Quand l'africain veut montrer qu'il est sérieux et qu'il connaît, il cite, comme on dit, des Autorités, des références. C'est ainsi que l'africain sérieux cite Montesquieu, Rousseau, Voltaire, Benjamin Franklin, Kant, Hugo, Heiddegger, Lénine, Hegel (ouhh alla!).......Mais quand l'africain sérieux veut prouver vraiment qu'il est plus que sérieux, il prend les citations des autres africains, il efface le nom de l'auteur ou des auteurs; il trouve quelques synomymes pour remplacer certains mots; il oublie subitement de mettre des guillemets; bref, l'africain sérieux au-dessus du sérieux ne veut reconnaître aucun des siens comme référence. Au-dessus de l'africain sérieux du plus sérieux, il n'y a aucun de ses propres frères. Seuls Montesquieu et Cie et accessoirement Dieu et son homonyme Allah sont au-dessus. C'est ainsi que les versets bibliques font autorité chez l'africain sérieux. Tout comme les sourates du Coran. Là, l'africain sérieux sait dire "Mathieu 7, verset.7" ou "comme le dit la Sourate 9". Autrement dit, il est impossible ICI de construire une doctrine qui puisse faire jurisprudence. C'est-à-dire que NOUS ne savons pas comment on construit des Leaders autour desquels un groupe se réunit pour progresser. Comment faire Société, comment monter un groupe de combattants de la Liberté avec des individus aussi libres, aussi souverains? Autour de qui allons-nous nous rassembler si aucune Autorité, par la force des idées, n'est dégagée en notre sein?
Un groupe humain qui veut voir les choses changer, tout en refusant de dégager des Autorités, des Références, s'il le faut même en les entourant de mythes, moisira dans l'immobilisme.
Lorsque NOUS aurons montré que nous aussi, nous sommes intelligents et que nous pouvons reconnaître des AUTORITES parmi nous, nous pourrons alors effrayer les autres. "L’arme la plus puissante entre les mains de l’oppresseur est la mentalité de l’opprimé", disait Steve BIKO.
KPOGLI Komla, 29 avril 2015
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