparition d’une monnaie qui sert d’instrument de soumission de toute une partie de l’Afrique, si ce n’est de profiter de son malheur pour faire un vrai sursaut pour créer notre propre monnaie ou d’adhérer à la monnaie Nigériane, ce qui serait plus logique et de loin moins dommageable que le CFA actuel.La Chine par exemple réussit un tel exploit de s’enrichir sur le dos des Européens
1-Premier satellite Africain RASCOM 1
C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX.
L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain
coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque Mondiale , le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans .C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi.
Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.2. Fond Monétaire Africain, Banque Centrale Africaine, Banque Africaine des Investissements Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare :
- la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye,
- la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège,
- la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans.On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi.
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